Monthly Archives: May 2024

Pourquoi payer par carte est plus stratégique qu’il n’y paraît

C'est une campagne qui interpelle : « Le made in France, c'est mieux si on paye in France. » Depuis fin avril, ces visuels se multiplient sur les panneaux publicitaires français. Derrière eux, le groupement d'intérêt économique (GIE) Cartes Bancaires, plus connu sous le nom de CB. Avec cette opération, le réseau de paiement français espère renforcer sa présence auprès du grand public et, surtout, lui faire comprendre « l'acte citoyen que le paiement représente ». Car CB perd des parts de marché face à ses concurrents américains, Visa et Mastercard. Explications. 1. Un réseau leader en France… Lancé il y a quarante ans , CB est aujourd'hui le réseau de paiement leader en France. Il est gouverné par le groupement d'intérêt économique (GIE) Cartes Bancaires, dont font partie notamment les grandes banques françaises, la britannique HSBC et l'américaine JP Morgan. C'est par CB que transitent automatiquement la majorité des transactions par mobile et par carte dans l'Hexagone. En 2023, CB a ainsi représenté 15 milliards de transactions, pour un volume de 700 milliards d'euros. Près de 77 millions de cartes portent son logo. Pour que le consommateur puisse régler ses achats à l'étranger, un logo s'ajoute souvent à celui de CB : celui de Visa ou de MasterCard. On dit alors d'une carte qu'elle est « co-badgée ». S'il reste champion, le réseau CB voit toutefois ses concurrents monter en puissance. Alors qu'il traitait plus de 90 % des flux de paiements en France il y a quelques années, cette part de marché a régressé à un peu moins de 85 %. Et comme les flux ont, dans le même temps explosé, la perte de terrain est réelle. 2. … soumis à la concurrence de Visa et Mastercard Plusieurs explications permettent d'expliquer ce phénomène. D'abord, depuis quelques années, la part des cartes « Visa-only » ou « Mastercard-only » augmente. Les transactions effectuées avec ces cartes - qui ne portent pas le logo CB - transitent automatiquement via les réseaux américains. Et cela, même si le paiement est effectué en France. En cause, l'essor de néobanques, comme Revolut ou Boursobank, dont les cartes ne présentent pas le logo CB, mais aussi les opérations spéciales de certaines grandes banques françaises. À l'occasion des JO de Paris 2024, dont le groupe BPCE est partenaire , le logo CB a par exemple été remplacé par la flamme olympique sur les cartes haut de gamme. LIRE AUSSI : Paiements : SNCF, Système U et Auchan s'alarment de la progression de Visa et MasterCard Paiements : Visa défend sa stratégie de développement en France Les six grands groupes bancaires français paient aussi un retard de développement sur le numérique. La plupart attendaient le projet de carte bancaire européen d'EPI (pour « European Payment Initiative »), censé concurrencer Visa et Mastercard. Mais ses ambitions ont été revues à la baisse . Pendant ce temps, seuls Société Générale et Crédit Agricole se sont penchés sur le volet numérique de CB, comme le paiement avec Apple Pay. Résultat, la majorité des flux de paiement numériques passent par Visa ou Mastercard. Lors d'achats en ligne, où les clients sont invités à sélectionner leur réseau de paiement, CB souffre en outre d'une méconnaissance du grand public chez qui s'opère aussi une confusion avec la carte Bleue. Les deux tiers du temps, ceux qui ont une carte co-badgée cliquent sur les logos Visa ou MasterCard. Et l'arrivée du Click To Pay en France devrait, elle aussi, se faire à l'avantage des deux géants américains. 3. Des frais à l'avantage des commerçants Les implications sont pourtant nombreuses. « Le paiement par carte ou mobile, un geste si simple au quotidien qui embarque tant de complexité technologique et d'enjeux stratégiques méconnus », résume Philippe Laulanie, directeur général de CB, cité dans un communiqué. Pour les clients, CB met en avant des enjeux de sécurité et de protection des données. Son réseau serait ainsi trois fois moins fraudé que les réseaux américains. LIRE AUSSI : Les commerçants veulent inciter les clients à mieux choisir leurs moyens de paiement La France veut limiter l'envolée des frais de paiement par carte Pour les commerçants, l'enjeu est financier. Car suivant si un client paie avec une carte CB ou une American Express, le coût ne sera pas le même. Lorsqu'un client paie à la caisse d'un magasin avec sa carte bancaire, le pourcentage facturé au commerçant pour ce paiement varie ainsi de 1 à 10, voire davantage. Même situation en ligne. En quatre ans, les frais de paiement auraient ainsi augmenté de 50 %, avance une étude européenne. 4. Un plan ambitieux « Quand nous avons pris acte que le projet de carte d'EPI ne se faisait pas, nous avons réuni l'ensemble des acteurs interbancaires pour relancer CB », résumait aux « Echos », en mai 2023, Jean-Paul Mazoyer, président de Cartes Bancaires et directeur général adjoint chez Crédit Agricole. LIRE AUSSI : EXCLUSIF - Cartes Bancaires : le plan des banques françaises pour contrer Visa DECRYPTAGE - Ces paiements qui échappent au GIE Cartes Bancaires La campagne d'affichage actuelle dans les rues de France en fait aussi partie. Car pour CB, le choix de la marque de paiement n'est pas tout à fait éclairé, notamment en ligne. « Cette campagne publicitaire illustre l'enjeu de souveraineté nationale qui se cache derrière le paiement », estime Philippe Laulanie. D'ici 2025, la plupart des grandes banques françaises devraient aussi avoir migré sur une seule plateforme de tokenisation, afin de faire passer l'ensemble des flux de paiements des portefeuilles électroniques par CB. Le réseau domestique compte aussi sur l'arrivée de nouveaux membres. En mars, le géant américain JP Morgan a annoncé intégrer le GIE Cartes Bancaires (CB). Objectif : permettre à ses clients en France - parmi eux Google, Amazon ou Meta - de faire passer leurs paiements par le réseau national, et non plus par Visa ou MasterCard.

