Monthly Archives: December 2023

Le caviar, perle noire de Madagascar

Les 5 kilos de caviar ont été réceptionnés à l'heure dite, à l'aéroport JFK depuis le bout du monde. Dans les soutes du long-courrier, un petit trésor de dix boîtes de 500 grammes d'or noir, bien calé dans des emballages en polystyrène cernés de glace, a rejoint l'hémisphère Nord, survolant les mers et bravant les dépressions orageuses. Une fois à bon port, la précieuse cargaison de ces grains, dont le goût raffiné évoque de fines notes de noisette (2 500 € le kilo, tout de même), a été acheminée discrètement vers un building du quartier de Chelsea. Les perles noires furent ensuite servies à la dégustation lors de l'événement le plus attendu de l'automne new-yorkais. Le 30 novembre, au coucher du soleil, la star française de l'architecture d'intérieure Pierre Yovanovitch, adulé par les...

By |2023-12-18T18:07:57+00:00December 18th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Casino : Intermarché et Auchan emportent la mise

La nuit de dimanche à ce lundi a été longue en tractations pour les candidats à la reprise des supermarchés et hypermarchés Casino. Intermarché, qui s'est allié à Auchan pour le rachat des 320 magasins servis par le siège de Saint-Etienne, a finalement remporté la mise. L'annonce devait être faite aux représentants du personnel, mais une source indique que les syndicats ont refusé de participer à la réunion, mécontents de n'être informés que par la presse. 3,6 milliards de chiffre d'affaires « Le groupe Casino, d'une part, et le Groupement Les Mousquetaires et Auchan Retail, d'autre part, annoncent être entrés en négociations exclusives ce jour en vue d'un projet de cession par le groupe Casino de la quasi-totalité du périmètre des hypermarchés et supermarchés du groupe Casino […] sur la base d'une valeur d'entreprise fixe de 1,35 milliard d'euros (hors immobilier) » a indiqué le distributeur. Du périmètre des 320 points de vente qui demeuraient sous les enseignes Casino ont été sortis ceux qui se situent en Corse. Selon une source, y compris l'immobilier, la valeur de la transaction approcherait 1,6 milliard, soit 37 % du chiffre d'affaires repris (3,6 milliards d'euros). L'accord a été approuvé par le consortium constitué par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, Fimalac et le fonds Attestor qui doit prendre le contrôle du groupe Casino en mars à la fin de sa restructuration financière. Un consortium qui doit injecter 1,2 milliard d'euros en échange de l'écrasement de 5 milliards de dette. Un sujet social Ce week-end, Carrefour a perturbé la négociation qui semblait bien engagée en faveur du tandem Intermarché-Auchan. Le groupe dirigé par Alexandre Bompard a essayé de renverser la table des discussions en proposant outre la reprise de plusieurs dizaines de supers et d'hypers, celle des 7.000 supérettes de proximité aux enseignes Petit Casino, Vival, et autres Sherpa. Cette possibilité a été refusée par Casino et ses administrateurs judiciaires (Casino se trouve en période de sauvegarde). Selon nos informations, le ministère de l'Economie, ainsi que les administrateurs judiciaires, ont penché pour la solution Intermarché - Auchan perçue comme moins destructrice en termes d'emplois, en particulier au siège de Casino à Saint-Etienne. Lidl faisait en parallèle une offre sur les supers et hypers dont ne voulait pas Carrefour. Mais Carrefour ne remportant pas la proximité, son offre est tombée et celle de Lidl devenait incomplète.

