Monthly Archives: June 2023

Grandes écoles : les salaires des jeunes diplômés atteignent leur plus haut niveau historique

Dans celle publiée ce mercredi, le taux net d'emploi atteint 90,5 %, gagnant ainsi 0,7 point en un an, après une augmentation de 10,7 points entre 2021 et 2022. La hausse est surtout tirée par le taux d'insertion « particulièrement élevé » des élèves ingénieurs qui s'améliore de 2 points pour atteindre 93,1 %. Les écoles de management enregistrent un léger recul (-0,9 point). Recrutés avant d'être diplômés Le recrutement est rapide puisque, en moyenne, plus de huit diplômés sur dix ont été recrutés en moins de deux mois. Et 68,6 % le sont avant d'obtenir leur diplôme et ceci, pour tous les types d'écoles. De plus, les conditions d'embauche sont bonnes, selon les auteurs de l'enquête, puisque 85,5 % des diplômés de 2022 qui sont en emploi ont été embauchés en CDI (+3,7 points en un an). LIRE AUSSI : Grandes écoles : le nouveau rapport au travail des jeunes diplômés Les salaires continuent eux aussi d'augmenter, avec une hausse de 4,5 % par rapport à l'an dernier. « Ils atteignent un plus haut historique, souligne Nicolas Glady. On avait eu une petite chute pendant le Covid, puis un rebond en 2022 et donc la tendance haussière se confirme - certes, dans le contexte inflationniste que l'on connaît, mais c'est quand même très bon pour une première insertion. » La croissance des niveaux de salaire est plus forte pour les profils d'ingénieurs, mais les jeunes diplômés qui sortent d'une école de management restent mieux payés avec un salaire annuel hors prime de 39.332 euros brut (37.601 euros pour les élèves sortis d'une école d'ingénieur). L'industrie retrouve des couleurs Les secteurs qui attirent sont à peu près les mêmes que les années précédentes, avec les sociétés de conseil et le secteur de la banque et de l'assurance pour ceux qui ont fait une école de management. L'industrie retrouve toutefois des couleurs dans les emplois d'ingénieurs, puisqu'elle représente 24,5 % des emplois de jeunes diplômés, contre 22,1 % l'an dernier. 11,1 % LA PART des diplômés prenant un poste à l'étranger. Elle était 13,8 % en 2020. « La conjoncture favorable sur le marché de l'emploi des cadres favorise la prise de poste en France », souligne encore la CGE. La part des diplômés qui prennent un poste à l'étranger continue à chuter. Ils n'ont été que 11,1 % à faire ce choix en 2022, contre 13,8 % en 2020. Les grandes écoles y voient aussi l'effet de la pandémie et de la nouvelle donne géopolitique, notamment pour la Chine et la Russie. L'effet Brexit est réel aussi : la part du Royaume-Uni dans les emplois à l'étranger poursuit sa chute, de 17,7 % en 2016 à 8,6 % cette année. LIRE AUSSI : EN CHIFFRES - Les entreprises se montrent plus souples pour faire face à la pénurie de cadres Le président de la CGE, Laurent Champaney, salue « les meilleurs résultats jamais obtenus » et la « dynamique positive » des écoles. Elles ont su « passer et dépasser les crises », se réjouit aussi Nicolas Glady. Les filles doivent « se bagarrer » pour leur salaire Mais il reste une ombre au tableau qui, année après année, ne se résorbe pas : celle des inégalités entre hommes et femmes. Si plus de deux diplômés salariés sur trois (68,5 %) perçoivent entre 30.000 et 42.000 euros brut par an, le salaire moyen hors primes des hommes est supérieur de 5,5 % à celui des femmes (39.000 euros versus 36.949 euros). L'écart se creuse encore par rapport à l'an dernier (5 %). En dessous de 30.000 euros, les femmes sont aussi plus nombreuses (12,7 %) que les hommes (4,8 %). Et inversement, dans la fourchette des salaires les plus élevés, au-delà de 42.000 euros, on trouve plus d'hommes (26,2 %) que de femmes (19,4 %). « On doit vraiment dire à nos filles que c'est bien et normal qu'elles se bagarrent pour leurs salaires, et aux garçons qu'ils s'impliquent dans la transformation sociale et environnementale », insiste Nicolas Glady en commentant les résultats de l'étude. Pour l'heure, les séances de « coaching » et de « mentoring » dispensées par les grandes écoles n'ont pas permis d'inverser la tendance. Mais la balle est aussi dans le camp des entreprises.

