Monthly Archives: March 2024

Au Musée d’Orsay, les visiteurs peuvent repartir avec une œuvre unique en NFT

Au Musée d’Orsay, les visiteurs de l’exposition Le Code d’Orsay ont la possibilité de repartir avec une œuvre unique… non pas dans leur poche mais dans leur smartphone. L’acteur culturel a fait appel à Agoria, artiste et dj, pour présenter deux œuvres en résonance avec les collections et développées sur la blockchain Tezos. La première, Σ Lumina, d’une hauteur de 1,5 mètre, est une œuvre sculpturale qui fait office de portail vers un monde digital de l’art. Grâce à un jeu d’ombres et de lumières, Σ Lumina dévoile périodiquement un QR code au sol, comme le précise le Musée d’Orsay. En scannant ce dernier, le visiteur est invité à générer une œuvre d’art numérique unique en soufflant sur le micro de son smartphone. Le public peut ensuite générer un NFT de l’œuvre sur la blockchain Tezos afin d’en conserver un exemplaire personnel. Une expérience rendue possible grâce à la collaboration entre l’artiste et fx(hash), une plateforme ouverte dédiée à l’art génératif, et l’application open-source Feral File, qui offre des moyens dynamiques d’expérimenter, de collectionner et de s’engager avec l’art numérique. Au-delà de l’aspect interactif, il s’agit d’une première technologique pour le Musée d’Orsay qui propose ici un lien inédit entre l’art physique et digital. Quand la Culture s’empare du Web3 Bâtir une passerelle entre le monde physique et digital, c’est l’une des promesses du web3 à travers notamment la tokenisation d’actifs – ou le fait d’inscrire des actifs du monde réel sur la blockchain – qui concerne à la fois des biens immobiliers, des actifs financiers ou encore des œuvres d’art. Une proposition qui séduit de plus en plus d’acteurs culturels, désireux d’explorer le champ des possibles pour attirer de nouveaux visiteurs ou tout simplement proposer une expérience de visite différenciante. C’est le cas du Musée d’Orsay avec cette exposition inédite mais aussi de la ville de Rouen qui propose des NFT en guise de souvenirs aux touristes. Des scénarios qui ne sont pas sans rappeler le partenariat initié par le Musée d’Orsay avec la Fondation Tezos pour s’emparer du potentiel du Web3 dans la culture. Une collaboration qui a déjà permis la création de souvenirs numériques sous forme de NFT vendus aux visiteurs de l’exposition « Van Gogh à Auvers-sur-Oise, Les derniers mois » et susceptible de donner lieu à d’autres expériences de visite s’appuyant sur le Web3.

By |2024-03-06T22:23:12+00:00March 6th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Quelle stratégie pour le Groupe Accor dans les 5 années à venir ?

Performance opérationnelle et rationalisation des coûts Tirant des leçons de la pandémie de Covid-19, Accor opère un virage pour assurer l’efficacité opérationnelle du groupe illustrée notamment par une stratégie de réduction des coûts avec le passage de l’écosystème de l’entreprise vers le cloud. Une manière pour Accor d’optimiser les performances opérationnelles du groupe. La rationalisation des coûts de l’entreprise passe également par une restructuration de son portefeuilles de marques, avec des standards simplifiés. « Nous avons considérablement réduit les normes des marques d’environ 70 % parce que nous voulons que les propriétaires se concentrent sur moins de choses, mais sur les choses les plus importantes, comme les draps et la literie”, confie Jean-Jacques Morin dans les colonnes de Skift. Une stratégie appliquée dès 2024 sur des marques comme Ibis, Novotel et Pullman. Et s’il défend le modèle de gestion pour les marques hôtelières haut-de-gamme, Accor s’attend à voir la part de franchises augmenter considérablement augmenter au cours des 5 prochaines années sur les autres segments.  Accor mise sur la Chine Jean-Jacques Morin a également rappelé la place cruciale jouée par l’humain dans une société marquée par les bouleversements numériques, soulignant les efforts du groupe menés au bénéfice d’une politique plus inclusive, avec une augmentation de la représentation des femmes dans les postes de direction, qui s’élève aujourd’hui à 42 %.  Et alors que la Chine pourrait devenir le premier marché touristique mondial à l’horizon 2030, Accor renforce sa présence dans l’Empire du milieu où 500 hôtels ont déjà vu le jour dans le cadre de son partenariat avec H World Group. Le groupe espère prochainement ouvrir 400 hôtels Mövenpick by Accor en Chine suivant les négociations menées avec Sunmei. 