By |2023-12-18T17:28:55+00:00December 18th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Intelligence artificielle : Mistral AI, cette nouvelle “licorne” de la french tech –

Sept mois d’existence et déjà une deuxième levée de fonds qui s’élève à plusieurs centaines de millions d’euros. Mistral AI, la start-up française d’intelligence artificielle créée en mai par des pointures du secteur, a annoncé dimanche avoir levé 385 millions d’euros, devenant ainsi l’une des deux championnes de l’IA en Europe. Après les 105 millions déjà levés en juin, ce second tour de financement valorise la société à quelque 2 milliards de dollars, selon des sources financières, ce qui la propulse parmi les licornes françaises, ces sociétés de la tech valorisées à plus d’un milliard d’euros. L’émergence d’acteurs européens de l’IA intervient alors que l’UE vient de s’accorder vendredi sur une future régulation du secteur, sans brider l’innovation européenne. La France et l’Allemagne craignaient qu’une régulation excessive ne tue dans l’œuf leurs champions naissants. PUBLICITÉ "Créer un champion européen à vocation mondiale dans l’intelligence artificielle" LIRE AUSSI >> IA : un an après ChatGPT, la guerre des clans fait rage "Depuis la création de Mistral AI en mai, nous suivons une ambition claire : créer un champion européen à vocation mondiale dans l’intelligence artificielle […], a déclaré son patron, Arthur Mensch, cité dans le communiqué du groupe. En Europe, seule l’allemande Aleph Alpha est aussi richement dotée, après avoir levé début novembre près de 500 millions d’euros. En Allemagne, la levée de fonds pour soutenir la pépite nationale avait été dirigée par des industriels allemands (Bosch, Lidl, Burda) et accompagnée par des étrangers. Robert Habeck, ministre allemand de l’Economie, avait alors déclaré qu’il s’agissait d’une étape importante pour "assurer notre souveraineté dans le secteur de l’intelligence artificielle". Parmi les bailleurs de fonds de Mistral AI, figurent l’éditeur américain de logiciels Salesforce, la banque BNP Paribas, le transporteur CMA CGM, indique la start-up dans son communiqué. Selon des sources du secteur, le groupe Nvidia, spécialiste mondial des puces pour supercalculateurs, est aussi partie prenante. "Nous gardons le contrôle du board", précise aux Echos Arthur Mensch, cofondateur de Mistral AI, qui reste aussi majoritaire avec ses associés à l’occasion de sa seconde levée de fonds. Lors du premier tour de Mistral AI, c’est l’américain Lightspeed Venture qui a capté la majeure partie du capital (10 %). Cette fois-ci, c’est Andreessen Horowitz, le fonds de capital-risque californien star de la Silicon Valley, qui dirige la levée. Selon Bloomberg, le fonds aurait injecté, à lui seul, environ 200 millions d’euros, suivi de Lightspeed. Mobiliser les plus grands acteurs de la Silicon Valley démontre l’engouement suscité par Mistral AI en moins d’un an d’existence. La presse américaine la cite déjà comme un potentiel rival d’Open AI, à l’origine de ChatGPT. LIRE AUSSI >> La France et l'IA : les dessous d'une formidable remontada Un langage en open source Comme beaucoup de ses concurrentes, Mistral AI, qui compte désormais 22 salariés, pour la plupart des ingénieurs experts en intelligence artificielle, propose aux entreprises des modèles de langage en "open source" nourris de données publiques. Contrairement à OpenAI, les modèles d’intelligence artificielle développés par Mistral AI peuvent donc être améliorés par n’importe quel développeur dans le monde. Son principal atout est d’avoir été cofondée par trois experts français de l’IA, formés à l’X ou à l’ENS, embauchés par les géants américains mais revenus à Paris. Le PDG, Arthur Mensch, 31 ans, polytechnicien et normalien, a passé près de trois ans chez DeepMind, le laboratoire d’IA de Google. Ses associés viennent de Meta (Facebook) : Guillaume Lample est l’un des créateurs du modèle de langage LLaMA dévoilé par Meta en février, et Timothée Lacroix était lui aussi chercheur chez Meta. Un soutien politique solide LIRE AUSSI >> Emmanuel Macron et la "start-up nation" : histoire d’un amour contrarié Dès sa création, Mistral AI a conquis les milieux politiques et économiques français. Arthur Mensch était en juin seul avec Emmanuel Macron sur la scène de Vivatech, le grand salon européen de la tech. Dès son premier tour de table, mené par le fonds américain Lightspeed Venture, plusieurs grands patrons se sont penchés sur son berceau : Xavier Niel, le propriétaire de Free, Rodolphe Saadé, le patron de CMA CGM, ainsi que l’ex-PDG de Google Eric Schmidt. Le gouvernement est visiblement attentif à ce nouvel acteur, dont l’ex-secrétaire d’Etat au Numérique Cédric O est "conseiller cofondateur" ainsi que membre du Comité interministériel sur l’IA générative créé en septembre par Elisabeth Borne. L’Europe est jusqu’ici très largement dépassée par les Etats-Unis dans la course à l’IA. Open AI et son produit phare ChatGPT, financée par Microsoft, a mobilisé plusieurs milliards de dollars. Ses rivaux ne sont autres que Google, qui vient de sortir son modèle Gemini, ainsi qu’Amazon et Meta. La levée de fonds de Mistral AI est d’autant plus notable que les financements ont dégringolé en 2023. Il s’agit du deuxième record de l’année en France, après les 850 millions d’euros du fabricant de batteries électriques Verkor en septembre.

