La France est loin de ses objectifs en matière de réduction des déchets plastiques. Alors que la feuille de route de la filière emballage doit être remise à jour dans les mois qui viennent, la secrétaire d’Etat à l’Ecologie Bérangère Couillard a annoncé ce jeudi plusieurs décisions dans ce domaine. « La mère des batailles, c’est de baisser la production de plastique », a-t-elle insisté.

La plus sensible de ces décisions, la consigne des bouteilles en plastique (qui suscite une levée de boucliers de la part des collectivités locales) est reportée à fin septembre. Bérangère Couillard souhaite néanmoins que les discussions avancent au cours de l’été sur d’autres sujets moins polémiques. « Les Français paient une pénalité de 700 millions d’euros par an au budget européen en raison de nos mauvaises performances en matière de collecte et de tri », a-t-elle rappelé lors d’un point presse.

Reprise des bouteilles
Quelques semaines après avoir lancé, avec Citeo, des travaux sur des contenants en verre standard pour pouvoir les consigner et les réutiliser, la secrétaire d’Etat veut ainsi que la reprise des bouteilles et des pots en verre devienne obligatoire dans les supermarchés. « L’idée est de mettre en place un cadre juridique d’ici à la fin de l’année et de lancer des expérimentations, avant de généraliser le réseau d’ici à deux ans », a-t-elle indiqué.

Elle a aussi précisé que certains plastiques non recyclables seraient interdits à partir de 2025, citant les barquettes de noir carbone (utilisés pour les sushis, par exemple) ou encore le polystyrène expansé. Pour augmenter le taux de collecte, l’extension du geste de tri dans le bac jaune, c’est-à-dire la possibilité d’y jeter tous les emballages en plastique, sera de son côté généralisé hors des foyers : dans les entreprises, les établissements publics, les poubelles de rue. Et ce dès le début de 2024.

Autre annonce, la tarification incitative (consistant à faire payer davantage les foyers triant moins bien leurs déchets) sera assouplie. Elle est aujourd’hui possible, mais mal adaptée à certains territoires, notamment dans les immeubles. Enfin, Bérangère Couillard veut mettre en place un « bonus-malus » afin de favoriser les régions les plus performantes en matière de collecte et de tri. « Nous allons en discuter avec les acteurs cet été, pour préparer la feuille de route 2024-2029 de la filière », a-t-elle indiqué.

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