By |2024-03-06T22:22:51+00:00March 6th, 2024|Scoop.it|0 Comments

EXCLUSIF – MaPrimeRénov’ : le nombre de dossiers en chute libre depuis janvier

Le gouvernement a été pris par surprise, malgré les avertissements des professionnels en fin d'année dernière. Depuis que la réforme de MaPrimeRénov', cette subvention publique à la rénovation énergétique des logements, est entrée en vigueur début janvier, les demandes de primes se sont littéralement effondrées : selon des informations obtenues par « Les Echos » auprès du ministère du Logement, elles ont chuté de 40 % en janvier et février, par rapport à la même période de l'année dernière. Un effondrement également constaté par les professionnels. La Fédération française du bâtiment (FFB) évoque une « catastrophe » pour le secteur, tandis que la Capeb, qui représente les artisans, observe « une nette baisse d'activité » chez ses adhérents, dit son président, Jean-Christophe Redon. Favoriser les rénovations globales Même si les tensions sur le pouvoir d'achat en expliquent sans doute une partie, cette chute est clairement liée à la mise en place du nouveau dispositif le 1er janvier dernier. La réforme avait pour objectif de favoriser les rénovations globales, réputées plus efficaces, au détriment des travaux simples (changement de fenêtres, isolation des combles ou des murs, etc.) : les aides ont été supprimées sur certains de ces « mono-gestes », provoquant l'effondrement des travaux correspondants. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - MaPrimeRénov' : coup de rabot sur les aides prévues en 2024 DECRYPTAGE - MaPrimeRénov' : le gouvernement donne un coup de fouet aux rénovations de logements « Toutes les aides aux mono-gestes n'ont pourtant pas disparu (le changement de système de chauffage est resté éligible dans certains cas, par exemple), mais la communication du gouvernement a été tellement axée sur les rénovations d'ampleur que les clients, mais aussi de nombreux artisans, ont compris le contraire », relève Frédéric Utzmann, président de la société spécialisée Effy. L'augmentation des aides aux rénovations globales (qui peuvent représenter jusqu'à 90 % des travaux, jusqu'à 70.000 euros, pour les ménages modestes) a certes dopé le nombre de dossiers correspondants. « Chez nous ils représentent désormais 30 % à 40 % des demandes, alors qu'ils étaient négligeables l'an dernier », témoigne Frédéric Utzmann. « Mais selon les secteurs, nos autres activités ont baissé entre 30 et 50 % », reconnaît-il. Simplifier le dispositif L'obligation de recourir à un intermédiaire « Mon accompagnateur Rénov'», instaurée par la réforme, a elle aussi nettement freiné le marché, selon les professionnels. « Les accompagnateurs ne sont pas encore assez nombreux : du coup, ils ne répondent pas ou beaucoup trop tard », avance-t-on à la FFB. LIRE AUSSI : REPORTAGE - Rénovation énergétique : dans les pas d'un Accompagnateur Rénov', ce « tiers de confiance » Il est vrai que la mise en place du nouveau système a pu aussi engendrer des délais au démarrage. « Jusqu'au 1er janvier, nous avancions les aides correspondantes aux particuliers. Aujourd'hui c'est l'Anah [l'organisme gestionnaire de MaPrimeRénov'] qui les gère en direct », avance ainsi Pierre-Marie Perrin, directeur des affaires publiques d'Hellio, une autre société spécialisée dans la rénovation énergétique.

By |2024-03-06T22:13:16+00:00March 6th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Immobilier : les 4 risques climatiques qui pèsent sur la valeur des biens