By |2024-05-21T12:29:19+00:00May 21st, 2024|Scoop.it|0 Comments

OpenAI fait passer un cap aux assistants vocaux avec GPT-4o

On croyait une scène tout droit sortie d'« Her », une comédie romantique où Scarlett Johannson prête sa voix à une intelligence artificielle. Le dernier modèle d'OpenAI, GTP-4o, est capable d'interagir avec fluidité avec un utilisateur, d'analyser un flux vidéo en direct, de répondre dans une autre langue, d'expliquer du code et des équations… Sa facilité d'utilisation pourrait faire la différence face aux concurrents, de plus en plus nombreux, de l'entreprise californienne. C'est Mira Murati, la directrice de la technologie d'OpenAI, qui a présenté le nouveau modèle depuis leurs locaux de San Francisco, parmi des fauteuils moelleux et des plantes vertes. La conférence, qui a duré une demi-heure lundi, a été retransmise en direct, mais les journalistes n'avaient pas été conviés sur place. Ce nouveau modèle est deux fois plus rapide que le précédent, GPT 4 Turbo, selon OpenAI. Il coûte aussi moins cher. Ce nouveau produit ringardise des assistants vocaux tels qu'Alexa et Siri. L'entreprise dirigée par Sam Altman, qui a été valorisée 80 milliards de dollars, veut montrer sa capacité à rester à la pointe de l'innovation dans l'IA générative, tout en gagnant de l'argent avec ses modèles. « Facilité d'utilisation » « Pour la première fois, nous faisons un énorme pas en avant en matière de facilité d'utilisation », a commenté Mira Murati, avant de dévoiler le nouveau produit. ChatGPT, le robot conversationnel grand public lancé en novembre 2022 par l'entreprise de San Francisco, compte désormais plus de 100 millions d'utilisateurs hebdomadaires. Son nouveau modèle se distingue principalement par sa capacité à jongler entre le texte, l'audio et l'image. Il est capable d'intégrer tous ces éléments dans son raisonnement, et de donner une réponse selon des modalités diverses. Cela représente un pas en avant vers des « agents » fonctionnant à l'IA, qui pourront s'appuyer sur ce que voit l'utilisateur pour analyser en direct une situation. LIRE AUSSI : ENQUETE - La folle épopée d'OpenAI La SEC enquête sur la communication interne d'OpenAI Avant la conférence, certains commentateurs s'attendaient à ce qu'OpenAI annonce un accord avec Apple. L'entreprise dirigée par Sam Altman s'est contentée d'annoncer le lancement d'une application pour Mac. La démonstration était en outre réalisée sur un MacBook. Un signal qui n'est pas neutre alors que Microsoft, un rival d'Apple, a investi plus de 10 milliards de dollars dans la start-up. Equations et émotions Le dernier-né d'OpenAI se distingue des modèles précédents par sa capacité à dialoguer avec un utilisateur. Il est capable d'exprimer des émotions en déclamant un texte avec emphase, par exemple, ce qui donne l'impression de parler à une personne réelle. Il est désormais possible de lui couper la parole si le robot ne fournit pas la réponse voulue. Lorsqu'on lui présente une équation mathématique en vidéo, l'IA explique comment la résoudre, tout en essayant d'encourager l'utilisateur, comme le ferait un bon professeur. Elle peut aussi analyser du code informatique et expliquer à quoi il sert, de façon claire. Enfin, le modèle est capable de traduire en temps réel, de l'italien vers l'anglais par exemple. LIRE AUSSI : ChatGPT : l'an un de la révolution de l'IA pour les entreprises Destiné à remplacer son modèle gratuit GPT-3.5 et sa version payante GTP-4.0, cette dernière itération inaugure un changement de modèle économique. GPT-4o sera en effet ouvert à tous, même si son usage sera limité pour les utilisateurs gratuits. Une interface de programmation (API) permettra également de l'intégrer à des applications tierces. Disponible en priorité pour les abonnés à ChatGPT Plus, ce nouveau modèle sera déployé plus largement « d'ici quelques semaines », a affirmé Mira Murati, sans donner plus de précision.

