L’euro fait bloc avec Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) récemment critiquée pour son supposé manque de leadership par un sondage mené par un syndicat en interne. Sa portée est minimisée par la BCE pour ses failles méthodologiques.

L’euro en « a vu d’autres », notamment au temps de la grave crise européenne de 2010-2011 et des fortes dissensions en son sein. La devise européenne cède seulement 2 % à 1,0830 dollar cette année, et dont -0,5 % jeudi après le statu quo de la BCE. Son taux de change global est stable cette année car l’euro progresse contre certaines monnaies (yen, franc suisse, dollar canadien) et cède un peu de terrain face à d’autres (livre sterling, renminbi et dollar).
Mais plus que les polémiques, ce sont les statistiques peu encourageantes sur la croissance future en Europe qui brident sa progression. Cette résilience face aux vents contraires rappelle les ascendances allemandes de la monnaie commune, plus proche du deutsche mark que du franc ou de la lire italienne.

Posture inflexible
Les banques interrogées par l’agence Bloomberg anticipent que l’euro s’établira en moyenne entre 1,09 et 1,12 dollar cette année. L’éventail des prévisions va de 1,03 à 1,18 dollar. Goldman Sachs voit les deux principales monnaies de la planète se neutraliser au premier semestre et l’euro évoluer entre 1,08 et 1,10 dollar.
La BCE « est passée complètement à côté de l’envolée de l’inflation qu’elle n’a pas su anticiper et semble maintenant sous-estimer la vitesse de la désinflation », juge la banque américaine. La banque centrale a été une des dernières à avoir entamé son processus de resserrement monétaire en juillet 2022. Elle pourrait se réveiller tardivement et brutalement en réduisant alors ses taux davantage qu’anticipé par les marchés, ce qui ferait baisser l’eu

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