By |2023-12-16T11:57:32+00:00December 16th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Le « pacte » du gouvernement pour recruter une nouvelle génération d’agriculteurs

La France est au pied du mur. D'ici à 2030, la moitié des agriculteurs devraient partir à la retraite. « Ce constat est un défi, prévient Elisabeth Borne, la Première ministre, en introduction du plan présenté par le gouvernement ce vendredi. Si de nouvelles générations ne prennent pas le relais, c'est tout notre modèle agricole qui serait menacé. Nous avons besoin d'une réponse forte : c'est le sens du Pacte pour le renouvellement des générations en agriculture » souhaité par Emmanuel Macron, il y a un peu plus d'un an. Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, s'est attelé à la tâche, de décembre à juin, en lançant un travail de consultation dans toute la France, dont il a présenté les conclusions ce vendredi lors d'un déplacement en Seine-Maritime. Une partie de ce travail fera l'objet d'un projet de loi d'orientation, qui devrait être adopté en conseil des ministres le 17 janvier. L'examen parlementaire suivra au premier trimestre, avant ou après le Salon de l'agriculture, prévu fin février. Le syndicat des Jeunes agriculteurs s'est dit « heureux d'avoir été entendu ». Pour la Confédération paysanne, « le chantier a accouché d'une souris ». LIRE AUSSI : Plan eau : le volet agricole prend forme petit à petit Eau, pesticides : le programme du gouvernement sur l'agriculture Enseignants, chercheurs, associations de tous ordres, acteurs du conseil agricole, parlementaires, élus locaux, chambres d'agriculture, jeunes des écoles agricoles, professionnels agricoles, grand public ont été sollicités. Des dizaines de milliers de contributions ont été analysées afin de dégager un projet qui se veut consensuel sur la manière d'« adapter l'agriculture au changement climatique », « réaliser la transition écologique » et « renforcer la souveraineté alimentaire ». La grande réconciliation Comment former et installer une nouvelle génération d'agriculteurs à relever le gant, alors que leurs aînés cèdent pour partie au découragement devant la multiplication des contraintes et des mises en cause de plus en plus fréquentes de leur travail par les autres catégories socioprofessionnelles ? Pour le gouvernement, il y a urgence à apaiser les esprits et c'est pourquoi le tout premier volet du Pacte est consacré à « la réconciliation de l'agriculture avec la société ». Plusieurs dispositions doivent y contribuer, parmi lesquelles le lancement, à la rentrée scolaire de 2024, d'un programme national de découverte des « métiers du vivant » destiné à provoquer « un choc d'attractivité ». Dès le primaire, chaque enfant bénéficiera au moins d'une action de découverte de l'agriculture. « Tous les collégiens et lycéens auront la possibilité de faire des stages immersifs ». Pour retrouver la confiance dans l'alimentation , il est prévu de déployer une police unique de sécurité sanitaire des aliments dès le 1er janvier. Un projet en cours depuis 2022. Les inspections « de la fourche à la fourchette » seront augmentées de 80 %, grâce à un renfort de 190 personnes supplémentaires et une dotation de 38 millions d'euros. Afin de « repositionner l'agriculture comme un acteur clé de la décarbonation », le ministère prévoit de renforcer les connaissances et le suivi en créant « une instance qui éclaire les principaux décideurs en la matière autour de l'Inrae ». Formation au changement climatique Deuxième temps fort du Pacte, le gouvernement veut faire  émerger ce qu'il appelle une « nouvelle génération d'agriculteurs à l'avant-garde de la transition alimentaire ». Pour les former, un millier d'experts dans des domaines jugés clés, comme l'hydraulique, la robotique et les agroéquipements, interviendront en soutien des enseignants agricoles et des experts. Un « bachelor agro », Bac +3, sera créé pour renforcer l'aptitude des agriculteurs à des métiers de plus en plus complexes. A la rentrée, un programme sur trois ans renforcera une formation accélérée aux transitions écologiques des 50.000 professionnels qui conseillent actuellement les agriculteurs. LIRE AUSSI : Agriculture : le Pacte vert de l'Europe suscite des critiques tous azimuts Le troisième temps fort du Pacte vise à « reconcevoir les systèmes de productions. Un réseau France services agriculture fera le lien unique entre installation et transmission. Tous les porteurs de projet devront faire appel à ce service. Un diagnostic modulaire est prévu à l'installation et à la transmission, afin de s'assurer de la viabilité des projets, notamment au regard des conditions pédoclimatiques » (qui concernent le climat du sol). Toute une panoplie de mesures est proposée pour faciliter la vie des agriculteurs, parmi lesquelles un service de remplacement, permettant de suivre des formations tout au long de la vie, et des prêts de 2 milliards d'euros garantis par l'Etat pour soutenir ceux qui prennent des risques en s'adaptant aux risques climatiques.

