Les relations entre le géant asiatique et le continent africain sont à un tournant, comme l’illustre la chute spectaculaire des prêts chinois accordés aux pays subsahariens. Pékin est en retrait mais ses entreprises devraient continuer à aller de l’avant.

La tradition dure depuis déjà trente-trois ans. Comme chaque mois de janvier depuis 1991, le ministre chinois des affaires étrangères effectuera sa première tournée de l’année en Afrique.

Plus que le choix des pays visités et le contenu des annonces prime la force du symbole. Celui d’un lien indéfectible avec un continent formant le noyau dur de ce « Sud global » dont Pékin se pose volontiers en leader. Derrière le rituel diplomatique soigneusement huilé se devine pourtant un changement d’ère : après plus de vingt ans d’un activisme qui a placé l’ancien empire du Milieu en situation d’hégémonie économique au sud du Sahara, la dynamique est en train de se tasser.
La relation Chine-Afrique est « à la croisée des chemins », constatait le Fonds monétaire international (FMI) dans une note publiée en octobre 2023. Une tendance illustrée par la chute brutale des prêts officiels chinois accordés aux pays subsahariens.

En 2022, selon la Global China Initiative de l’université de Boston, ceux-ci n’ont même pas atteint 1 milliard de dollars (920 millions d’euros), pour la première fois depuis dix-huit ans. Les décaissements chinois ne représentent plus qu’une fraction des montants fournis en 2016, l’année du pic, à 28,4 milliards de dollars (26,98 milliards d’euros au cours de décembre 2016).

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