By |2023-06-14T20:12:37+00:00June 14th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Casino : pourquoi InVivo a fini par jeter l’éponge

« Les conditions ne sont plus réunies, affirme Thierry Blandinières, le directeur général d'InVivo. Le groupe Casino, aujourd'hui, n'est plus celui qu'il était en février. La dette s'est alourdie de 1,2 milliard depuis. L'enseigne a perdu des parts de marché. Et surtout, depuis le 26 mai, il y a une procédure de conciliation avec les créanciers. Techniquement, on ne pouvait plus avancer », explique le dirigeant. Lignes à ne pas franchir « En outre, nous nous étions fixé un certain nombre de lignes rouges à ne pas franchir, parmi lesquelles la dette française de Casino qui ne devait pas dépasser deux fois l'Ebitda. Mais aujourd'hui, l'Ebitda n'est pas stabilisé », précise le patron d'InVivo. LIRE AUSSI : Casino : l'heure des grands choix approche Le retrait du groupe coopératif n'aurait pas pour origine un soudain blocage de ses administrateurs, affirme le directeur général. « Nous avons toujours été parfaitement en phase sur ce sujet », poursuit Thierry Blandinières. « Il n'y pas l'épaisseur d'un trait entre les positions du conseil et celles du comex », confirme une personne proche du dossier. Pas de cash Les coopérateurs n'ont-ils pas calé au moment de franchir l'obstacle du financement du projet, alors qu'InVivo a acheté le groupe Soufflet pour 2,2 milliards d'euros il y a deux ans et qu'il vient de lancer une OPA amicale à 1 milliard d'euros sur le producteur australien de malt, United Malt Group (UMG) ? « En aucune façon, martèle Thierry Blandinières. Il n'a jamais été question d'apporter de l'argent frais dans le dossier Casino. Il a toujours été très clair que nous voulions procéder par échange de titres. » Le groupe Casino, aujourd'hui, n'est plus celui qu'il était en février. La dette s'est alourdie de 1,2 milliard depuis. Thierry Blandinières Directeur général d'InVivo Aujourd'hui, InVivo observe la tournure des événements, qui se précipitent avec la restructuration de la dette de Casino et la conciliation ouverte dans ce sens avec les créanciers. En fonction, il espère revenir dans les discussions, pour remettre sur la table l'idée d'une centrale d'achats commune spécialisée dans les produits frais et locaux , avec des « corners » indépendants dans les points de vente de Casino. « Teract conserve son projet industriel. L'alignement est total avec les administrateurs d'InVivo. Si la dette de Casino est apurée, on reprendra ce projet. Notre ambition pour la filière demeure intacte, avec Intermarché qui a racheté 118 magasins à Casino. Nous avons signé un partenariat avec eux pour ouvrir des boulangeries Louise » dans leurs magasins.

