La start-up californienne MycoWorks fait pousser, à l’échelle industrielle, un biomatériau novateur qui se comporte comme du cuir et se travaille comme tel. Une alternative qui a déjà conquis de grandes marques de luxe mondiales.

Par Dominique Nora
·
Publié le 9 janvier 2024 à 8h00

Ce n’est pas du cuir, ce n’est pas du textile, ça ne provient pas d’un animal, ça ne contient ni caoutchouc ni produit issu de la chimie ou du pétrole. Mais on peut en faire des chapeaux, des sacs et autres accessoires de maroquinerie… voire des canapés. Vous donnez votre langue au chat ? Il s’agit d’un biomatériau révolutionnaire : des feuilles d’une peau aussi résistante, souple et douce qu’un cuir de veau haut de gamme, mais constituées essentiellement de… mycélium, la partie végétative du champignon, formée de filaments blancs ramifiés.

Cette innovation a déjà dépassé le stade du laboratoire. La start-up californienne à l’origine de ce produit, MycoWorks, a même pris des bureaux rue de la Paix, dans le triangle d’or parisien du luxe, entre Louis Vuitton, Piaget et Cartier. Les partenaires de la société peuvent y palper le « Reishi Fine Mycelium », baptisé d’après l’espèce fongique qui l’a tissé et la technologie qui a permis de le mettre au point. 

Lire l’article complet sur : www.nouvelobs.com