Avec la hausse générale des températures, les risques climatiques susceptibles de peser à terme sur la valeur d'un bien immobilier se multiplient. Des inondations à la sécheresse en passant par la submersion ou le manque de neige, la liste des dégradations du climat s'allonge. Il vaut mieux donc bien s'informer avant d'acheter. Outre les obligations légales consécutives à une transaction immobilière (état des risques naturels et pollution), il convient de rechercher toutes les informations utiles sur le milieu environnant, notamment sur le site gouvernemental georisques.gouv.fr. Reste que ce sujet évolue en permanence. « Comme le climat ne cesse de se dégrader, certaines zones sont nouvellement concernées par des risques alors qu'elles ne l'avaient jamais été auparavant. Et en même temps, un risque identifié peut ne jamais se produire », commente Thibault Laconde, président et cofondateur de Callendar, site d'information spécialisé sur les risques climatiques. De plus, « la notion de risque reste aujourd'hui encore assez relative sur la valorisation. Car à ce jour, c'est toujours l'emplacement qui détermine le prix », reconnaît Laurence Leguil, vice-présidente de l'institut d'études juridiques du Conseil supérieur du notariat. 1. L'érosion côtière Sur le littoral, le risque d'érosion de la côte est désormais bien identifié. Plusieurs cas d'écroulements de pans de falaises ou de disparitions de dunes ont déjà supprimé de la carte certaines constructions et fragilisés d'autres situées à proximité. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2023 et dans le cadre de la loi climat et résilience du 1ᵉʳ octobre 2022, l'exposition au recul du trait de côte doit dorénavant être mentionné dans les annonces des agents immobiliers. « L'acheteur doit être informé en amont d'une potentielle exposition à ce risque. Un document à ce sujet doit figurer dans l'annexe de l'acte vente », indique Thibault Laconde. 2. Les inondations Les crues et inondations se multiplient partout en France. Le dernier épisode de grande ampleur est survenu en novembre et janvier derniers dans plusieurs communes du département du Pas-de-Calais. Résultat : des maisons devenues inhabitables sont promises à la démolition, certaines devant être, en principe, rachetées par l'Etat. Même s'il est encore un peu tôt pour évaluer les conséquences, « il y aura un impact sur les prix de l'immobilier local », avance Edouard Grimond, porte-parole chargé de l'immobilier au Conseil supérieur du notariat. « En ce moment, nous sommes appelés par les assurances pour estimer des biens sinistrés. Même remis en état, leurs valeurs devraient être 20 % à 30 % inférieures à ce qu'elles étaient avant l'inondation », indique Arnaud Merlin, de l'agence L'Adresse à Saint-Omer. « Avant cet événement climatique majeur, le risque d'inondation était connu mais cela n'avait pas d'effet sur les prix », indique ce dernier. A l'autre bout du pays, vers Arcachon, l'eau est aussi un danger avec un risque de submersion. Certains quartiers de cette commune, comme la pointe de l'Aiguillon ou les prés-salés, sont concernés. « Bien que connu, ce risque n'effraie pas les acheteurs et reste sans conséquence négative sur les valeurs. Il faut dire que dans ces secteurs, l'offre est rare et les biens disposent de vues sur la mer », indique Christophe Voisin, de l'agence Orpi Arcachon. Dans le Morbihan, « la moitié de la presqu'île de Gâvres est en zone inondable, notamment dans sa partie est. Il existe d'ailleurs un léger différentiel de prix entre l'Est et l'Ouest. Des clients acheteurs pourront négocier les prix à la marge, les plus sensibles sur ce sujet iront prospecter ailleurs », souligne Jérôme Germond, directeur de Laforêt Lorient. 3. Le manque de neige Avec la fonte des glaciers et un moindre enneigement, l'or blanc pourrait voir son étoile pâlir. « Le manque de neige impacte déjà et clairement les stations à moins de 1.500 m2 d'altitude », affirme Thomas Arnéodo, président de la commission « Locations de vacances » à la chambre FNAIM Savoie-Mont-Blanc. « Certains propriétaires fans de ski propriétaires dans ces secteurs songent à revendre pour cette raison. Ils savent qu'ils devront payer plus cher pour aller chercher la neige », ajoute-t-il. LIRE AUSSI : EXCLUSIF - Immobilier : un tiers des propriétaires pensent que les prix vont rebondir dès 2024 MODE D'EMPLOI - Immobilier : détenir ses biens au travers d'une SCI en 5 questions clés Pour mémoire, les écarts du prix au mètre carré en montagne vont du simple à plus du triple selon l'altitude et la notoriété de la station. Face à ces changements climatiques majeurs, certaines stations de montagne ont choisi de faire évoluer leur modèle. « Elles misent sur la fréquentation d'été grâce à une offre variée d'activités », indique Thomas Arnéodo. Cette attractivité a un effet direct sur la fréquentation et rejaillit sur la valeur de la pierre. « Le Panorama 2024 » de Cimalpes, une étude annuelle sur l'immobilier de montagne, indique que « le réchauffement climatique transforme la montagne en destination fraîcheur en été », précisant que « l'activité d'intersaison compensera progressivement le raccourcissement de la saison hivernale ». 4. La sécheresse Avec la multiplication des canicules, les constructions sont soumises à rude épreuve. Certaines sont concernées par le retrait gonflement des argiles (RGA), qui provoque des fissures avec parfois un risque de fragilisation de leur structure. « Une villa que j'avais en vente à Hyères avait des dégâts visibles. Située sur un terrain en pente, elle s'était fissurée au niveau de la façade et des escaliers sans que les fondations soient touchées. Ce bien a été estimé à 550.000 euros mais a trouvé preneur à 450.000 euros pour cette raison », indique Béatrice Favat-Poinsot, de l'agence L'Adresse à La Crau.

By |2024-03-06T22:12:12+00:00March 6th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Le bitcoin cale proche de son pic historique, le seuil des 70.000 dollars à venir ?