By |2023-06-14T20:07:33+00:00June 14th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Les pilotes craignent d’être remplacés par l’intelligence artificielle aux commandes des avions

« Le commandant ChatGPT et son équipage sont heureux de vous accueillir à bord… » Pour éviter qu’une telle annonce résonne un jour dans un avion, le Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL), qui rassemble plus de 75 % des pilotes en France, a décidé de se mobiliser. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés L’aviation de ligne victime collatérale de la réforme des retraites Ajouter à vos sélections Depuis quelque temps, « à bas bruit, une petite musique laisse entendre que la réduction, ou même la suppression, du nombre de pilotes pourrait être une idée séduisante », dénonce Antoine Godier, commandant de bord chez Air France et porte-parole du SNPL. Le syndicat « lance l’alerte face au souhait de certains constructeurs de remplacer des pilotes par l’intelligence artificielle ». Et de citer Airbus, qui, selon lui, avance sur des technologies permettant de diminuer leur nombre à bord. Pas du tout, se défend le constructeur, qui dit, au contraire, « travailler sur des technologies pour améliorer la sécurité à bord ». Parmi les programmes développés par Airbus, Dragonfly inquiète particulièrement les pilotes. Développé sur un long-courrier A350 par Airbus UpNext, filiale consacrée à l’innovation, il permet à un appareil de voler de façon autonome, c’est-à-dire sans pilote. Avec ce logiciel, développé depuis deux ans et en démonstration sur un A350 depuis cette année, l’avion peut « décoller et atterrir de façon automatisée ». Une hérésie Pour Airbus, le programme n’aurait pas vocation à se substituer aux navigants, sauf « en cas d’incapacité des pilotes, alors l’avion prend le relais et décide où il va atterrir ». Mieux, avec « une voix synthétique, l’avion peut même interagir avec le contrôle aérien », ajoute le constructeur.

By |2023-06-12T22:32:31+00:00June 12th, 2023|Scoop.it|0 Comments

« Le défi est de rendre le changement désirable », Fabrice Bonnifet (Groupe Bouygues et C3D)

THE GOOD : BEAUCOUP D’ENTREPRENEURS PENSENT QUE LA RSE EST LA NOUVELLE POULE AUX ŒUFS D’OR : QU’EN PENSEZ-VOUS ?  Fabrice Bonnifet : L’imaginaire de la poule aux œufs d’or renvoie toujours à un monde où l’argent fait le bonheur. Dans une économie qui est en train de se contracter fortement du fait de l’effet conjugué de la déplétion des flux physiques carbonés et surtout de l’obligation morale de diminuer les émissions de CO2, l’économie va générer moins de revenus. Et ne parlons pas de l’inflation dont nous ne percevons que les prémices d’un processus qui va sans doute durer. Dans ce contexte prétendre que la RSE va devenir le nouvel eldorado pour s’enrichir est un non sens. Bien entendu les entreprises qui proposent des produits et des services essentiels, à condition qu’elles consentent à faire évoluer leur modèle économique, s’en sortiront mieux que toutes les autres. Produire en protégeant les écosystèmes est assurément une assurance pour se développer sans pour autant détruire ce qui précisément a permis à l’entreprise de prospérer. Cessons de valoriser les entreprises qui ne sont obsédées que par le cash et qui finissent souvent par exploser en vol. La vraie performance c’est de durer, cela devrait être le nouvel objectif des entrepreneurs.  THE GOOD : COMMENT LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE PEUT-ELLE RÉUSSIR LA GUERRE CONTRE LES PUISSANTS LOBBIES ? Fabrice Bonnifet : La tragédie des horizons combinée à la cupidité, à l’irresponsabilité, l’incompétence, la lâcheté et à l’égoïsme de nombre de décideurs politiques et économiques va rendre l’émergence de la transition chaotique ! Nous sommes dans un rapport de force entre ceux qui croient au monde fini et les autres qui sont pour le moment bien plus puissants. L’augmentation inéluctable des drames écologiques dus au réchauffement climatique qui s’accélère du fait de notre totale inaction finira par ouvrir les yeux du plus grand nombre. Une véritable transition écologique finira par s’imposer comme une évidence, la seule question est de savoir si la prise de conscience ne surviendra pas trop tard.     THE GOOD : COMMENT POUVONS-NOUS ACCÉLÉRER LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE, SEULE CLÉ DE SA RÉUSSITE ?  Fabrice Bonnifet : Si seulement j’avais la solution ! L’expérience de la Convention citoyenne pour le climat a montré que la vulgarisation de la complexité de la part de personnalités talentueuses peut générer chez ceux qui les écoutent des nouvelles idées disruptives et des changements de comportements. Pour ma part, je milite pour un choc de la pédagogie vis-à-vis du plus grand nombre, pour enfin cesser d’infantiliser les gens en leur faisant croire que tout va continuer comme avant sans rien avoir à changer. Le défi est de rendre le changement désirable, en cessant d’illusionner les masses avec le mythe d’un « progrès » qui ne serait que la résultante de l’innovation technologique, c’est faux. Nous avons besoin de faire preuve de techno-discernent pour flécher le génie humain vers la régénération des écosystèmes et la sobriété, et non pas pour aller sur Mars !  Le véritable progrès à promouvoir est celui de l’immatériel, du spirituel, de la collaboration, de l’entraide et de la solidarité, c’est cela qui rend heureux. Et pour cela nous devons construire des nouveaux imaginaires et des récits, dans lesquels nous allons démontrer qu’il est possible de diminuer nos besoins en futilité matérielle pour augmenter notre pouvoir de vivre heureux en harmonie avec le vivant. Les cyniques vont trouver cela bien naïf, mais la nature est bien faite ce sont eux les plus malheureux.  

