En France, les prix sont repartis à la hausse de 0,8 % en rythme mensuel entre janvier et février. La baisse sur douze mois provient donc plutôt d’effets de base – les prix à la consommation s’étaient envolés en février 2023, ce qui rend la comparaison plus favorable – et d’un léger ralentissement des prix alimentaires. A l’inverse, ceux des services ont augmenté.
Et dans l’ensemble de la zone euro, l’inflation ne ralentit pas tout à fait aussi vite qu’espéré. Vendredi, Eurostat a indiqué que les prix à la consommation avaient encore progressé de 2,6 %, une petite déception pour les économistes qui attendaient 2,5 %. De même, l’inflation sous-jacente (qui exclut les prix de l’énergie et de l’alimentation) reste à un niveau élevé, 3,1 % en février.
Pas question donc pour la BCE de se précipiter pour baisser les taux, dans un contexte aussi incertain. A Francfort, on attend notamment de voir comment vont évoluer les salaires à l’issue de la période de négociation annuelle. Les chiffres du quatrième trimestre 2023 font plutôt état d’une modération des hausses de rémunération, autour de 4,7 %. « La banque centrale voudra être sûre que, pendant quelques mois, la moyenne des augmentations salariales redescend bien autour de 4 % », estime Carsten Brzeski chez ING.
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