« Tout de suite là, ça a commencé ? » Pour paraphraser l’écrivain Alain Finkielkraut sur le plateau de « L’heure des Pros », oui, il ne fait plus guère de doute qu’un nouveau bullrun a débuté sur le marché des cryptomonnaies. Ou plus précisément sur la reine d’entre elles, le bitcoin. Personne ou presque ne l’attendait aussi tôt, et malheur à ceux qui auraient décidé de prendre des vacances et couper des écrans ce dernier mois. Car, sur la période, le cours du bitcoin a flambé de 55%, grimpant de 42.000 dollars le 5 février à plus de 66.000 dollars ce mardi 5 mars. La veille, une nouvelle poussée de fièvre a même rapproché la pionnière des cryptomonnaies à quelques centaines de dollars de son record historique atteint en novembre 2021, à 69.000 dollars. Les ETF, la clef vers de nouveaux records ? Comment expliquer la frénésie actuelle ? Celle-ci tient, principalement, en trois lettres : ETF. Depuis leur lancement il y a seulement deux mois, les dix fonds négociés en bourse (ETF) détenant directement (spot) du bitcoin ont en effet amassé des sommes colossales. Le produit émis par BlackRock, le iShares Bitcoin Trust ($IBIT), a ainsi été le plus rapide de l’histoire boursière à franchir le seuil des dix milliards de dollars d’actifs sous gestion, en sept semaines. Il intègre ainsi le club fermé des 152 ETF (sur plusieurs milliers) disposant de ce montant sous gestion, dans lequel figure déjà le Grayscale Bitcoin Trust, lancé comme un trust en 2013 avant d’être converti en ETF spot en début d’année. Ce dernier est d’ailleurs le seul ETF à subir une décollecte nette, liée à ses frais nettement supérieurs à ceux de ses concurrents. A titre de comparaison, il avait fallu plus de deux ans au premier ETF spot dédié à l’or pour amasser ces dix milliards sous gestion. L’appétit des investisseurs institutionnels se traduit donc en chiffres. Analyste principal des ETF chez Bloomberg, Eric Balchunas estime que les dix ETF devraient « probablement atteindre les 50 milliards de dollars sous gestion » dès cette semaine. Le volume d’affaires a d’ailleurs de quoi faire pâlir les marchés d’actions, ces ETF ayant enregistré lundi leur deuxième séance la plus importante à cet égard, avec 5,5 milliards de dollars échangés à travers ces dix produits. Le seul IBIT de BlackRock a engendré, seul, davantage de volume que l’ensemble du Cac 40 (2,4 milliards contre 2,3 milliards). À noter que, si le bitcoin n’a pas encore battu son pic de novembre 2021 libellé en dollars, il a en revanche effacé des tablettes ses records historiques inscrits dans de nombreuses autres devises, dont la monnaie unique européenne. A plus de 60.000 euros, le bitcoin évolue de fait à un niveau supérieur à son précédent pic inscrit il y a deux ans et demi, à environ 58.000 euros. Dernier détail, mais non des moindres, la valeur de l’ensemble des bitcoins en circulation a pour sa part atteint un nouveau sommet dans l’ensemble des devises, à plus de 1.350 milliards de dollars ce mardi (contre 1.280 milliards à son pic de novembre 2021), en raison des nouveaux bitcoins émis sur la période. Quelles actions acheter ? Réaliser les meilleurs investissements nécessite une connaissance fine des marchés, de leurs mécanismes, de l’économie et implique de se plonger au cœur de la stratégie de chacune des entreprises cotées. La rédaction d’Investir le fait pour vous et réserve à ses abonnés ses conseils sur plus de 800 valeurs. Bénéficiez de leurs recommandations d’achat, d’achat spéculatif, d’écart ou de vente en vous abonnant à Investir. Je découvre les offres

By |2024-03-06T17:43:26+00:00March 6th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Bitcoin : le dernier tour de magie de Wall Street