By |2023-06-12T22:30:51+00:00June 12th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Climat : l’humanité pulvérise une à une toutes les limites planétaires

L'Humanité franchit une à une les limites qui lui permettent de vivre dans un espace « sûr et juste ». Ce constat inquiétant est dressé par un collectif de 40 éminents scientifiques baptisé « The Earth Commission » et publié dans la prestigieuse revue Nature. Cette « Commission de la Terre » a en effet évalué les seuils à ne pas dépasser sur le climat, la biodiversité et les pollutions sur l'air, le sol ou l'eau. Le résultat de cette étude est sans appel : 7 des 8 « limites planétaires », ces lignes rouges à ne pas franchir pour ne pas compromettre les conditions de vie sur terre, sont aujourd'hui franchies. « Nous courons le risque de déstabiliser la planète entière », a ainsi alerté l'un des principaux auteurs de cette étude, Johan Rockström, également à l'origine du cadre théorique des « limites planétaires ». Ce concept avait été initialement pensé pour répondre à la question : « Jusqu'à quelles limites le système Terre pourra absorber les pressions anthropiques [influences de l'homme sur la nature] sans compromettre les conditions de vie de l'espèce humaine ? ». LIRE AUSSI : Les entreprises se saisissent des « limites planétaires » pour se transformer La réponse avait initialement été donnée en 2009 par 9 limites planétaires mesurées quantitativement. Ce cadre théorique avait ensuite été révisé en 2015. Le collectif de la « Commission de la Terre » réactualise ainsi ce cadre dans une étude publiée dans la revue Nature. La justice ajoutée au cadre conceptuel Cette fois, les scientifiques identifient non plus 9 mais 8 données clés à surveiller pour ne pas compromettre les conditions de vie sur terre. Autre grande nouveauté de cette nouvelle analyse : les chercheurs ont intégré la justice à leur cadre conceptuel. « La justice est une nécessité pour que l'humanité puisse vivre dans le cadre des limites planétaires. C'est une conclusion constatée par l'ensemble de la communauté scientifique », explique le professeur Joyeeta Gupta de la Commission de la Terre. « Nous ne pouvons pas vivre sur une planète sûre sans justice sociale », ajoute la scientifique. LIRE AUSSI : EDITO - Climat : l'éternel tabou CHRONIQUE - Révolution climatique : sortons de l'immobilité bruyante Résultat : les activités humaines ont engendré le franchissement de sept des « limites planétaires » mesurées par les chercheurs. Seule la pollution par les aérosols reste dans un espace « sûr et juste » . Toutes les autres frontières sont désormais dépassées selon les scientifiques de la Commission de la terre. A commencer par le climat : « la juste limite doit être fixée à +1°C », avancent les scientifiques. Or, la température moyenne à la surface de la Terre a déjà augmenté de 1,2°C depuis l'ère préindustrielle. Ce réchauffement menace de larges pans de l'humanité qui sont exposés à « des dommages importants », indiquent les scientifiques. L'habitabilité de la planète compromise Les limites sur la biodiversité, l'eau, les écosystèmes, les terres agricoles non exploitées, la pollution aux fertilisants sont également franchies. Concrètement, cela signifie que l'accès à l'eau potable deviendra de plus en plus difficile, que la sécurité alimentaire est en danger, que de plus en plus d'espèces animales sont menacées. Plus globalement, l'habitabilité de la planète est compromise au-delà des seuils identifiés par les scientifiques. Pour éviter ce sombre scénario et garantir le bien-être humain, les auteurs de l'étude appellent à « une juste transformation globale. Ces transformations doivent être systémiques dans les secteurs de l'énergie, de l'alimentation, de l'urbanisation, etc », ajoutent-ils. Les entreprises sont incitées à se saisir de tous ces enjeux, et non pas seulement du climat, tout comme les politiques. Le but est de garantir un accès aux ressources pour tous et de préserver l'habitabilité de la planète.

