Monthly Archives: July 2024

Présidentielle américaine : Reconverti en apôtre des cryptos, Trump promet de limoger le patron de la SEC

l est loin le temps où l'ancien locataire de la Maison-Blanche qualifiait le bitcoin d'« escroquerie » et les cryptomonnaies de « catastrophe annoncée » dont la valeur est « basée sur du vent ». Devant un public de convertis, à la conférence Bitcoin de Nashville dans le Tennessee, Donald Trump a assuré qu'il serait « le président pro-innovation et pro-bitcoin dont l'Amérique a besoin », multipliant les promesses et les gages de bonne volonté. Avec en offrande : la tête du patron de la puissante Securities and Exchange Commission (SEC) , le gendarme de la Bourse américaine, dont le mandat n'est censé se terminer qu'en 2026. « Dès le premier jour, je limogerai Gary Gensler », a martelé samedi le candidat républicain, déclenchant des hurlements dans la foule des 5.000 personnes réunies pour l'occasion. « Je promets à la communauté bitcoin que du jour même où je prêterai serment, la croisade anti-cryptos de Joe Biden et Kamala Harris prendra fin », a-t-il poursuivi. La volte-face est spectaculaire. Elle pourrait toutefois trouver des échos dans un secteur qui a souffert ces dernières années face au net durcissement de la régulation et à la multiplication des procédures judiciaires , sous l'impulsion notamment de la SEC. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE Biden hors course, Trump est prêt à enflammer l'électorat crypto DECRYPTAGE Le bitcoin sous la bannière étoilée Chez les démocrates, on veut renouer le contact « Nous aurons des régulations mais à partir de maintenant, elles seront écrites par des gens qui aiment votre secteur, pas par ceux qui le détestent », a assuré l'ancien président qui a également promis l'abandon du projet de dollar numérique, la désignation d'un conseil consultatif ainsi que la conservation de la totalité des bitcoins détenus par le gouvernement afin d'en faire « un noyau dur de réserves stratégiques nationales ». Face à l'offensive de charme de Donald Trump auprès des fans de cryptos, l'équipe de sa rivale démocrate Kamala Harris aurait pris contact avec les grands noms du secteur pour tenter de remettre à plat les relations du Parti démocrate avec cet électorat, d'après le « Financial Times », qui cite entre autres Coinbase , Circle et Ripple Labs. Cet assaut d'amabilités ne doit rien au hasard. De plus en plus influents sur la scène politique américaine, les grands noms du secteur des cryptos jouent un rôle clé dans le financement de la campagne des candidats. Selon l'organisation OpenSecrets, les donateurs issus du secteur des cryptos ont d'ores et déjà donné davantage d'argent pour l'élection de 2024 que lors des précédents scrutins réunis.

By |2024-07-29T09:53:25+00:00July 29th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Pourquoi l’avènement des voitures 2.0 bouleverse l’automobile

Alors qu'il a fallu à Microsoft 80 millions de lignes de code pour bâtir son logiciel d'exploitation Windows 10, une voiture sortie il y a quatre ans en embarque 200 millions. Et la barre des 600 millions sera franchie en 2030, prédisent les experts. Le chiffre résume l'emprise grandissante du logiciel sur l'automobile, un véritable séisme qui bouscule le secteur bien plus que la conversion à l'électrique. Voici pourquoi. · Un bouleversement indispensable mais périlleux Des phares à la climatisation, en passant par les suspensions et les essuie-glaces, les logiciels sont omniprésents dans un véhicule moderne. Ce qui finit par poser problème, car cela se traduit par des dizaines de calculateurs éparpillés partout dans la voiture, dotés d'une puissance limitée, et qui ne communiquent pas entre eux. Pour pouvoir continuer à développer des aides à la conduite de plus en plus sophistiquées, une rationalisation s'impose. Les constructeurs sont donc en train de basculer vers la mise