By |2024-05-21T12:27:53+00:00May 21st, 2024|Scoop.it|0 Comments

Assistant vocal, moteur de recherche : comment Google veut riposter à OpenAI

Toujours plus d'intelligence artificielle, avec une intégration toujours plus poussée dans les assistants vocaux et dans l'ensemble des activités de Google, y compris le moteur de recherche. Tels sont les messages martelés mardi par le PDG d'Alphabet, Sundar Pichai, en ouverture de la conférence annuelle de développeurs Google I/O. Mis sous pression par OpenAI, l'éditeur de ChatGPT, qui lui a grillé la politesse en annonçant lundi une nouvelle version de son modèle d'IA, GTP-4o, le patron d'Alphabet a voulu démontrer que son groupe était capable de faire à nouveau la course en tête, après une année marquée par plusieurs déconvenues. « Comme vous le savez, nous investissons dans l'intelligence artificielle depuis plus d'une dizaine d'années, mais nous n'en sommes encore qu'au tout début du mouvement vers l'IA comme plateforme », a indiqué Sundar Pichai. Modèle d'IA « multimodal » Au coeur de sa stratégie figurent de multiples déclinaisons de Gemini, la famille de modèles d'intelligence artificielle générative lancée fin 2023. Développé par Google DeepMind, dont le fondateur et CEO, Demis Hassabis , est intervenu pour la première fois sur la scène de Google I/O, Gemini est un modèle d'IA multimodal, c'est-à-dire capable de comprendre et de générer simultanément du texte, des images (fixes ou animées) et du son. Cette polyvalence est au coeur d'un nouvel assistant, Gemini Live, dévoilé hier, qui présente de nombreux points communs avec GPT-4o. Comme ce dernier, Gemini Live permet d'interagir par la voix avec une grande fluidité, et de façon beaucoup plus naturelle que la précédente génération d'assistants - il est même possible de l'interrompre en cours de réponse, par exemple pour préciser une requête. LIRE AUSSI : Anthropic lance son concurrent de ChatGPT en Europe Gemini Live, qui sera commercialisé cet été sur abonnement, tire également profit des avancées de l'IA générative pour fournir des réponses plus complètes et plus complexes, y compris en association avec certaines applications de Google (messagerie, calendrier…). A plus long terme, les assistants IA pourront être intégrés à des lunettes et analyser leur environnement en permanence pour assister l'utilisateur : c'est l'objectif d'un prototype appelé « Project Astra », présenté en vidéo lors de Google I/O. « Imaginez des agents capables de mieux voir et entendre ce que nous faisons, de comprendre le contexte dans lequel nous nous trouvons et de réagir rapidement lors d'une conversation, ce qui rendrait le rythme et la qualité de l'interaction beaucoup plus naturels », a détaillé Demis Hassabis. Google Search adopte l'IA générative En attendant, l'IA générative est aussi de plus en plus intégrée au moteur de recherche de Google à travers une nouvelle fonction appelée « AI Overviews ». Accessible depuis mardi à tous les utilisateurs américains, et « d'ici la fin de cette année à 1 milliard de personnes dans le monde », selon Liz Reid, vice-présidente à la tête de Google Search, AI Overviews répond aux requêtes par un mélange de courts textes, rédigés par Gemini, et de liens classiques vers les résultats les plus pertinents. LIRE AUSSI : L'IA et le quantique en vedette au sommet Choose France Ainsi, la question « quels sont les meilleurs cafés du monde ? » renvoie vers une réponse générée par l'intelligence artificielle (« le café de Colombie est souvent considéré comme l'un des meilleurs, comme celui du Brésil et certaines variétés africaines »), accompagnée d'une liste de liens sur le sujet, dont certains sont sponsorisés. Une façon de montrer que l'IA ne devrait pas tuer la recherche, activité historique et très lucrative de Google, mais plutôt la transformer pour fournir une nouvelle expérience. Et ce n'est qu'une première étape : bientôt, selon divers exemples montrés mardi, Google Search sera capable de comprendre des requêtes bien plus complexes (« trouve-moi des cours de yoga bien notés à moins d'un quart d'heure d'ici »), de planifier des voyages, ou d'analyser une vidéo, par exemple pour repérer une panne sur un appareil électroménager. De quoi ouvrir « le chapitre le plus excitant de la recherche à ce jour », a affirmé Sundar Pichai.