By |2023-06-12T22:27:35+00:00June 12th, 2023|Scoop.it|0 Comments

La paume de la main, ce nouveau moyen de payer

Bientôt vous n'aurez plus besoin de sortir ni carte bancaire, ni téléphone, ni montre connectée pour payer en magasin. Un simple geste de la main suffira. Payer avec la paume de la main pourrait en effet devenir une réalité quotidienne dans les prochaines années. Concrètement, l'utilisateur associe une fois son moyen de paiement de prédilection (carte bancaire, portefeuille électronique, programme de fidélité, abonnement ou autre) à l'image de sa main, ce qui prend une trentaine de secondes. Lorsque l'utilisateur veut payer en magasin, il n'a plus qu'à présenter sa paume de main sur un lecteur. Association du moyen de paiement Amazon a été le premier à lancer sa solution Amazon One en 2020 aux Etats-Unis, aujourd'hui déployée dans 150 magasins de la chaîne de supermarchés Whole Foods ainsi que dans certains magasins Amazon, des restaurants et des stades. La banque américaine JP Morgan y travaille également, estimant que l'ensemble des paiements biométriques pourrait représenter 5.800 milliards de dollars d'ici à 2026. En France, le spécialiste des terminaux de paiement Ingenico travaille d'arrache-pied depuis trois ans pour perfectionner cette solution en partenariat avec le groupe Fujitsu Frontech Amérique du Nord. « Nous avons développé une solution et nous travaillons avec les schémas de paiement pour la certifier, explique Michel Léger, vice-président exécutif mondial du développement des solutions chez Ingenico. Nous sommes également en discussion avec des commerçants en Amérique du Nord et nous devrions lancer des essais de terrain dans certains magasins avant la fin de l'année. » LIRE AUSSI : En magasin, MasterCard veut permettre aux clients de payer « avec un simple sourire ou un geste de la main » Paiement : pourquoi les banques mettent de plus en plus en avant le cashback L'identification par la paume de la main a un énorme avantage en matière de paiement, c'est qu'elle est encore plus sécurisée que celle par empreinte digitale, reconnaissance faciale ou encore par l'iris de l'oeil, selon les spécialistes. Chaque empreinte palmaire est en effet unique et le capteur développé par Ingenico peut distinguer la pression sanguine. Impossible donc de payer… avec une simple photo de main. Une trentaine de secondes suffisent pour associer son empreinte palmaire à son moyen de paiement sur un premier appareil.Ingenico Cette méthode est perçue comme moins intrusive que la reconnaissance faciale et elle rétablit un geste actif de paiement, ce qui a tendance à rassurer certains clients. « Le visage ne dit rien des intentions de l'utilisateur, contrairement au geste de placer sa paume de main sur un capteur », explique Frédéric Vieren, responsable du département R&D de Worldline, le spécialiste français des services de paiement, qui expérimente également ce type de solution avec des partenaires français et européens. Raccourcir les files d'attente Le geste est très rapide une fois que l'utilisateur est enrôlé, ce qui peut permettre de fluidifier les lignes de caisses de grands magasins ou les files d'attente dans certaines situations. Ça peut être le cas lors de concerts, dans des stades de sport ou encore des parcs d'attractions. Cette méthode est aussi plus inclusive, car il n'y a pas besoin de smartphone ou de mot de passe, met en avant Frédéric Vieren. Pour l'instant, le paiement palmaire n'en est qu'à l'étape de test et il faudra ensuite faire évoluer la réglementation et établir des standards de sécurité. Mais d'ici quelques années, il pourrait bien devenir une réalité en France. Marion Heilmann

