« Vous pouvez compter sur nous ! » Dans son discours, mardi, à l’occasion de la journée de la filière automobile organisée par la Plateforme automobile (PFA) au Carrousel du Louvre à Paris, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, n’a pas lésiné sur les déclarations de soutien à l’adresse d’un secteur sommé de se transformer radicalement avec le passage à l’électrique. Les entreprises devront toutefois encore patienter un peu avant de savoir si leurs demandes ont été entendues par le gouvernement.

L’Etat et la PFA doivent en effet finaliser d’ici à la fin de l’année un nouveau contrat de filière, portant sur la période 2023-2027. Schématiquement, il s’agit d’un donnant-donnant.

Faire quatre fois mieux qu’en 2022
D’un côté, l’Etat demande une accélération de la conversion vers les voitures à batterie, avec un objectif de 50 % de modèles électriques dans les ventes de voitures neuves en 2027, soit 800.000 unités environ, contre 200.000 en 2022. Dans le même temps, la production en France de véhicules électrifiés (ce qui inclut aussi les modèles hybrides et hybrides rechargeables) devra atteindre 800.000 exemplaires en 2027, puis 2 millions en 2030.

Pour y parvenir, les industriels demandent l’aide des pouvoirs publics. « On nous demande d’arrêter les moteurs thermiques ? Banco ! Mais nous avons besoin d’accompagnement à long terme », a plaidé Luc Chatel, le président de la PFA, en introduction de la journée.
Le gouvernement a déjà mis sur la table 5 milliards d’euros pour soutenir l’investissement, la formation, la recherche & développement, dans le cadre du plan France 2030. Mais la PFA demande également que les aides à l’achat de véhicules électrique soient pérennisées.

Elle s’alarme notamment du projet prêté au gouvernement d’amplifier la modulation du bonus écologique (5.000 ou 7.000 euros aujourd’hui) en fonction des conditions de ressources. « Les déciles 9 et 10 de revenus [les plus élevés, NDLR] représentent 55 % des acheteurs de véhicules électriques », a rappelé Luc Chatel.

Les représentants de la filière réclament la poursuite des efforts pour équiper en pays en bornes de recharge. Ainsi, surtout, que l’accès pour les industriels à une électricité décarbonée et abordable,

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