By |2024-05-21T12:27:21+00:00May 21st, 2024|Scoop.it|0 Comments

IA : comment AI Overviews de Google pourrait chambouler la recherche en ligne

Plus besoin de guide touristique, de visite sur Tripadvisor ou de carte, pour préparer ses vacances. Depuis la mi-mai aux Etats-Unis et bientôt dans le reste du monde, il suffit de demander à AI Overviews, le nouvel outil de Google présenté récemment par son patron Sundar Pichai. Des idées de séjour pour cinq jours en famille ? Le voilà qui déroule un programme avec des idées de lieux à visiter, des suggestions d'endroits où s'arrêter, etc. Bousculé par de nouveaux concurrents comme ChatGPT ou la start-up Perplexity AI, le géant californien a expérimenté son nouveau service pendant un an. Avec AI Overviews, il entend doper à l'intelligence artificielle générative la recherche d'informations en ligne. Trouver un cours de yoga à dix minutes de chez soi avec un prix de bienvenue, préparer une liste de repas pour la semaine ou expliquer à un enfant pourquoi la chaleur du four permet de cuire un gâteau sont autant d'exemples d'autres requêtes mises en avant par Google pour lesquelles le moteur de recherche ne se contentera plus d'afficher des liens vers les réponses. A la place, un texte synthétique, parfois plusieurs paragraphes, donnera l'information et des liens pour approfondir. Un chamboulement pour le Web ? Potentiellement, c'est un chamboulement pour l'écosystème de la recherche en ligne. « Les moteurs de recherche deviennent des moteurs de réponse, des moteurs de conversation », souligne Alexandre Mahé, chez EY Fabernovel. La question, cruciale pour l'audience des médias en ligne, des e-commerçants et le travail des experts du référencement est de savoir quelle sera l'ampleur du phénomène sur Google, le moteur de recherche utilisé dans 90 % des cas par les Français. LIRE AUSSI : DéCRYPTAGE - Google veut rectifier le tir dans l'IA ChatGPT, Gemini, Claude, Le Chat… Quelle IA choisir ? Certes, le secteur en a vu d'autres alors que, depuis plus de vingt ans, chaque changement d'algorithmes de Google génère son lot de surprise et de nouvelles techniques d'optimisation en vue d'apparaître en première position des résultats du moteur de recherche. Par ailleurs, il y a bien longtemps que Google préfère dans bien des cas donner une réponse lapidaire avant une liste d'adresses Internet (par exemple « 46 ans » avant des liens vers une fiche biographique d'Emmanuel Macron pour répondre à la question « quel est l'âge du président français ? »). Mais plus la réponse sera complète, moins l'internaute sera incité à accéder aux sites Web affichés plus bas sur la page et dont les audiences pourraient dès lors chuter tout comme les revenus publicitaires. Chez Google, aucune information ne filtre sur une date de sortie d'AI Overviews en France. Une première idée de l'outil a toutefois été présentée à certains publics - comme des éditeurs de presse - sous le nom désormais abandonné de SGE (Search Generative Experience). Par ailleurs, les spécialistes du référencement et experts en IA commencent à organiser du consulting ou des formations pour se préparer. Des gagnants et des perdants D'après les premières observations, l'interface SGE donnait des réponses avec des liens mais leur nombre en haut de l'écran était, de fait, bien plus limité par rapport à la version classique de Google. « Les techniques de référencement sur le moteur de recherche vont devoir être repensées pour apparaître dans les réponses de l'IA, alors qu'on sait qu'actuellement 50 à 60 % des clics se font sur les trois premiers sites proposés par Google », indique Nicolas Gaudemet, expert IA chez Onepoint. LIRE AUSSI : ENQUêTE - Intelligence artificielle : la presse cherche une alternative au pillage A 25 ans, Google fait face à des défis sans précédent Au contraire, Google, qui ne veut pas perdre non plus de revenus publicitaires liés aux renvois, se veut rassurant. D'après ses propres analyses à partir des données dont il est le seul à disposer, les internautes visitent une plus grande diversité de sites Internet après avoir été exposés aux réponses d'AI Overviews. « Nous observons que les liens inclus dans AI Overviews sont davantage cliqués que s'ils étaient présentés dans une liste traditionnelle pour la même requête », souligne aussi l'entreprise de Mountain View tout en promettant de continuer à apporter du trafic aux éditeurs. A vrai dire, difficile aujourd'hui de savoir précisément qui seront les gagnants et les perdants. Mais « on peut penser que les sites déjà très bien référencés vont être encore plus mis en avant. On observe aussi une prime aux contenus de niche, très spécialisés. Or, comme avec l'IA, on va sans doute produire plus, les sites vont sans doute s'enrichir », note Alexandre Mahé. « Il y a des sites très spécialisés - par exemple un site très technique de passionnés de vélo - qui peuvent apparaître dans les réponses que l'on ne verrait pas sur une recherche classique. Et les sites avec de nombreux formats - vidéo, photos etc. - semblent sortir du lot », appuie Vincent Terrasi, cofondateur de Draft & Goal.