By |2023-12-16T11:47:03+00:00December 16th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Quelle société post-consommation ? L’IA au service du sur-mesure

Synonyme d’engagement et d’accomplissement, consommer est pourtant devenu un geste mécanique pour 36% des Français, et ce d’autant plus avec la digitalisation. Conséquence directe : 46% des individus assimilent la consommation actuelle à du gaspillage. Les consommateurs concèdent ne plus assez questionner leur manière de consommer, leurs véritables désirs, emportés dans une surenchère d’offre les incitant à surconsommer des produits et solutions inadaptées à leurs besoins. 2035. Tous les secteurs économiques ont intégré l’IA : monde de la santé, algorithmes des plateformes, solutions de mobilité. Par la récolte d’un nombre infini de données, les désirs des consommateurs sont mesurés en temps réel dans leurs évolutions avec un objectif en tête pour les marques : ne leur faire consommer que ce dont ils ont rationnellement besoin ou envie. Dans les secteurs de l’habillement, du design et de la restauration, au sein desquels les besoins peuvent sembler volatiles, l’IA, en documentant la sociologie de nos usages permet aux marques de produire de façon ajustée. Comme dans tous les scénarios prospectifs, demain est déjà aujourd’hui. On le voit à travers différentes marques qui investissent cette vision future : Petit Pli, proposant des vêtements s’adaptant aux variations morphologiques des individus, Space 10 et son canapé modulable conçu avec l’aide de Midjourney, ou encore Raydiant proposant des menus adaptés à nos besoins nutritionnels et émotionnels, sont autant d’exemples d’innovation esquissant une consommation de nouveau adaptée à nos besoins. Vue sous cet angle, l’IA peut aider les marques à produire de manière plus raisonnée, en intégrant une forme d’évolutivité afin de limiter tout superflu, et de réduire drastiquement le gaspillage. On passerait ainsi de la recommandation personnalisée à la possibilité d’une production sur-mesure dans tous les champs de la consommation. 48% des NEXT consommateurs, (les consommateurs prêts à changer leur façon de consommer) croient en une future consommation plus mesurée. Cela change le regard sur l’exploitation des données et la data. Car alors confier ses données personnelles aux marques pour ne consommer que ce qui nous fait envie deviendrait plus vertueux. Et si elles nous aidaient à mieux comprendre nos besoins plutôt que d’en créer artificiellement d’autres ? Le consommateur mieux connu pourrait alors retrouver une forme de satisfaction dans une post-consommation ciblée.