By |2023-06-12T21:48:22+00:00June 12th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Carrefour déploie ChatGPT sur son site d’e-commerce

Rencontre du troisième type sur le site Web de Carrefour. A compter de ce vendredi 9 juin, les clients en ligne du champion français de la grande distribution ne seront plus seuls face à leur écran pour faire leur course. ChatGPT, le phénomène de l'intelligence artificielle, les accompagnera à travers une fenêtre de conversation. Pour la première fois en France, le chatbot d'un nouveau genre se décline pour le grand public en dehors du cercle des technophiles. « Nous sommes depuis longtemps dans le machine learning, nous avons pu faire assez rapidement le pas vers l'intelligence artificielle générative », se réjouit Alexandre Bompard, le directeur général de l'enseigne. Depuis le siège du groupe à Massy-Palaiseau, ses équipes spécialisées lui ont présenté le premier prototype développé par son entreprise avec les technologies, non pas de Google - avec qui Carrefour a un partenariat de longue date -, mais d'OpenAI, la société à l'origine du logiciel conversationnel capable de rédiger des textes imitant un raisonnement humain. De l'idée de repas à la liste de courses Encore « en apprentissage » et baptisé Hopla, le chatbot de Carrefour puisera ses réponses sur le site de vente en ligne de l'enseigne. En panne d'inspiration pour les repas de la semaine prochaine ? Le client n'a qu'à préciser un budget et le nombre de couverts pour que le chatbot propose cinq idées de dîner et détaille la liste des ingrédients nécessaires.

By |2023-06-12T21:46:35+00:00June 12th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Climat : le réchauffement dû aux activités humaines augmente à un rythme inédit

Les mauvaises nouvelles s'accumulent sur le front du climat. Alors que les températures atteignent des records à la surface des océans , que la banquise pourrait disparaître en été dès 2030, une étude publiée ce jeudi révèle que le réchauffement dû aux activités humaines s'accroît à un rythme inédit. « Sur la période 2013-2022, le réchauffement causé par l'humanité a augmenté à un niveau sans précédent de plus de 0,2 °C par décennie », écrivent ainsi une cinquantaine de chercheurs de renom dans la revue « Earth System Science Data ». Pour aboutir à ces résultats, les experts ont mis à jour les dernières données du sixième rapport du Giec, les experts climat mandatés par l'ONU. Le groupe international de chercheurs a en effet construit une nouvelle synthèse « à partir de diverses sources pour transmettre, de manière libre, publique et transparente, des indicateurs clés de l'état de notre système climatique », précise l'étude. « Dur rappel à la réalité » L'intérêt de l'étude est de fournir des indicateurs actualisés à partir du rapport du Giec de 2021, sans attendre le prochain cycle dans plusieurs années. Les scientifiques entendent fournir des données ouvertes, à jour chaque année, pour nourrir les négociations des COP et le débat politique, alors que la décennie actuelle est jugée décisive pour sauver l'objectif de l'accord de Paris de 2015. « C'est un dur rappel à la réalité des faits, par rapport à l'urgence de réduire les émissions mondiales de CO2 et de méthane, pour permettre de limiter le réchauffement planétaire et l'intensification des risques qui en découle », précise la paléoclimatologue française Valérie Masson-Delmotte , qui a contribué à l'étude. LIRE AUSSI : Le monde doit se préparer à des températures record provoquées par El Niño EN CHIFFRES - Climat : les cinq prochaines années seront les plus chaudes de l'histoire de l'humanité En effet, les émissions de gaz à effet de serre, causées par les activités humaines, sont le principal moteur du réchauffement climatique plus élevé que prévu. Les émissions atteignent des niveaux record, avec quelque 54 milliards de tonnes de dioxyde de carbone-équivalent par an sur 2012-2021, selon les calculs de l'étude. Résultat, la température a augmenté de 1,14 °C sur la période 2013-2022 et de 1,26 °C sur la seule année 2022, selon les calculs de l'étude.