By |2024-05-21T12:26:39+00:00May 21st, 2024|Scoop.it|0 Comments

Comment l’IA plombe le bilan carbone de Microsoft

Microsoft est au firmament des capitalisations boursières mondiales. Le géant de la Silicon Valley a dépassé les 3.000 milliards de dollars de valeur boursière cette année grâce notamment à son accélération dans l'intelligence artificielle, qui aiguise l'appétit des investisseurs. Mais ces investissements ont aussi un revers moins glorieux : l'explosion des émissions de carbone. Les émissions de CO2 de Microsoft ont bondi de 30 % en 2023 par rapport à 2020, l'année de référence pour l'entreprise. En fait, depuis quatre ans, elles n'ont fait qu'augmenter d'année en année. L'IA générative, ce n'est un secret pour personne, est très gourmande en énergie. Pour entraîner un grand modèle d'intelligence artificielle, il faut balayer des millions de données, ce qui demande une puissance de calcul très importante et des serveurs adaptés. Dans le cas de Microsoft, la société a développé Copilot, un modèle implanté sur sa suite informatique pour les entreprises. Elle a aussi signé un partenariat sur la durée avec OpenAI, la maison mère de ChatGPT, même si l'idylle semble toucher à sa fin. Neutralité en 2030 Tout cela n'a pas aidé Microsoft à réduire sa facture énergétique, censée atteindre la neutralité en 2030, selon les objectifs que l'entreprise s'est fixés. « À bien des égards, la Lune est cinq fois plus éloignée qu'elle ne l'était en 2020, si l'on pense simplement à nos propres prévisions concernant l'expansion de l'IA et ses besoins en électricité », a reconnu Brad Smith, le patron de Microsoft, dans une interview à Bloomberg.

By |2024-05-21T12:26:00+00:00May 21st, 2024|Scoop.it|0 Comments

VIDEO – Pourquoi Neom, la ville futuriste de l’Arabie saoudite, accumule les déboires ?

Ville révolutionnaire, station de ski, grands parcs… Neom, la mégalopole rêvée par le prince saoudien Mohammed ben Salmane doit en théorie sortir de terre en 2030. Annoncé en 2017, le projet de mégalopole en plein milieu du désert par le régime doit permettre à l'Arabie saoudite de concrétiser sa stratégie de sortie d'une économie du « tout pétrole ». Le chantier, pour le moins ambitieux, a bien débuté depuis 2022 et des images de celui-ci sont régulièrement publiées. Mais derrière cette façade se cache un projet en grande difficulté et qui suscite polémique. De nombreuses controverses Contrairement à ce qu'affirmaient les autorités saoudiennes lors de l'annonce du projet, les terres choisies pour la construction de Neom sont occupées, notamment par la tribu des Howeitat, opposée au projet. Selon la BBC, les autorités auraient même reçu l'autorisation de tuer les habitants s'opposant à l'évacuation des terrains. Le régime saoudien peinerait également à couvrir le coût du projet, estimé entre 500 et 1.500 milliards de dollars. Aussi, « The Line », la ville linéaire de la mégalopole, qui devait mesurer 170 kilomètres en 2030 devrait finalement avoir une longueur d'environ… 2,4 kilomètres seulement à cette échéance. Enfin, le projet est lourd de conséquences sur la biodiversité et des milliers d'oiseaux migrateurs seraient menacés par la structure, pointe le « Wall Street Journal ». Pourtant central dans la stratégie économique saoudienne, le projet Neom devrait donc accuser un sérieux retard sur les objectifs initiaux.

By |2024-05-21T12:25:49+00:00May 21st, 2024|Scoop.it|0 Comments

Electricité : vers la révolution des « heures creuses »

