Conduire sa voiture, brancher son smartphone pour écouter de la musique… Ces actions en apparence anodines pourraient être utilisées par les constructeurs automobiles pour recueillir les données personnelles des conducteurs. Les voitures modernes sont en effet un « cauchemar » pour la protection des données personnelles, selon une étude publiée mercredi par la fondation Mozilla.

Celle-ci a passé en revue les modèles des 25 marques les plus populaires du marché et conclu que toutes, sans exception, « collectent davantage de données personnelles que nécessaire ». « Les voitures sont le pire produit que nous ayons jamais testé pour la protection des données personnelles », affirme la Fondation, qui a déjà passé au crible des objets comme les montres ou enceintes connectées ou encore les applications de méditation.
Concrètement, les constructeurs sont à même de saisir des informations liées à l’utilisation du véhicule. Outre la conduite, ils peuvent recueillir des informations relatives aux services connectés et notamment des applications tierces, comme le logiciel de navigation ou la radio en streaming. Le logiciel de bord permet aussi de capter des données provenant d’un smartphone s’il est connecté ou si son utilisateur a téléchargé l’application du constructeur.

La suppression des données rarement proposée
Sur l’ensemble des marques, seules Renault et Dacia – qui font partie du même groupe – indiquent que les automobilistes ont le droit de demander la suppression des données personnelles collectées lors de l’utilisation de leur véhicule. Quelque 84 % des constructeurs évoquent la possibilité de partager les informations recueillies, et 76 % (19) celle de les vendre.
Au classement des marques selon plusieurs critères relatifs à la protection des données personnelles, Tesla arrive bon dernier. Il doit notamment cette place à son logiciel d’IA « non fiable », selon la fondation Mozilla, connu pour son navigateur Firefox, qui se veut plus protecteur des données personnelles que ses grands concurrents.

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