en place d'une architecture logicielle centralisée (SDV dans le jargon du secteur, pour Software Defined Vehicle), qui suppose de remplacer la myriade de puces par deux ou trois ordinateurs centraux puissants, qui communiquent avec l'ensemble des pièces connectées. LIRE AUSSI : la révolution du logiciel bouscule le quotidien des constructeurs Au CES, la bataille du logiciel fait rage dans le secteur automobile Tesla, qui partait d'une page blanche, a ouvert la voie dans ce domaine. Les nouvelles marques chinoises ont suivi. Mais la bascule est beaucoup plus compliquée pour les constructeurs occidentaux. Ces derniers doivent faire table rase de l'architecture précédente et repartir de zéro, alors que le coeur de leurs compétences réside dans la mécanique, et non dans l'informatique. Chez Volkswagen, la bascule a viré à la catastrophe industrielle et a coûté son poste à l'ancien patron Herbert Diess . Cariad, l'entité montée pour développer une plateforme SDV maison, multiplie les retards malgré la mobilisation de milliers d'ingénieurs. Les constructeurs français ont ouvert ce chantier avec beaucoup de prudence. Renault annonce sa première plateforme SDV pour 2026 , et s'appuie sur des entreprises expertes : Google, Qualcomm ainsi que Valeo, qui dispose de 9.000 spécialistes des logiciels et des systèmes d'exploitation parmi ses ingénieurs. · Quand c'est fini, ça continue Le principal avantage du SDV a été popularisé par Tesla : les voitures étant désormais connectées, il est possible de télécharger des mises à jour dans « ces smartphones sur quatre roues », et ainsi apporter des améliorations à quasiment toutes les fonctions du véhicule. Celui-ci peut ainsi rester au dernier cri technologique plusieurs années après l'achat. Mais cette possibilité bouleverse également le processus de mise au point d'un nouveau modèle. « Avec une voiture traditionnelle, le développement s'arrête lorsque la production démarre dans l'usine, souligne Derek de Bono, vice-président chargé du SDV chez Valeo. Les équipes passent alors à autre chose. Ce n'est plus le cas avec le SDV, qui permet de continuer à améliorer ou débuguer la partie logicielle plusieurs mois après l'arrivée du modèle dans les concessions, en utilisant les mises à jour à distance. » C'est en partie grâce à cela que les nouvelles marques chinoises ont réussi à réduire à deux ans le délai pour sortir un nouveau modèle, ce qui est deux fois plus rapide que chez les marques occidentales. La mise sur le marché se fait dès que la qualité des logiciels est jugée « suffisante », relevaient récemment les consultants d'AlixPartners. LIRE AUSSI : Automobile : les secrets de l'implacable machine de guerre chinoise Renault embarque Valeo dans sa transformation numérique Les programmes sont ensuite fignolés au fil de l'eau. Selon les chiffrages du cabinet, les jeunes pousses chinoises du secteur réalisent en moyenne 40 mises à jour dans l'année qui suit le lancement d'un modèle, contre deux pour une marque occidentale installée en Chine. Raccourcir la durée de développement permet de réduire les coûts (et donc le prix de vente), tout en augmentant les chances de coller à la demande du marché. Cette pratique est une des clés du succès des marques chinoises sur leur marché domestique. En face, les constructeurs historiques n'ont pas (encore) les armes techniques pour rivaliser. Leurs ingénieurs rechignent également à faire mettre entre parenthèses leur culture du zéro défaut pour gagner quelques mois lors du lancement. · Suréquiper, juste ce qu'il faut Les mises à jour à distance vont permettre d'installer plusieurs années après l'achat de nouvelles fonctionnalités… à condition que le matériel nécessaire pour les faire fonctionner soit présent dans le véhicule. Un nouveau système de parking autonome pourrait, par exemple, s'avérer inutilisable si la voiture ne possède pas le nombre de caméras et de capteurs