En mai 1977, les Sex Pistols ont atteint le sommet des « charts » britanniques avec l eur reprise déjantée de « God save the Queen » . Le mouvement punk né en marge de la société et en réaction à l'ordre établi venait de faire son entrée dans la culture populaire. Il n'allait plus en ressortir, devenant une composante à part entière de la musique rock. Un demi-siècle plus tard, c'est un moment équivalent que vient de vivre le bitcoin. Le 10 janvier dernier, les autorités boursières américaines lui ont ouvert les portes de Wall Street. En autorisant la création de produits d'épargne abritant le roi des cryptoactifs, elles l'ont fait passer à son tour de l'ombre à la lumière. Du ghetto de la finance alternative à la respectabilité du monde de la gestion d'actifs. Jusque-là globalement réservée aux initiés, la devise électronique créée par des outsiders désireux d'imaginer un système de paiement inviolable et décentralisé échappant aux canons de l'industrie financière, est devenue accessible aux épargnants, en tout cas américains. Une forme d'adoubement équivalent à ce qu'avait connu Johnny Rotten, Sid Vicious et consorts à l'époque. L'or du XXIe siècle Le succès a été immédiat. Le meilleur lancement d'ETF (fonds indiciels cotés) depuis trente ans. Et pour le moment personne n'a à s'en plaindre. Le cours du bitcoin s'est envolé. Il a pris 40 % en un peu plus d'un mois, franchissant allègrement la barre des 60.000 dollars pour la première fois depuis plus de deux ans. Le record historique de 69.000 dollars est en vue et la fête pourrait bien durer encore quelque temps. Pour une raison simple, le bitcoin est un actif rare. Il en existe un nombre limité en circulation et on sait d'ores et déjà que l'on n'en créera pas plus de 21 millions. De quoi donner corps à l'idée qu'il serait l'or du XXIe siècle. Un métal jaune new-look, dont on connaîtrait précisément la quantité. La traduction financière de cette « finitude », c'est l'illusion que la tendance haussière des produits récemment commercialisés est garantie à long terme par le simple jeu d'une offre limitée et d'une demande en forte expansion. Un rêve d'investisseurs si tout se passe comme prévu. Un rêve surtout pour Wall Street, qui a beaucoup poussé pour que la SEC, l'AMF made in USA, approuve ces nouveaux produits. Le jeu en valait la chandelle, il faut dire, puisqu'il a abouti à la création d'une nouvelle classe d'actifs - on parle déjà de la création d'options sur le bitcoin - promesse de revenus supplémentaires pour l'industrie financière. Subprime, Saison 2 Comparaison n'est évidemment pas raison. Mais un quart de siècle après les crédits subprime, les géants de la finance américaine sont en train de réécrire le même scénario. Celui de l'exploitation à l'échelle industrielle d'un filon répondant à une demande plus ou moins légitime au mépris des risques de formation d'une bulle spéculative. Une forme de cynisme illustrée par les déclarations récentes de Jamie Dimon, le très respecté patron de la première banque mondiale . Alors que JPMorgan joue un rôle clé dans la gestion des ETF récemment lancés et que ses gestionnaires de fortune pourront les proposer à leurs clients, il a conseillé de s'en tenir à distance, les comparant à des animaux de compagnie virtuels sans valeur réelle. LIRE AUSSI : 10 questions pour tout comprendre du phénomène bitcoin Au Kazakhstan, le succès du bitcoin vire au cauchemar Et c'est bien là le problème. Quinze ans après sa création, si la technologie sur laquelle repose le bitcoin constitue une véritable innovation, la valeur économique réelle de la cryptomonnaie, et celle de l'ensemble de ses avatars d'ailleurs, reste un mystère. Dans une note publiée le 22 février, deux représentants de la Banque centrale européenne vont même plus loin . Ils en dénoncent « les fausses promesses » et les risques multiples. Un réquisitoire aux accents convaincants. Ils lui dénient d'abord toute valeur intrinsèque « en l'absence de flux de trésorerie ou d'autres rendements ». Tout ce qui brille n'est pas or ! Ils rappellent en outre que le bitcoin reste très peu utilisé en tant que moyen de paiement. En 2023, seuls 6.000 commerçants dans le monde l'acceptaient comme monnaie d'échange. Voilà pour les promesses non tenues. Risques avérés Concernant les risques, les auteurs de la note sont tout aussi catégoriques. Estimant que les cryptomonnaies restent utilisées dans le financement du terrorisme et pour le blanchiment d'argent, ils les qualifient de « monnaie du crime ». La plateforme Chainalysis recensait l'an dernier 22 milliards de dollars de fonds blanchis par des « cryptocriminels ». Une estimation forcément discutable, mais significative pour un univers dont la valeur de marché oscillait alors autour des 1.000 milliards l'an dernier. Quant à l'impact environnemental des cryptos, plus personne ne l'ignore depuis que l'on connaît la consommation d'électricité des fermes de minage. Dans de telles conditions, rendre le bitcoin accessible aux épargnants peut paraître surprenant voire irresponsable. Difficile en tout cas de ne pas y voir la marque du court-termisme de Wall Street, capable de faire passer un pur objet spéculatif et non régulé pour un actif financier comme les autres. « Quand il n'y a pas de futur, comment peut-il y avoir des pêchés », chantaient les Sex Pistols en 1977.

By |2024-03-05T22:16:13+00:00March 5th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Confronté à l’effondrement de sa monnaie, le Nigeria s’attaque aux plateformes de cryptos et de devises