Faire tourner sa machine à laver ou brancher son véhicule électrique la nuit risque bientôt de ne plus être un gage d'économies pour les ménages. Confronté à une croissance inédite du solaire photovoltaïque et aussi des montants à déployer pour financer les investissements dans les réseaux, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a demandé à Enedis d'engager un vaste chantier : la remise à plat du régime des « heures pleines, heures creuses ». Le solaire change la donne Utilisés par 15 millions de Français, ces prix préférentiels de l'électron, accessibles avec un tarif réglementé de l'électricité ou sans, permettent en théorie de faire baisser sa facture lorsque les consommations sont concentrées aux heures les moins tendues sur le réseau électrique national. Mais voilà, ce système, conçu à l'origine pour mettre à profit l'électricité nucléaire très abondante pendant la nuit - l'industrie étant souvent à l'arrêt -, est désormais largement en décalage avec la nouvelle réalité du marché. LIRE AUSSI : Bornes de recharge, éolien, solaire : Enedis prévoit presque 100 milliards d'investissements Les réacteurs nucléaires s'ajustent quasiment systématiquement à la demande d'électricité désormais et c'est la production solaire, très abondante en début d'après midi, qui est compliquée à évacuer. En atteste l'occurrence de plus en plus régulière des prix négatifs sur les marchés , comme le week-end du 11 mai en France ou ailleurs en Europe. « On a tous appris que l'électricité était moins chère la nuit mais le photovoltaïque qui arrive de façon très abondante en Europe crée un changement de rythme dans le système électrique tout entier », résume Yannick Jacquemart, directeur nouvelles flexibilités chez RTE, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité. Des tarifs peu lisibles Ces « heures creuses » sont en outre souvent peu lisibles pour les consommateurs. Chez Enedis, dix régimes de tarification différents cohabitent, avec parfois des plages de huit heures creuses consécutives pendant la nuit et parfois des plages discontinues la nuit et le jour… Surtout, ces heures « discountées » ne sont pas assez incitatives pour provoquer un décalage massif des consommations des ménages. Or, prendre de telles habitudes risque de devenir critique si l'on veut éviter une flambée des pics de consommation électrique dans les années à venir, avec l'essor attendu des voitures individuelles électriques, des pompes à chaleur, etc. Ces dernières années, l'évolution des prix de l'électricité a parfois créé des situations où les clients devaient concentrer 50 à 60 % de leurs consommations pendant ces heures « creuses » pour obtenir un rabais sur leur facture. « Désormais, on est revenu à un niveau de 30 % mais on aimerait stabiliser ce seuil », explique-t-on, au sein du régulateur de l'énergie. LIRE AUSSI : Rénovation du réseau électrique : comment les ménages seront mis à contribution Pour améliorer les choses, une solution se profile : la généralisation des heures « creuses » aux heures méridiennes, pendant les mois d'été, lorsque le soleil est abondant, la consommation faible et l'électricité peu chère. En revanche, les tarifs discountés encore proposés pendant l'hiver, à l'heure du déjeuner ou plus étonnamment, en fin de journée, lors des pics de consommation, devraient disparaître. Le débat devra être tranché dans le cadre des négociations entre Enedis et le régulateur de l'énergie sur le nouveau tarif d'utilisation des réseaux publics de l'électricité applicable à partir de 2025. Avant de tout chambouler, un exercice de pédagogie auprès des 15 millions de clients sera dans tous les cas nécessaire.

By |2024-05-21T12:25:37+00:00May 21st, 2024|Scoop.it|0 Comments

VIDEO – Airbus a fait décoller son Racer, prototype d’hélicoptère volant à plus de 400 km/h

L'aéroport marseillais de Marignane a été le témoin privilégié d'un petit événement, qui s'est tenu sur son tarmac le 25 avril dernier. Sorti des hangars d'Airbus Helicopters, le démonstrateur Racer a pris son envol pour la première fois, pour un essai d'environ trente minutes dans le ciel des Bouches-du-Rhône. Présenté en 2017 au salon du Bourget, l'engin n'a rien d'un hélicoptère traditionnel. Par sa silhouette, sans rotor de queue mais avec des hélices déportées de chaque côté du fuselage et dirigée vers l'arrière de l'appareil. Mais ce sont surtout ses performances qui le classent dans une catégorie à part puisqu'il est capable de voler à plus de 400 km/h, soit 1,5 à 2 fois plus vite qu'un hélicoptère classique. Issu d'un programme européen impliquant treize pays, le Racer est un dérivé direct du démonstrateur X3, dévoilé en 2010 et qui avait atteint 472 km/h en 2013. Airbus est en effet convaincu qu'il existe un marché pour des hélicoptères très véloces, employés pour des missions telles que les transports médicaux d'urgence ou les opérations de recherche et de secours. Econome en carburant Restait un frein à lever : la consommation de carburant, qui rendait le vol à haute vitesse bien plus coûteux qu'avec un appareil traditionnel. Et c'est là que le nouveau prototype doit changer la donne. LIRE AUSSI : Hélicoptères, taxis volants : révolution au royaume des pales « Le but du Racer n'est pas d'aller le plus vite possible, mais d'offrir des capacités opérationnelles renforcées au juste prix pour des missions où la vitesse peut réellement être un atout, a déclaré dans un communiqué Julien Guitton, chef du projet chez Airbus. […] La vitesse à tout prix sans tenir compte de l'impact économique et environnemental n'intéresse personne. » Le Racer promet ainsi une consommation de carburant inférieure de 15 % à celle d'un appareil conventionnel à une vitesse de croisière supérieure de près de 40 %. Une sobriété permise notamment par un fuselage plus léger en matériaux composites et une motorisation moins gourmande fournie par Safran. Le gain pourrait même atteindre 30 % grâce à un mode de vol hybride proposé par l'équipementier aéronautique. Avec ces nouveaux arguments, Airbus espère faire la démonstration qu'il y a bel et bien un avenir pour les hélicoptères ultra-rapides.

