L’obsession du reflet, nourrie par les injonctions de beauté qui pèsent fortement sur les femmes, peut se transformer en une véritable pathologie psychiatrique, qui déforme la façon dont les personnes se voient. Un profond mal-être amplifié par les filtres et retouches photo des réseaux sociaux.

Un démon grimé en lycéenne sexy, qui exploite sa beauté pour dévorer les hommes. Dans le film Jennifer’s Body, réalisé par Karyn Kusama en 2009, le personnage interprété par Megan Fox voue un culte absolu à son «corps de rêve». Mais en dehors des plateaux, l’actrice américaine abhorre son physique. Dans un entretien accordé à Sports Illustrated le 15 mai, la célébrité, désignée «femme la plus sexy du monde» en 2010 par le magazine masculin FHM, a révélé souffrir de dysmorphophobie : «Je ne me vois pas vraiment de la manière dont les gens me voient. A aucun moment de ma vie je n’ai aimé mon corps. Jamais.»

Le trouble dysmorphique corporel (TDC), ou dysmorphophobie, est une pathologie psychiatrique caractérisée par la vision erronée et obsessionnelle de son apparence. L’individu se focalise sur une partie de son corps qu’il juge responsable de son mal-être. La dysmorphophobie toucherait environ 2 % de la population, soit plus que l’anorexie (1,5 %), et concernerait une majorité de femmes (61 %), selon le manuel MSD, référence mondiale des informations médicales.

Capucine connaît le terme depuis longtemps. A 15 ans – elle en a aujourd’hui 23 –, elle a commencé à avoir un comportement qui a inquiété sa mère. 

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