requis. Pour ne pas insulter l'avenir, le constructeur doit donc prévoir plus d'équipements que ne le nécessite la technologie embarquée au moment du lancement. La SU7 de Xiaomi est, par exemple, dotée de 12 caméras, 12 radars et un lidar. De quoi être prêt le jour où la marque sera en mesure de proposer un système de conduite autonome. « Le sujet pour les constructeurs est de déterminer le bon niveau d'équipements, celui qui préservera un potentiel de développement et d'innovation demain sans trop renchérir le coût d'achat aujourd'hui », explique Derek de Bono. LIRE AUSSI : Xiaomi : le démarrage fracassant dans l'automobile du rival chinois d'Apple · Un modèle économique chamboulé Aujourd'hui, les constructeurs réalisent la plus grande partie de leur chiffre d'affaires lorsqu'ils vendent la voiture. Il s'agit d'écouler suffisamment d'exemplaires au bon prix pour couvrir l'investissement de départ et réaliser une marge. Cette équation va devoir être remise à plat à l'avenir, car le SDV ouvre la possibilité de générer des revenus supplémentaires bien après l'achat. La maintenance de la plateforme sera impérative, faute de quoi la voiture ne pourra plus rouler. Derek de Bono Vice-président chargé du SDV chez Valeo Un chemin défriché par Tesla, et que suit BMW : grâce aux mises à jour à distance, ses clients peuvent d'ores et déjà installer (ou débloquer) sur leur voiture des fonctionnalités comme des feux de croisement anti-éblouissement (à partir de 10 euros mensuels), un régulateur de vitesse actif (990 euros à l'achat) ou une suspension plus souple (20 euros mensuels). Les constructeurs vont ainsi accéder à des possibilités de revenus récurrents (une dimension très appréciée des analystes financiers), avec la possibilité de continuer à générer du cash durant dix à quinze ans, même lorsque le modèle aura cessé d'être commercialisé. LIRE AUSSI : Automobile : la révolution des options à la demande Cette perspective va aussi influer sur le prix de vente initial : si un constructeur peut anticiper des revenus récurrents, il peut prendre l'initiative de baisser le prix au départ. Cela pourrait expliquer en partie pourquoi la SU7 de Xiaomi ne coûte que 28.000 euros dans sa version de base, ce qui représenterait, selon les analystes de Citigroup, une perte de 9.000 euros par voiture vendue. Le fabricant de smartphones espère sans doute combler une part de son manque à gagner par la vente de services dans les années à venir. Générer de nouvelles ressources va devenir indispensable, car le SDV va également être une source de coûts supplémentaires. « La maintenance de la plateforme sera impérative, faute de quoi la voiture ne pourra plus rouler, ajoute Derek de Bono. Cela nécessitera des milliers d'ingénieurs, avec une vigilance particulière sur la cybersécurité. »

By |2024-07-28T14:24:11+00:00July 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Comment Auchan et Carrefour courent derrière un lièvre nommé Leclerc

En ligne de mire, Leclerc. Le réseau breton caracole en tête des ventes en grandes surfaces, et l'inflation alimentaire, qui a poussé des millions de Français à rechercher des prix plus bas pour remplir leurs chariots, a accentué son avance. Renforcé au début du mois par Cora et Match, Carrefour atteint aujourd'hui les 22 % de parts de marché selon les derniers chiffres de l'institut Kantar. A quelques longueurs seulement de Leclerc et ses 24 %. Intermarché suit un cran plus loin, à 17 %, poursuivi par le réseau U à 12 %. Et Auchan qui a fait l'acquisition d'une partie du parc d'hypermarchés de Casino peine à l'arrière, avec 8,5 %. Casino, lui, a presque disparu du paysage avec 3 % du marché. Derrière ce lièvre bondissant nommé Leclerc, Carrefour et Auchan ajustent leur stratégie pour combler leur retard alors que la valse des étiquettes ralentit depuis plusieurs mois maintenant avec le tassement de l'inflation. Rude marché français