Au micro, Franck Daninos journaliste spécialiste en sciences fondamentales à Sciences et Avenir, répond à toutes les questions que se pose Romain Gouloumès de 20 minutes. Vous saurez ainsi tout de cette mission réalisée à 11 millions de kilomètres de la Terre qui a consisté à réduire l’orbite de Dimorphos qui gravite autour d’un autre astéroïde, encore plus volumineux, Didymos.
Peut-être avez-vous d’ailleurs suivi pendant l’heure qui a précédé la collision sur la chaîne de la Nasa l’approche de l’astéroïde grâce à une caméra embarquée, Draco. Succès total donc pour la Nasa et aussi pour les agences spatiales européenne et chinoise qui avaient pour objectif d’expérimenter pour la première fois dans des conditions réelles, la possibilité de dévier un astéroïde… en le “torpillant” depuis la Terre, comme l’écrit Franck Daninos.
Le journaliste qui a rencontré Patrick Michel, astrophysicien à l’observatoire de la Côte d’Azur, l’un des initiateurs du projet, vous expliquera qu’en fait Dimorphos ne présentait en lui-même aucun danger pour la planète, mais “d’autres corps célestes pourraient poser un jour des risques majeurs voire existentiels à l’humanité’, avertit le scientifique.
D’où l’intérêt scientifique de la mission. Il n’est en effet pas rare que des astéroïdes croisent la route de la Terre, près de 10.000 à ce jour ayant été identifiés. Mais vous pouvez dormir tranquille, selon les calculs des astronomes, aucun ne nous menace. Pour les 100 prochaines années tout du moins. “Le problème, c’est qu’il en existerait beaucoup d’autres : environ 15.000 de plus, avance Patrick Michel. Il est donc indispensable d’en poursuivre l’inventaire.”
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