By |2023-12-16T11:45:40+00:00December 16th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Cryptos : les dépenses de lobbying pourraient battre un nouveau record cette année

Désireux d'améliorer son image et confronté à de vives pressions réglementaires, le secteur crypto mise de plus en plus sur le lobbying . Selon les données fournies à Reuters par le groupe de recherche OpenSecrets, les entreprises du secteur ont consacré 18,96 millions de dollars au lobbying au cours des trois premiers trimestres de 2023 aux Etats-Unis, contre 16,1 millions à la même période l'année précédente. Les dépenses de l'industrie en la matière sont ainsi sur le point de dépasser le record de 22 millions de dollars de l'an dernier. Et ce malgré l'effondrement de la plateforme FTX fin 2022 - dont le fondateur, Sam Bankman-Fried, a été reconnu coupable de fraude le mois dernier - qui comptait à l'époque parmi les dix entreprises les plus dépensières. Coinbase y a consacré le plus gros budget cette année, avec 2,16 millions de dollars alloués à cet effet sur les trois premiers trimestres. Vient ensuite la société Foris DAX (1,53 million), qui gère le site Crypto.com, suivie de la Blockchain Association, l'organisation qui défend les intérêts du secteur (1,47 million), et de Binance (1,19 million). Scandales à répétition Les derniers chiffres témoignent des efforts du secteur pour redorer son blason, après la répétition de scandales ayant sérieusement entaché sa réputation. A la chute retentissante de FTX, s'ajoute l'offensive des autorités américaines à l'encontre de plusieurs plateformes accusées, pêle-mêle, d'opérer illégalement, de faciliter le financement du terrorisme ou encore de tromper les investisseurs. Parmi elles, Binance, qui a récemment accepté de payer une amende de 4,3 milliards de dollars au Trésor américain pour mettre fin aux poursuites de la justice américaine et de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC). Le but de ce lobbying intensif est également de favoriser l'émergence d'une législation favorable à l'industrie, alors que le législateur s'efforce d'ériger des règles plus claires pour ce secteur en mal de régulation. Contrairement à l'Union européenne, qui a récemment adopté une réglementation commune pour l'industrie à travers le règlement MiCA, aucun cadre concret n'a pour l'heure été défini aux Etats-Unis. LIRE AUSSI : INTERVIEW. « Binance n'aura pas besoin de lever des fonds ni de vendre des actifs pour payer son amende » Les plateformes cryptos en embuscade du roi Binance « Notre objectif est de nous engager directement avec les décideurs politiques, d'établir des relations et de combler le fossé éducatif pour construire un cadre réglementaire sensé », a détaillé Kristin Smith, directrice générale de la Blockchain Association, auprès de Reuters. L'association organisait récemment un sommet auquel Wally Adeyemo, secrétaire adjoint au Trésor, était convié. Ce dernier a notamment souligné l'importance de prendre des mesures « pour empêcher que les actifs numériques ne soient utilisés par des organisations criminelles transnationales. »