By |2023-06-12T21:28:03+00:00June 12th, 2023|Scoop.it|0 Comments

L’imprimante culinaire 3D « Patiss3 » en démo à Vivatech 2023

La Pâtisserie Numérique présente en fonction sa 1ère imprimante 3D culinaire capable d’imprimer en volume sans adjonction d’additifs, à l’occasion du salon Vivatech 2023. La machine avait été dévoilée l’année dernière. Désormais, elle est en fonction et présentée sur le stand de la Normandie. L’imprimante 3D pâtissière est en démonstration durant le salon VivaTech Une imprimante culinaire destinée aux professionnels de la pâtisserie Cette imprimante s’adresse aux professionnels de la pâtisserie. Elle permet d’élaborer des formes libres rapidement. Lors des démos, il est prévu d’imprimer des fleurs comestibles et des montages minute avec des « espumas » (des mousse) fruités. La Pâtisserie Numérique présentera également les travaux menés par les étudiants de l’ENSCI dans le cadre du studio expérimental « Imprimer la Pâtisserie Industrielle » où les machines ont été mises à disposition durant 3 mois. « Patiss3 permet des formes de gâteaux qui semblaient encore très loin y a quelques mois » « Nous sommes ravis de revenir cette année avec la machine fonctionnelle » réagit Marine Coré-Baillais, fondatrice de La Pâtisserie Numérique. « Patiss3 permet d’offrir des expériences hors du commun et de réaliser des formes de gâteaux qui nous semblaient encore très loin y a quelques mois » se réjouit-elle. L’imprimante 3D « Patiss3 » permet de produire la structure d’une pâtisserie prête à être remplie. L’imprimante utilise les ingrédients classiques, œuf, farine, sucre, beurre, de la recette originale pensée par son auteur. Contrairement aux techniques d’impression 3D déjà existantes qui utilisent du gel afin de solidifier la structure au fur et à mesure de sa fabrication, La Pâtisserie Numérique revendique d’allier la technologie 3D au respect du goût. La machine permet d’imprimer des formes inédites en 3D Deux poudres employées pour porter la structure L’imprimante culinaire “Patiss3” utilise deux poudres qui vont porter la structure au cours de sa fabrication. L’une est universelle et a le moins d’impact sur le goût final de la pâtisserie qu’elle soit salée ou sucrée. L’autre est à base de cacao où un travail est réalisé sur l’amertume. A partir d’un fichier 3D, il est possible de produire toutes les formes possibles et conserver le goût de la recette La station de dépoudrage permet de récupérer la poudre utilisée lors de la phase d’impression. La poudre est réutilisable jusqu’à 10 fois. A partir d’un fichier 3D, il est possible de produire toutes les formes possibles en maîtrisant les saveurs et conservant le goût original de la recette. L’imprimante 3D est proposée avec une station de dépoudrage avec récupération et un four permettant d’optimiser les temps de fabrication. Marine Coré-Baillais,  fondatrice de la Pâtisserie Numérique, a gagné son expertise au sein de Sculpteo, pionnier de l’impression 3D, dont elle a été DG Adjointe. Elle travaille depuis 12 ans à développer les usages de l’impression 3D. Diplômée de l’ESSEC, passionnée de pâtisserie, elle passe un CAP à l’Ecole de Boulangerie et de Pâtisserie de Paris en 2018. Elle le valide par un stage au Meurice auprès des équipes de Cédric Grolet. En 2019, Marine Coré-Baillais décide d’utiliser l’impression 3D afin d’inventer de nouvelles créations et jeux de textures pour des plaisirs sucrés inédits. L’aventure de La Pâtisserie Numérique est lancée.

