Le transport aérien n’a plus de problème de demande – le trafic mondial devrait approcher les 5 milliards de passagers cette année -, mais il est désormais confronté à un sérieux problème d’offre. Les compagnies aériennes manquent d’avions neufs, de pièces détachées pour la maintenance, de créneaux dans les principaux aéroports, notamment en Europe, et de carburant d’aviation durable pour réduire leurs émissions de CO2.

Les représentants des compagnies aériennes, réunis ce lundi à Dubaï pour l’assemblée générale annuelle de l’Association des compagnies aériennes internationales (IATA), disent tous la même chose. Alors que la croissance du trafic est repartie à un rythme supérieur à celle d’avant-Covid, les moyens leur manquent pour pouvoir satisfaire cette demande.

Trafic et bénéfices record
Ce n’est pas un problème d’argent. Avec le retour en masse des passagers, les tarifs aériens et les bénéfices des compagnies aériennes se sont envolés depuis deux ans. Pour 2024, l’Iata a encore revu à la hausse sa prévision de bénéfices et table désormais sur un bénéfice net record de 30,5 milliards de dollars, contre 27,4 milliards en 2023. Leur chiffre d’affaires cumulé, en hausse de 9,7 % sur un an, devrait frôler, pour la première fois, les mille milliards de dollars, pour un trafic mondial record, de 4,96 milliards de passagers.

Ce n’est pas non plus un manque d’anticipation. Les commandes d’avions neufs atteignent également des niveaux records, avec plus de 15.000 avions à livrer pour Airbus et Boeing . Le problème le plus immédiat est celui des retards de livraison d’Airbus et de Boeing. « C’est un sujet de frustration pour tous les dirigeants de compagnies aériennes, souligne le directeur de l’Iata, Willie Walsh. Cela oblige les compagnies à reporter des ouvertures de lignes et à conserver ou à remettre en service des avions anciens. Et cette situation devrait se prolonger jusqu’en 2025, voire 2026 », estime-t-il.

Lire l’article complet sur : www.lesechos.fr