By |2023-12-16T11:39:00+00:00December 16th, 2023|Scoop.it|0 Comments

La lourde facture des vendeurs à découvert sur les actions cryptos

Ce n'est décidément pas l'année des vendeurs à découvert. Le célèbre « short seller » Jim Chanos a jeté l'éponge le mois dernier après une carrière de quarante ans à Wall Street. Et les pertes s'accumulent pour les irréductibles sceptiques des valeurs cryptos alors que le bitcoin poursuit son spectaculaire rebond. La reine des cryptos a rebondi de 160 % depuis le début de l'année. Elle évoluait vendredi à plus de 43.000 dollars , son niveau le plus élevé depuis avril 2022. Le bitcoin a entraîné dans son sillage tout un ensemble de valeurs cotées liées à l'écosystème crypto, à commencer par la plateforme de trading Coinbase et MicroStrategy, qui détient près de 175.000 bitcoins dans sa trésorerie. Les cours de ces deux valeurs ont été multipliés par près de 4 depuis le début de l'année. C'est mieux que Nvidia, le champion de l'intelligence artificielle en Bourse, dont le cours a été multiplié par 3. Un coup dur pour les vendeurs à découvert C'est un coup dur pour les nombreux vendeurs à découvert qui pariaient sur une baisse de ces titres. Pour se rémunérer, ces derniers empruntent des actions qu'ils vendent immédiatement, avant de les racheter plus tard pour les rendre à leur propriétaire. Si le cours a baissé entre-temps, ils empochent la différence de prix. S'il a monté, ils accumulent au contraire des pertes. LIRE AUSSI : Les plateformes cryptos en embuscade du roi Binance Et comme les cours des valeurs liées aux cryptos se sont envolés, la facture est salée pour les « short sellers ». Sur 11 valeurs suivies par le cabinet spécialisé S3 Partners, leurs pertes dépassent les 6 milliards de dollars en valeur de marché, soit quasiment autant que la valeur des actions vendues à découvert (6,88 milliards). Coinbase est la valeur la plus ciblée, avec 3,5 milliards de dollars d'actions vendues à découvert, soit environ 15 % de ses actions en circulation, et autant de pertes. Les particuliers à l'achat La proportion d'actions vendues à découvert dépasse même les 20 % chez MicroStrategy et Marathon Digital Holdings, les deux autres valeurs les plus ciblées par les vendeurs à découvert dans le secteur. Alors que les pertes s'accumulent, « le secteur est voué à connaître une vague de short squeeze », met en garde S3 Partners, c'est-à-dire que les vendeurs à découvert risquent de se retrouver contraints d'acheter des titres pour clore leurs positions, et d'alimenter ainsi le mouvement haussier. LIRE AUSSI : INTERVIEW - Richard Teng, nouveau patron de Binance : « Nous sommes la plateforme crypto la plus régulée au monde » Ce qui plairait fort aux investisseurs particuliers, qui sont allègrement repartis à l'achat sur ces titres ces dernières semaines, selon Vanda Research. Le spécialiste du suivi du comportement des boursicoteurs à Wall Street attribue ce regain d'intérêt des petits porteurs pour les valeurs cryptos à l'espoir croissant de voir le gendarme boursier américain approuver d'ici au début de l'année prochaine de premiers fonds indiciels cotés (ETF) sur les cryptos. Et cette tendance a toutes les chances de se poursuivre. « Avec un catalyseur clair à l'horizon, nous ne serions pas surpris de voir les particuliers continuer à y investir au cours des prochaines semaines », explique Marco Iachini de Vanda Research.

By |2023-12-16T11:38:31+00:00December 16th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Comment l’IA générative pourrait gonfler les profits des banques