La monnaie nigériane est en chute libre. Depuis le début de l'année, le naira s'est déprécié de 44 % par rapport au dollar, rejoignant la livre libanaise au classement des monnaies les moins performantes du monde. De quoi alimenter la contestation qui gronde au Nigeria, avec des milliers de personnes descendues dans les rues cette semaine pour manifester contre la vie chère , alors que l'inflation galopait à près de 30 % en janvier. Pour endiguer l'effondrement du naira, la banque centrale du Nigeria a annoncé mardi une nouvelle hausse de ses taux d'intérêt, de 400 points de base, à 22,75 %. En juin dernier, la banque centrale avait déjà laissé le naira chuter de 40 %, dans le cadre des efforts du nouveau président Tinubu visant à unifier les taux de change officiels et non officiels. Mais pour le gouvernement nigérian, la monnaie nationale serait également manipulée et l'objet d'un « sabotage économique » par le biais des plateformes de cryptos et de devises (Forex). La semaine dernière, le régulateur des télécoms a ordonné de bloquer l'accès aux plus importantes d'entre elles, comme Binance , Coinbase, Kraken, FXTM ou OCTAFX. Depuis, l'accès à leurs sites web est devenu intermittent, voire impossible pour certains utilisateurs. Deux dirigeants de Binance qui sont arrivés dans le pays à la suite de cette décision ont même été interceptés et leurs passeports saisis. Dans la foulée de ces arrestations, Binance a interrompu les échanges de naira contre le bitcoin et l'USDT, le stablecoin en dollar de Tether. « Activités criminelles » Le gouvernement nigérian estime que des spéculateurs sur les devises utilisent les plateformes pour mener des « activités criminelles ». Et que celles-ci contribuent de manière significative à l'affaiblissement du naira. « Nous sommes préoccupés par le fait que certaines pratiques se poursuivent, indiquant des flux illicites passant par un certain nombre de ces entités et, au mieux, des flux suspects », a déclaré Olayemi Cardoso, le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria. « Dans le cas de Binance, au cours de la seule année écoulée, 26 milliards de dollars ont transité par Binance Nigeria en provenance de sources et d'utilisateurs que nous ne pouvons pas identifier de manière adéquate », a-t-il ajouté devant la presse ce mardi. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE Pourquoi les cryptomonnaies séduisent de plus en plus les pays émergents ENQUÊTE Nigeria : la mue dans la douleur d'un géant africain Selon Bayo Onanuga, un des conseillers spéciaux du président Tinubu, Binance fixe « de manière flagrante » le taux de change du Nigeria et empêche la banque centrale de réguler ce taux. Selon les autorités nigérianes, les utilisateurs de Binance vendent des USDT et du bitcoin à un taux de change dollar-naira supérieur au prix du naira sur le marché parallèle, ce qui contribue à la chute de la monnaie nationale. Souveraineté monétaire Ce n'est pas la première charge du gouvernement nigérian contre Binance. En septembre 2023, la Securities and Exchange Commission (SEC) du Nigeria a affirmé que la plateforme n'était « ni enregistrée ni réglementée par la Commission et que ses opérations au Nigeria sont donc illégales ». Plus tôt dans l'année, la banque centrale avait interdit aux banques et aux institutions financières de prendre en charge les transactions cryptos, accusées de favoriser le blanchiment d'argent.  Face aux dévaluations fréquentes du naira, les plateformes cryptos sont devenues populaires dans le pays pour conserver des liquidités ou se constituer une épargne. Pour limiter la menace du bitcoin sur sa souveraineté monétaire, le Nigeria est devenu le premier pays d'Afrique à lancer une version numérique de sa monnaie, l'eNaira, en 2021, l'année même où il a interdit le bitcoin comme moyen de paiement.

By |2024-03-05T22:15:30+00:00March 5th, 2024|Scoop.it|0 Comments

La BCE monte au créneau contre le bitcoin

« Un nouveau cycle d'expansion et de récession du bitcoin est une perspective désastreuse. Les dommages collatéraux seront massifs. » Dans une note de blog publiée jeudi, deux membres de la Banque centrale européenne (BCE) chargent lourdement le bitcoin, dont ils dénoncent les « fausses promesses » et les multiples risques. Selon Ulrich Bindseil et Jürgen Schaaf - respectivement directeur de l'infrastructure de marché et des paiements, et conseiller auprès de la banque centrale -, cet actif n'a aucune valeur intrinsèque. Certes, le prix du roi du marché des cryptos a grimpé en flèche à la faveur de l'approbation des premiers ETF sur le bitcoin au comptant par le gendarme financier américain : alors qu'il évoluait un peu en dessous de 17.000 dollars en décembre 2022, il a récemment dépassé les 57.000 dollars. Mais selon les auteurs, cette hausse pourrait s'avérer de courte durée. « Valeur nulle » « En l'absence de flux de trésorerie ou d'autres rendements, la juste valeur d'un actif est nulle », tranchent-ils. « Le niveau de prix du bitcoin n'est pas un indicateur de sa durabilité. » Non adapté à l'investissement, le bitcoin n'est, estiment-ils, pas plus efficace en tant que moyen de paiement, et n'a « pas tenu sa promesse d'être une monnaie numérique décentralisée à l'échelle mondiale. » Le bitcoin reste en effet peu utilisé pour les paiements. Même au Salvador, où le gouvernement lui a accordé le statut de monnaie ayant cours légal, il n'a pas vraiment su s'imposer. Seuls 12 % des Salvadoriens interrogés dans le cadre d'une enquête de l'Université d'Amérique centrale ont indiqué avoir utilisé des bitcoins pour régler un achat en 2023. Le nombre de commerçants acceptant le bitcoin dans le monde reste modeste même s'il a triplé en 2023, selon les données de BTC Map, passant de 2.207 à quelque 6.000 en fin d'année. « Monnaie du crime » Au-delà de ses promesses non tenues, les auteurs dénoncent l'impact environnemental et social du bitcoin. Le minage, procédé permettant de sécuriser les transactions sur la blockchain, est en effet particulièrement gourmand en électricité et en eau : selon l'économiste Alex de Vries, chercheur à l'Université libre d'Amsterdam, chaque transaction en bitcoins en consomme en moyenne 16.000 litres. LIRE AUSSI : BlackRock et Fidelity réalisent le meilleur lancement d'ETF en 30 ans grâce au bitcoin DECRYPTAGE - Le flop de l'expérience bitcoin au Salvador Le bitcoin, et plus largement les cryptoactifs sont, du reste, pointés du doigt pour leur rôle dans le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme - les auteurs vont jusqu'à le présenter comme la « monnaie du crime ». Sur X (ex-Twitter) ce passage, notamment, a provoqué l'ire de certains membres de la cryptosphère. Ils dénoncent une mauvaise foi des auteurs, qui font état d'une hausse des montants blanchis en s'appuyant sur l'évolution constatée entre 2021 et 2022. Or, cette activité illicite, bien que très importante, était en baisse en 2023, selon la plateforme Chainalysis. Près de 22 milliards de dollars ont tout de même été blanchis par des « cryptocriminels », contre 31,5 milliards en 2022.

