Un outil de réduction des fraudes
Traditionnellement, les acteurs du voyage d’affaires adressent les fraudes de manière réactive. L’intégration de l’intelligence artificielle générative au sein des systèmes ouvre la voie à une posture proactive de la part des TMC.
“L’IA peut-être utilisée au niveau de la gestion des fraudes en matière de paiement, ce qui nécessite toutefois que l’agence maîtrise la data. Il existe des algorithmes permettant d’anticiper les fraudes – en fonction du moment où a été créé la carte, du type de profil, du lieu de réservation, etc. – et bloquer des paiements éventuellement frauduleux”, a illustré Stéphane Reynaud, d’Amex GBT Egencia, lors d’une table-ronde du Carrefour des Experts GBTA France.
Un levier de productivité pour les TMC
Si certaines solutions d’intelligence artificielle se vantent de pouvoir pousser des propositions de voyage personnalisées dans le Loisir, du chemin reste à parcourir avant que ces solutions puissent adresser les demandes de voyages complexes courantes dans le Voyage d’Affaires. Une technologie qui constitue toutefois un levier de productivité mis au service des experts du segment.
Par exemple, lors de la réception d’un long mail relatif à une demande de voyage complexe, l’IA est capable de lire, d’analyser et de résumer la demande pour offrir un gain de temps à l’agent de voyages. “L’IA ne va pas remplacer mais aider les agents de voyage en termes de productivité”, a souligné Stéphane Reynaud, d’Amex GBT Egencia.
Vers un calibrage dynamique de la politique voyage
Pour les acheteurs et les travel managers, l’intelligence artificielle générative apparaît comme un outil d’aide au calibrage des politiques voyages. Grâce à la mise en place de systèmes d’approbation entièrement automatisés, le gestionnaire de voyages est en mesure de faire des propositions à ses clients en fonction de la typologie du trafic ou encore du secteur d’activité. Une évolution qui impacte aussi la politique voyage des hôtels.
“Il n’y a plus de cap, il est dynamique et fixé par l’IA en fonction des pics de fréquentation, du taux d’occupation moyen des hôtels, du prix moyen des hôtels par ville et par mois. Ce qui permet de bâtir une politique hôtel dynamique en fonction de la périodicité à laquelle les collaborateurs effectuent des voyages d’affaires”, a expliqué Stéphane Reynaud lors d’une table-ronde au Carrefour des Experts GBTA France.
Le prévisionnel au service des achats
Avec l’adoption de l’intelligence artificielle dans l’entreprise, certains experts s’attendent à voir émerger davantage de rapports prévisionnels permettant de faciliter les décisions des acheteurs en matière d’optimisation des coûts mais aussi de l’empreinte environnementale des déplacements professionnels.
“En fonction des routes pratiquées, des potentiels de trafic pour les années à venir corrélées à l’inflation, il y aura plus de rapports prévisionnels accessibles aux travel managers, mais aussi des recommandations de fournisseurs en fonction de la politique RSE mise en place”, a estimé Stéphane Reynaud, d’Amex GBT Egencia.
Quand l’IA rend le business travel plus « sexy »
Alors que l’industrie du voyage d’affaires a parfois souffert d’une image peu vendeuse auprès des jeunes générations notamment, le développement de projet d’intelligence artificielle apparaît comme un levier d’attractivité pour le secteur.
“90% des projets présentés lors d’un hackathon en interne étaient relatif à l’IA générative”, a déclaré Stéphane Reynaud, d’Amex GBT Egencia, lors d’une table-ronde Carrefour des Experts GBTA dédiée à l’impact de l’intelligence artificielle pour les acheteurs. Au-delà de l’opportunité commerciale de l’IA générative pour le Travel, elle constitue aussi une façon d’attirer des talents dans l’industrie.
A chaque étape du parcours du voyageur d’affaires
Au même titre que les assistants de voyages qui émergent dans le Leisure, les collaborateurs en déplacement professionnel peuvent tirer parti des avantages de l’intelligence artificielle générative. Celle-ci permet par exemple de combiner les préférences de consommation du voyageur aux règles de la politique voyage, offrant davantage de personnalisation tout en réduisant le leakage. Les collaborateurs y sont également confrontés lors du passage aux scanners de reconnaissance faciale de plus en plus déployés dans les aéroports, et l’utilisent sans même y réfléchir lorsqu’ils utilisent une solution de gestion des notes de frais automatisée.
Dans le MICE
La démocratisation de l’IA générative dans le segment du MICE n’est en revanche pas pour tout de suite estime Thomas Cottin, Cofondateur de Kactus, qui voit toutefois dans cette technologie une opportunité d’améliorer la productivité et les recommandations des chefs de projets événementiels.
Évoquant la complexité des réservations dans le secteur – soumise à des devis, un cahier des charges, etc. – il voit plutôt dans l’IA un outil mis au service de l’expertise des responsables événementiels. “La vision de l’IA qui nous remplace n’est pas pour tout de suite dans le MICE. Cela passera d’abord par une phase où celle-ci est mise au service des chefs de projets événementiels pour qu’ils soient plus efficaces. Il faudra du temps avant de lui déléguer des responsabilités d’interaction directe avec le client”, estime le Cofondateur Kactus.
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