Le lancement du robot d'intelligence artificielle générative ChatGPT, il y a un an, a fait grand bruit. Depuis, tous les secteurs cherchent la meilleure manière de l'intégrer à leur quotidien. A commencer par les banques. Selon une étude du cabinet McKinsey publiée mardi, l'adoption de l'IA générative au sein des entreprises pourrait engendrer entre 2.600 et 4.400 milliards de dollars de profits chaque année. Et c'est le secteur bancaire qui a le plus à y gagner : les profits des établissements pourraient gonfler de 200 à 340 milliards de dollars par an grâce à une productivité accrue, soit 10 % à 15 % de croissance supplémentaire. Les activités de banque d'entreprise et de détail sont celles qui pourraient le mieux en tirer parti, analyse le McKinsey Global Institute. D'après cette étude, qui s'est penchée sur une soixantaine de cas d'usage de l'IA générative au sein des entreprises, cette technologie révolutionnaire s'avère particulièrement utile, notamment pour accélérer sur le service client. Aider les clients et les banquiers Intuitivement, ce sont les tâches les plus répétitives qui peuvent être le plus facilement remplacées par l'IA générative. Pour les banques, cela peut se matérialiser par la mise en place d'un assistant virtuel en ligne pour répondre aux questions des clients à la place d'un conseiller. LIRE AUSSI : Dans la banque, l'exploration prudente de la « révolution » ChatGPT Robots, cloud, IA… ces technologies qui aident à mieux surveiller les banques Mais l'IA générative peut aller plus loin, souligne l'étude de McKinsey. Avec un logiciel comme ChatGPT, plusieurs tâches très classiques du conseiller bancaire peuvent être réalisées en un tournemain. Régulation en vigueur, dossier du client, présentation d'une offre d'investissement… En quelques secondes, un outil bien calibré peut générer un texte pertinent à adresser au client, en personnalisant les offres selon les données stockées depuis des années par la banque. D'après Bloomberg, chez Morgan Stanley, les gestionnaires de patrimoine sont équipés d'une IA capable d'analyser les dossiers des clients et de générer des mails pour échanger après les rendez-vous. En France, la banque LCL va lancer au mois de janvier son outil d'IA générative pour aider les conseillers à répondre aux clients. « L'objectif est d'améliorer la satisfaction de nos clients, de faciliter le travail de nos collaborateurs et de gagner en efficacité », explique Didier Lellouche, responsable intelligence artificielle chez LCL. La banque tricolore planche aussi sur un outil de génération de résumés pour extraire les données de ses immenses bases, sur le champ réglementaire notamment.

By |2023-12-16T11:37:43+00:00December 16th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Connaissez-vous le Shweeb, ce monorail à pédales dans lequel a investi Google ?

Dérivé de l’allemand « schweben », qui signifie « flotter », le Schweeb est un système de transport respectueux de l’environnement. Le passager avance dans une capsule suspendue à un monorail à la force des jambes, en position semi-allongée. Un vélo dans un tube, en somme. Ce système, inventé par l’australien Geoff Barnett, permet d’atteindre la vitesse de 40 km/h. En 2010, Google a investi un million de dollars pour financer la recherche et le développement afin de tester la technologie de Shweeb en milieu urbain. « L’approche innovante de Shweeb en matière de transports urbains peu coûteux et respectueux de l’environnement pourrait avoir un impact considérable à l’avenir », déclarait à l’époque le géant américain. Une attraction, plus qu’un moyen de transport Près de 15 ans après l’investissement de Google, le Schweeb n’a pas révolutionné nos déplacements urbains. En réalité, l’invention n’est présente qu’au parc Velocity Valley à Rotorua, en Nouvelle-Zélande, en tant qu’attraction. Fera-t-il son retour dans un contexte où les moyens de transports vertueux sont plébiscités ? Son inventeur imagine que le Schweeb pourrait être utile pour les petites à moyennes distance, au sein d’un campus ou d’un centre d’affaires. Peut-être que la solution est tout simplement de développer les pistes cyclables…

By |2023-12-15T18:22:24+00:00December 15th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Mode : pourquoi Temu et Shein sortent les gants de boxe aux Etats-Unis