By |2024-03-05T22:14:51+00:00March 5th, 2024|Scoop.it|0 Comments

StackinSat lève un million d’euros : « Nous voulons devenir le premier acteur de l’épargne bitcoin en Europe »

Dans le paysage français de la cryptomonnaie, StackinSat occupe une place particulière : cet acteur s’est toujours – et exclusivement – positionné sur le bitcoin. Avec cette plateforme, impossible d’investir sur les alt-coins (tout autre jeton). StackinSat encourage aussi la conservation des bitcoins en propre par ses clients, c’est-à-dire avec une clé privée, bien qu’il soit possible de les laisser sur la plateforme. Son argument de vente historique est d’ailleurs un service d’investissement récurrent pour recevoir directement dans un portefeuille auto-hébergé (clé privée) les jetons, cela en mutualisant les frais ce qui réduit fortement le coût de la transaction. Lancé en 2020, StackinSat annonce aujourd’hui avoir bouclé sa levée de fonds communautaire par la voix de son PDG et fondateur, qui nous a accordé un entretien exclusif, Jonathan Herscovici. Quels sont les résultats de cette nouvelle levée de fonds ? Nous avons réussi à attirer 250 actionnaires pour un montant total d’un million d’euros. Le but, c’était d’être accessible à nos clients, le ticket minimum était donc de 1.000 euros et nous en avons eu plusieurs dans ce cas. Cela permet des les impliquer plus pour constituer une « armée d’ambassadeurs », car nous croyons beaucoup au bouche-à-oreille et à l’aspect communautaire. PUBLICITÉ Nous avons aussi vu arriver des investisseurs emblématiques comme Gaspard Hafner, co-fondateur de Mym [site de partage de contenus payants, NDLR]. Et je me félicite que nos actionnaires historiques, qui avaient déjà contribué pour un million d’euro, aient remis au pot dont : François-Régis Bernicot [Suravenir], Yves Choueifaty [Tobam] et Sébastien Gouspillou [Bigblock] entre autres, pour un montant total de 200.000 euros. Quel est l’objectif de l’opération ? Nous voulons devenir le premier acteur de l’épargne bitcoin en Europe. Cela passera dans un premier temps par l’obtention de l’agrément de Prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) auprès de l’Autorité des marchés financiers. Nous possédons déjà un enregistrement PSAN, mais il s’agit d’aller un cran plus loin pour gagner en crédibilité. Cela requiert de recruter un responsable de la conformité, de payer des avocats, de placer au moins 100.000 euros sous séquestre, de réaliser un audit de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information et des tests d’intrusion avec un cabinet d’experts. Nous avons chiffré cette procédure d'agrément à environ 300.000 euros. Or, l’un des problèmes avec la remontée des taux directeurs était de trouver des liquidités pour la financer. La levée de fonds communautaire est aussi un moyen d’y remédier.

By |2024-03-05T22:14:03+00:00March 5th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Carte de paiement crypto : son usage vous fait-il payer des impôts ?