By |2023-06-12T21:27:28+00:00June 12th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Teract-Casino, un projet industriel complexe toujours à l’étude

Lorsque Moez-Alexandre Zouari, Xavier Niel et Matthieu Pigasse ont créé l'an dernier le SPAC 2MX Organic, ils ont pris position sur ce qui selon eux représentera l'avenir de la distribution alimentaire : le bio, les circuits courts, les produits bruts. Le positionnement n'a pas changé lorsque les trois « spaquistes » se sont alliés à la coopérative céréalière In Vivo dans Teract qui a mis à la portée de leurs ambitions les réserves foncières de Jardiland et Gamm Vert. La création d'une copie de Grand Frais constituait l'objectif. L'attelage du céréalier, du franchisé, du banquier et du magnat des télécoms a vu encore plus grand avec le projet de fusion avec les magasins Casino en France. Cette fois, il ne s'agissait rien moins que d'installer une boulangerie Louise (leur marque) dans chaque Monoprix et chaque Franprix, mais aussi de concéder à Teract les étals de fruits et légumes des enseignes et des 10.000 points de vente que Casino exploite dans l'Hexagone. Le projet de fusion tombe à l'eau après le retrait d'In Vivo mais la centrale d'achat en circuit court reste d'actualité, même si sa mise en route dépend désormais du sauvetage financier de Casino. Le tour des fermes Le projet s'articule autour de Teract Ferme France qui compte faire le tour des fermes pour acheter en direct et à proximité des magasins le meilleur de leur production. Ainsi, la Parisienne goûterait les fraîches salades de la plaine de Montesson, ou les pommes bios des Alluets, dans les Yvelines. LIRE AUSSI : Les quatre clés du projet Casino-Teract Grand Frais démontre que les fruits et légumes de qualité attirent les clients. Mais la mise en place du projet Teract s'avère complexe. Il faut signer des milliers de contrats (au moins deux par magasin) pour les boulangeries et les rayons fruits et légumes, déterminer des niveaux de redevance, recruter les fournisseurs, s'assurer de leurs capacités de production, créer un réseau logistique en circuit court et peut-être sans entrepôt centralisateur. Il sera nécessaire aussi de convaincre les clients de payer un peu plus cher pour une meilleure qualité, ce qui peut s'avérer compliqué alors que l'inflation alimentaire atteindra en septembre 25 % sur deux ans. Impact de moyen terme L'idée est belle mais ses effets ne se verront dans les comptes d'exploitation que dans deux ans au plus tôt, un délai qui n'aurait pas permis à Casino de régler ses problèmes immédiats de fin de mois. Jean-Charles Naouri a eu la vision , avant ses concurrents, de l'importance du commerce de proximité dans un monde dans lequel la voiture est délaissée et la population vieillit au point de se contenter d'une promenade autour du pâté de maisons. Il entend finaliser ce concept d' « agro-distribution » lui aussi novateur. En attendant, il doit se battre pour la sauvegarde de son groupe lourdement endetté.

By |2023-06-12T21:19:58+00:00June 12th, 2023|Scoop.it|0 Comments