Des pratiques dignes d'Al Capone. Lancés tous les deux à la conquête de l'Amérique, les jeunes loups affamés du e-commerce chinois sortent les crocs. Leur duel fratricide vire au pugilat : Temu, l'application qui fait des étincelles en Europe et en France avec son aspect social et ludique et ses prix sous le plancher, accuse son grand rival Shein de « manoeuvres de style mafieux » devant la justice américaine. Le spécialiste de l'ultra-fast fashion low cost ferait tout - même le pire-, pour l'empêcher de continuer d'enregistrer une croissance météoritique au pays d'Amazon, peste la filiale internationale de Pinduoduo, le géant chinois de la vente en ligne qui vaut désormais plus qu'Alibaba en Bourse . Fournisseurs soumis à la question Selon un document déposé mercredi auprès d'un tribunal fédéral de Washington, Shein a notamment tenté d'« intimider » les fournisseurs de Temu, les poussant à signer des accords d'exclusivité. L'accusateur affirme que des employés de Shein ont séquestré des représentants de fournisseurs de Temu durant plusieurs heures, leur arrachant à la question des informations confidentielles sur leur concurrent. LIRE AUSSI : Temu : pourquoi ce site chinois d'e-commerce cartonne en France Lancé en septembre 2022 avec le slogan « Shop like a billionaire » et pointant Shein explicitement en ligne de mire, Temu fait des débuts fracassants sur l'immense marché américain, vendant vêtements, cosmétiques, objets électroniques et bijoux à des prix défiant toute concurrence. Shein, qui a fait son trou dans le monde de la mode en multipliant les collections à moins de vingt euros pièce à un rythme effréné , peine à tenir le choc face à cet impétrant qui fait livrer directement ses clients depuis les usines de ses partenaires, échappant ainsi aux taxes d'importation dans les ports américains. Temu roi de l'Appstore Temu est tout simplement l'application gratuite la plus téléchargée aux Etats-Unis en 2023 selon Apple. Plus de 50 millions d'Américains utiliseraient déjà l'application Temu tous les mois, d'après le cabinet Sensor Tower. LIRE AUSSI : Cinq choses à savoir sur Shein, le géant chinois de l'ultra fast fashion Ses ventes s'y sont envolées cette année, sa part du marché discount étant passé de 2 % en janvier dernier à 17 % en novembre, taillant des croupières à Dollar General, le champion historique du segment aux Etats-Unis. Les analystes de Goldman Sachs estime que le volume de ventes au troisième trimestre de Temu atteint 6,5 milliards de dollars, deux fois plus qu'au trimestre précédent. C'est plus que Shein. La performance a même incité Amazon à réduire les frais facturés aux commerçants vendant des vêtements à moins de 20 dollars sur sa plateforme. Séquestration de fournisseurs Face à cette impressionnante razzia, Shein, pour qui les Etats-Unis sont le premier marché, ne serait pas resté immobile. Le rival aurait déployé « un plan d'urgence pour éliminer la menace que représente Temu », explique Temu aux juges. LIRE AUSSI : Commerce en ligne : les sites français menacés par de nouveaux rivaux Shein aurait également lancé contre Temu des dizaines de milliers de procédures abusives, selon le document transmis à la justice par Temu, pour infraction au droit de la propriété intellectuelle concernant des produits vendus sur son site. Un tir de barrage qui s'appuierait, selon Temu, sur l'enregistrement auprès des autorités américaines d'images et de produits dont Shein ne détiendrait, en réalité, pas la propriété intellectuelle. La pression de l'IPO En début d'année dernière, c'était Shein qui accusait Temu de manipuler les influenceurs à son détriment. Les deux concurrents avaient abandonné leurs poursuites il y a quelques mois, mais la crise s'est rouverte tant les enjeux sont grands de chaque côté : Shein doit convaincre Wall Street de ses charmes et Temu doit propulser sa maison-mère Pinduoduo dans une autre dimension encore grâce aux Etats-Unis. Fondé en 2008 et basé à Singapour, Shein a déposé, fin novembre, un dossier préalable à son entrée en Bourse à New York l'an prochain.

By |2023-12-15T17:41:52+00:00December 15th, 2023|Scoop.it|0 Comments