Attirés par des coûts de l’électricité parmi les plus bas au monde, les mineurs de bitcoins chinois trouvent refuge en Ethiopie. Selon Bloomberg, ils affluent vers ce pays de la corne de l’Afrique qui autorise le minage informatique – le procédé permettant de sécuriser les transactions sur les blockchains – depuis 2022.
Depuis l’offensive de Pékin contre les fermes de minage en 2021, les entreprises du secteur sont en quête de territoires plus accueillants. Selon la société Luxor Technology, l’Ethiopie est devenue l’un des principaux destinataires de machines de minage de bitcoins au monde, et les premiers gros contrats ont été conclus en septembre. D’après Nuo Xu, fondateur de la China Digital Mining Association, « l’Ethiopie va devenir l’une des destinations les plus populaires pour les mineurs chinois ».
Avec des températures oscillant entre 20 et 25 degrés, le climat est particulièrement propice à cette activité, le matériel de minage devant être maintenu à une température modérée. Des accords de fourniture d’électricité ont pour l’heure été conclus avec 21 mineurs de bitcoins, essentiellement chinois.
Impact environnemental
Les entreprises entendent notamment puiser leur énergie dans le barrage hydroélectrique de la Renaissance, le plus grand du continent africain, dont le chantier devrait s’achever à l’horizon 2025. L’Ethiopie, où plus de 90 % de la production d’énergie provient de l’hydroélectricité, est l’un des seuls pays au monde à présenter un mix électrique intégralement renouvelable. Un avantage majeur à l’heure où le dérèglement climatique est au coeur des préoccupations, valant au minage, très gourmand en énergie, d’être régulièrement pointé du doigt. En 2022, les énergies fossiles représentaient plus de 50 % des ressources utilisées pour le minage.
Pour l’Ethiopie, lourdement endettée, l’ouverture à cette industrie représente une importante source potentielle de revenus en devises étrangères. Mais alors que près de la moitié de la population locale vit sans accès à l’électricité, le gouvernement s’expose à un risque de contestation sociale. « Les mineurs peuvent soudainement être considérés comme indésirables par le gouvernement et être contraints de plier bagage », estime Jaran Mellerud, directeur général de Hashlabs Mining, interrogé par Bloomberg.
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