Bruxelles a fait en 2020 des recommandations pour sécuriser les réseaux, appelant à interdire ou restreindre les fournisseurs à risque, comme Huawei. Quel bilan dressez-vous de leur application ?

La quasi-totalité des Etats membres ont transcrit les recommandations de sécurité sur la 5G dans leur droit national. Mais, à ce jour, seulement un tiers d’entre eux ont utilisé ces prérogatives et ont donc pris des décisions de restrictions ou d’exclusion. Je le dis clairement, je leur ai dit, c’est trop peu, parce que cela fait désormais peser un risque de sécurité majeure pour l’Union, tous nos réseaux étant interconnectés.
Je peux vous annoncer que la Commission vient de confirmer jeudi que les décisions prises par certains Etats membre d’exclure totalement Huawei et ZTE de leurs réseaux 5G sont justifiées et en ligne avec nos règles.

Que comptez-vous faire ?

Poursuivre avec détermination le travail avec les Etats membres en retard et les opérateurs de télécommunication. La Commission leur a rappelé jeudi le besoin d’accélérer les décisions pour remplacer les fournisseurs à haut risque de leurs réseaux 5G. La Commission a, pour sa part, décidé d’exiger de ses fournisseurs de services de télécommunication d’exclure totalement Huawei et ZTE. 
J’ai par ailleurs rappelé aux opérateurs télécoms concernés qu’il était temps de prendre ce sujet à bras-le-corps. La Commission, pour sa part, a décidé d’exiger de ses fournisseurs de services de télécommunication d’exclure totalement Huawei et ZTE.

Faut-il rendre obligatoires des mesures ?

Elles s’imposent désormais à tous. Maintenant, on laisse toutes les options ouvertes si certains n’agissaient pas. La sécurité des réseaux 5G est absolument essentielle car elle permet de développer des applications dans l’Internet des objets qui font partie de notre vie de tous les jours. C’est aussi un enjeu majeur pour notre sécurité économique et notre souveraineté.

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