By |2024-05-21T12:24:39+00:00May 21st, 2024|Scoop.it|0 Comments

Au chevet des malades, Danone investit dans les boissons protéinées à Steenvoorde

Après la santé par l'alimentation des bébés, Danone va veiller de plus en plus sur celles des personnes âgées et des malades. Le géant des produits laitiers a décidé de faire de la nutrition médicale pour adultes un des piliers de sa croissance. Ce marché, estimé à plusieurs milliards d'euros au niveau mondial, est en plein essor, avec l'allongement de la durée de vie. En France, où la demande est forte, c'est l'usine Blédina de Steenvoorde, dans le Nord, qui va accueillir une ligne consacrée à cette nutrition médicale. La première pierre de ce projet est posée ce mardi pour une entrée en service prévue début 2026. Ce site flamand fabrique des laits infantiles sous les marques Blédina, mais aussi Gallia ou Aptamil, soit 65.000 tonnes de produits par an, dont deux tiers à l'export. Objectif : 20 millions de litres par an Demain, elle fabriquera, en plus, des bouteilles en 125 ml de boissons enrichies en protéines et en énergie pour les personnes âgées ou les patients atteints de maladies chroniques, comme le cancer, afin de leur apporter les compléments nutritionnels dont elles ont besoin au quotidien. Des compléments alimentaires vendus sous les marques Nutritia et Fortimel. LIRE AUSSI : Les retraités actifs, le nouveau jackpot de la maison mère de Lotus, Nana et Tena « Nous prévoyons de produire à terme 20 millions de litres par an pour répondre aux besoins, précise Emmanuel Varigas, le directeur du site. D'ici à 2030, plus d'un tiers de la production de ces bouteilles proviendra du site de Steenvoorde. » Cette montée en puissance permettra, en plus de la France, d'exporter dans le reste de l'Europe. L'investissement sera au total de 70 millions d'euros, dont une chaudière biomasse, qui va réduire de 70 % les émissions de CO2. Sept usines dans le monde C'est le savoir-faire de l'usine et ces technologies, proches de celle de cette nutrition médicale, qui ont décidé de l'implantation dans le Nord. La production de lait bébé se fait déjà dans un univers aseptique. La nouvelle ligne sera isolée, avec des règles d'accès spécifiques pour éviter tout risque de contamination. « Dix mille heures de formation de nos salariés seront nécessaires pour développer les compétences dans cette fabrication », poursuit le responsable. LIRE AUSSI : Danone confirme le redressement de ses volumes Danone accélère son programme de cession d'actifs non stratégiques Aujourd'hui, Danone a sept usines dans le monde dans ce secteur, dont cinq en Europe (Pays-Bas, Allemagne, Pologne, Royaume-Uni, Turquie). Cette activité, avec des marques peu connues du grand public, comme Nutrison ou Fortimel, pèse près d'un tiers de son pôle nutrition spécialisée, dont le chiffre d'affaires s'est élevé à 8,5 milliards en 2023 (+6,7 %). Sur prescription en pharmacie « Ce sont des produits délivrés sur prescription, et vendus en pharmacie, indique Sonia Penim, la directrice marketing du secteur en France. Ils sont aussi présents dans les hôpitaux. Notre objectif est de développer ces boissons enrichies, car elles permettent d'améliorer la qualité de vie des personnes âgées et de les maintenir plus longtemps à domicile. » Pour répondre à la demande du marché, Danone a investi en 2022 en Turquie pour augmenter les capacités de production, et en Pologne, dans la création d'une nouvelle ligne (50 millions d'euros). En mai, le groupe a racheté la société Functional Formularies, leader aux Etats-Unis de l'alimentation par sonde à base d'aliments entiers fabriqués à partir d'ingrédients certifiés biologiques et d'origine végétale.