Dans la famille de la complexité fiscale, je demande la cryptomonnaie. En effet, alors que la plus-value imposable est généralement définie comme l'écart entre le prix de vente et le prix d'acquisition, les règles de calcul de la plus-value en crypto sont différentes et plus fastidieuses à mettre en oeuvre. Précisément, l'article 150 VH bis du Code général des impôts (CGI) définit la plus ou moins-value comme « la différence entre, d'une part, le prix de cession et, d'autre part, le produit du prix total d'acquisition de l'ensemble du portefeuille d'actifs numériques par le quotient du prix de cession sur la valeur globale de ce portefeuille ». Intégration de la plus-value latente Autrement dit : la plus-value ou la moins-value ne se calcule pas actif numérique par actif numérique. Elle est relative à la valeur de l'ensemble du portefeuille composé généralement de divers cryptoactifs (bitcoin, ethereum ou encore des stablecoins comme le tether indexé sur le dollar). LIRE AUSSI : MODE D'EMPLOI - Impôts : comment bien déclarer ses cryptos et NFT et éviter l'amende de 10.000 euros EXCLUSIF - Crypto : le fisc prend position sur la taxation de certains NFT « Supposons que je revende des ethereums achetés 1.000 euros à un moment où ils valent toujours 1.000 euros. Malgré cette stabilité, si, en parallèle, mes autres cryptos en portefeuille sont en plus-value latente, je vais quand même devoir payer de l'impôt suite à la cession de mes ethereums », résume Pierre Morizot, cofondateur de Waltio qui édite un outil pour calculer les plus-values sur cryptoactifs. Un exemple, même simple, permet d'appréhender la complexité de la formule et la raison de cette fiscalité. Imaginons un crypto-investisseur qui acquiert, en janvier, 2 ethereums pour un total de 3.000 euros (1 ether = 1.500 euros) et 0,4 bitcoin pour 10.000 euros (1 bitcoin = 25.000 euros). Il revend en septembre 0,2 bitcoin à un moment où 1 bitcoin vaut 30.000 euros. A ce moment, la cote de l'ethereum est à 3.500 euros. Sa plus-value imposable est donc égale à 6.000 - [13.000 x (6.000/19.000)], soit 1.895 euros. Elle est imposée par défaut au taux de 30 % avec les prélèvements sociaux, soit le même taux que la flat-tax applicable aux revenus mobiliers. Depuis le 1er janvier 2023, le crypto-contribuable peut toutefois opter pour le barème progressif de l'impôt sur le revenu. Une option fiscalement avantageuse pour les investisseurs appartenant aux deux premières tranches d'imposition (0 et 11 %). Le paiement en crypto, déclencheur d'impôt Cet exemple met en jeu seulement deux cryptos. Mais dès lors qu'il y a des dizaines d'opérations d'achat de vente, entrecoupées de prêts de cryptomonnaies, cela devient difficilement gérable pour l'investisseur livré à lui-même devant son ordinateur. Or, ces cessions multiples sont courantes, a fortiori quand l'investisseur détient une carte de paiement associée à son portefeuille de cryptomonnaies. En effet, de plus en plus de plateformes de cryptoactifs proposent à leurs clients des cartes à l'usage identique à celui d'une carte bancaire. Ces cartes reposent d'ailleurs sur des prestataires semblables, comme Visa. Elles permettent à leurs utilisateurs de piocher dans leurs cryptos pour acheter des biens et services. Mais, en contrepartie, leurs détenteurs s'exposent au paiement de l'impôt sur le revenu. Ces transactions qui impliquent de la cryptomonnaie sont un fait générateur d'imposition. En parallèle, les cartes cryptos donnent souvent accès à du cashback. C'est-à-dire à un remboursement, en l'occurrence en cryptomonnaies, d'un pourcentage de la dépense faite avec la carte. Tout comme les programmes de récompenses des banques ne sont pas imposés, la réception de ce cashback crypto ne donne pas lieu à une imposition, en tout cas pas immédiate. LIRE AUSSI : ENQUÊTE - Impôt : le cashback sur les produits d'épargne est-il taxable ? « Cela a été précisé il y a quelques années par les services des impôts. Ce cashback est considéré juridiquement comme une remise commerciale », indique Pierre Morizot. En ce sens, ce cashback crypto se distingue fiscalement d'autres manières de recevoir « gratuitement » de la cryptomonnaie. En effet quand un actif numérique est versé en rétribution d'une activité effectuée sciemment par le contribuable, ce versement peut s'apparenter à une ressource perçue à titre professionnel. Imposition ultérieure du cashback Le gain peut alors relever du régime des bénéfices non commerciaux (BNC), comme le prévoit l'article 92 du Code général des impôts. Précisément, « lorsque les actifs numériques […] constituent la contrepartie de la participation du contribuable à la création ou au fonctionnement du système d'unité de compte virtuelle (notamment, activité dite de « minage »), les produits sont susceptibles de relever des dispositions de l'article 92 du CGI », indique l'administration fiscale dans le cadre d'un bulletin officiel (BOFIP) publié en juin 2023. Ce BOFIP précise également que la valeur d'acquisition retenue pour le calcul du résultat imposable est égale à 0 lorsque les actifs numériques ont été attribués gratuitement. Autrement dit, dans ce schéma, si l'investisseur a gagné 100, il sera imposé sur 100 (100-0). Ce n'est pas le cas du cashback crypto. « Le cashback crypto va s'ajouter au patrimoine et faire augmenter le prix total d'acquisition du portefeuille crypto comme si l'investisseur avait lui-même acheté l'équivalent de son cashback avec des euros », indique Pierre Morizot. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Bitcoin, ethereum… L'impôt sur certains placements cryptos bientôt alourdi DECRYPTAGE - Bitcoin : ces investisseurs qui déménagent pour échapper à l'impôt Cette règle propre au cashback permet, de fait, de limiter la plus-value lors de la prochaine cession de cryptoactifs. Limiter l'imposition, oui, mais pas l'annuler. Car dès lors que le portefeuille global est en plus-value, la cession est imposable et imposée au titre de l'année en cours. En effet, en vertu de la règle de calcul de la plus-value en crypto présentée ci-dessus, « la cession de l'équivalent du cashback déclenche l'imposition d'une fraction de la plus-value latente sur les autres cryptos. Elle est égale à la fraction que représente la valeur du cashback cédé sur la valeur du portefeuille total », explique Alexandre Lourimi, avocat fiscaliste pour le cabinet ORWL, spécialisé dans la crypto.

By |2024-03-05T22:13:28+00:00March 5th, 2024|Scoop.it|0 Comments