By |2024-05-21T12:24:16+00:00May 21st, 2024|Scoop.it|0 Comments

Les directeurs marketing croient dans l’IA générative afin de faire plus avec moins

Les directeurs marketing voient leurs budgets se réduire Le poids du budget marketing est à la baisse dans les entreprises. Il est tombé à 7,7 % du chiffre d’affaires global de l’entreprise en 2024, contre 9,1 % en 2023, selon une enquête du cabinet d’analystes Gartner. Les directeurs marketing vivent à l’ère du moins Face à cette situation, les directeurs marketing mettent leurs espoirs dans l’IA générative afin de faire plus avec moins. « Les directeurs marketing vivent  à l’ère du moins », résume Gartner. Au cours des quatre années précédant la pandémie du Covid, le budget marketing moyen pesait 11 % du chiffre d’affaires global. Au cours des quatre années qui ont suivi, il est tombé à 8,2 %. 73 % des spécialistes du marketing déclarent qu’on leur demande de faire plus avec moins Cette réduction survient alors que les chefs d’entreprise demandent aux marketeurs d’augmenter la croissance et la rentabilité. Selon l’étude de Gartner, 73 % des spécialistes du marketing déclarent qu’on leur demande de faire plus avec moins et 64 % répondent qu’ils ne disposent pas du budget suffisant pour exécuter leur stratégie. Mais la majorité des directeurs marketing voient dans l’IA générative la possibilité d’accroître l’impact de la fonction marketing au-delà de ses contraintes budgétaires. Les directeurs marketing réduisent leurs dépenses en technologie Pourtant, dans le même temps, les directeurs marketing réduisent leurs dépenses en technologie marketing, en main-d’œuvre et en agences. En revanche, ils protègent leurs dépenses en médias payants. Les investissements dans les médias payants ont atteint 27,9 % du budget marketing des entreprises en 2024. Les investissements technologiques des directeurs marketing poursuivent leur tendance à la baisse Les budgets médias des entreprises sont situés autour de 2 % de leur chiffre d’affaires en 2024, ce qui correspond à la moyenne des trois dernières années, selon Gartner. Les investissements technologiques des directeurs marketing poursuivent leur tendance à la baisse, atteignant leur plus bas niveau depuis une décennie. « La baisse des investissements dans les technologies martech ne témoigne pas d’un appétit émoussé pour la technologie » explique Gartner. On assiste en fait à un transfert de pouvoir. « Cette baisse reflète plutôt l’influence décroissante des directeurs marketing sur les technologies martech à mesure que d’autres dirigeants tels que l’informatique, prennent davantage de contrôle » pointe Gartner. La priorité aux investissements média Pendant ce temps, les directeurs marketing donnent clairement la priorité aux dépenses média car ils cherchent à stimuler la croissance des revenus. Gartner assiste à un changement majeur dans les stratégies d’investissement, qui reflète des budgets serrés et des aspirations à une croissance plus élevée. Le digital domine une part croissante des dépenses en médias payants Le digital domine une part croissante des dépenses en médias payants, représentant 57,1 % des budgets en 2024, contre 54,9 % en 2023. Les principaux canaux incluent le Search (13,6 %), la publicité sur les médias sociaux (12,2 %) et la publicité par Display (10,7 %). Parmi les canaux hors ligne, le marketing événementiel (17,1 %), le parrainage (16,4 %) et la télévision (16 %) étaient les principaux canaux d’investissement. « En ces temps difficiles, les directeurs marketing donnent la priorité aux investissements qui ont un impact démontrable » réagit Gartner. « Cependant, il existe un décalage entre les canaux dans lesquels les directeurs marketing investissent et leur impact perçu. Par exemple, les directeurs marketing ont classé la vidéo et le streaming comme le canal numérique le plus impactant, même s’il n’arrive qu’en 4ème position en termes de dépenses » illustre Gartner. L’IA stimule la productivité Selon Gartner, l’IA stimule la productivité et est devenue un outil important. « Les budgets réduits ne sont un problème que si les responsables marketing travaillent avec les mêmes outils qu’avant. Ce n’est plus le cas maintenant que les directeurs marketing disposent de l’IA » affirme Gartner, « L’IA générative offre une productivité améliorée, malgré des ressources limitées » pense le cabinet. L’IA générative est citée comme permettant des économies de temps et de coûts Les investissements en IA générative sont les plus susceptibles d’être cités comme permettant des économies de temps et de coûts. Plus d’un tiers des directeurs marketing les ont identifiés comme leurs principaux avantages lorsqu’ils examinent le ROI des investissements en IA. « Que les budgets marketing augmentent ou diminuent, l’IA ne jouera pas encore un rôle important dans l’ensemble, mais ce sera un domaine à forte adoption pour les spécialistes du marketing tôt ou tard » conclut Gartner. Une étude auprès de près de 400 directeurs marketing L’étude a été menée auprès de 395 directeurs marketing et responsables marketing de grandes entreprises. L’enquête a été menée de février à mars 2024. Les personnes interrogées sont des directeurs marketing et des leaders du marketing en Amérique du Nord et en Europe du Nord et de l’Ouest dans 10 secteurs, tailles d’entreprise et revenus différents. La grande majorité des personnes interrogées déclarent un chiffre d’affaires annuel médian. de plus de 5,3 milliards de dollars.

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