Trois ans après l'échec de leur fusion , les deux poids lourds intégrés de la grande distribution française ont vu leurs ventes baisser en France au premier semestre. De 2 % chez Carrefour et de 4,7 % chez Auchan. Si le premier voit sa rentabilité tricolore gagner 6 % grâce à des réductions de coûts, le second encaisse une forte chute de sa profitabilité opérationnelle, qui a reculé de 200 millions d'euros par rapport à l'an dernier. L'année « 2024 était prévue difficile, elle va l'être, constate Antoine Grolin, le Mulliez spécialiste de l'immobilier désormais à la direction d'Elo, le holding qui regroupe Auchan Retail et sa branche foncière. Avec humilité, on voit clair sur les enjeux, on connaît nos forces, on a ce projet radical et courageux à mettre en oeuvre. Cela donne confiance aux actionnaires et à ma famille, d'où cette recapitalisation de 400 millions d'euros pour racheter des magasins Casino. La famille Mulliez reste durablement ancrée dans le projet Auchan », affirme-t-il. LIRE AUSSI : Galaxie Mulliez : Barthélémy Guislain organise le renouvellement des générations A 70 ans, la famille Mulliez quitte le berceau et s'offre un QG plus conforme à sa taille Avouant être moins bien positionné en termes de prix et de formats que ses rivaux - le groupe a d'ailleurs déprécié pour 370 millions d'actifs en France -, Auchan est dos au mur. Ses ventes tricolores refluent depuis le début des années 2010… Pour dompter la tendance, la famille nordiste a recruté Guillaume Darasse . Arrivé depuis trois mois à la présidence d'Auchan France, ce routier du secteur passé par Casino, Système U, InVivo et Teract tâche d'exécuter un « plan simple, clair et compréhensible en interne et en externe », dont les premiers résultats financiers sont attendus en 2025, après un point bas cette année. Le plan des Mulliez « Nous avons des sites en frontal avec Leclerc, constate le dirigeant, qui veut assumer le défi en répondant « à la première attente des clients, le prix ». Son idée est de rentabiliser davantage le mètre carré de surface, de profiter de l'alliance avec Intermarché dans les achats et de renforcer l'efficacité opérationnelle pour « réinvestir au fur et à mesure dans les prix. On a commencé à le faire, les indices s'améliorent déjà », dit-il, ajoutant que la priorité absolue était de « relancer le chiffre d'affaires ». Concrètement, Auchan digère l'intégration de 94 magasins Casino dans des zones où l'enseigne manquait de présence - le Sud-Est, Lyon, Paris, Marseille, Bordeaux… Quelque 400 millions doivent être investis dans leur rénovation. Ces sites ont été rouverts avec une baisse des prix de 15 %, ce qui a augmenté les ventes de 22 % par rapport à l'an dernier. LIRE AUSSI : ENTRETIEN - « Retrouver la joie d'aller dans un magasin » : Auchan lance sa révolution douce Décès d'Abilio Diniz, star brésilienne des affaires et deuxième actionnaire de Carrefour Guillaume Darasse fonde de grands espoirs sur l'accord avec Intermarché et Casino dans les achats - une « alliance qui n'est pas classique, sur une durée de dix ans ». Intermarché prendra en charge les négociations pour l'approvisionnement en denrées alimentaires, Auchan celles pour le non alimentaire. Les Mousquetaires apporteront également leurs marques distributeurs, les « MDD » étant devenues l'un éléments différenciants et cruciaux pour les chalands . Le duo est en attente du feu vers des autorités de concurrence pour appuyer sur le bouton. Côté magasin, les circulations dans les rayons seront mises à jour, et les surfaces amputées. Un vaste mouvement de réduction est lancé. Quelque 500.000 mètres carrés, soit un quart de la surface du tiers de ses hypermarchés, doivent s'envoler. « 70 % de nos magasins feront bientôt moins de 10.000 mètres carrés », précise le dirigeant, qui travaille sur les arbitrages à effectuer dans l'offre non alimentaire. Cap sur la franchise Pour réduire les coûts dans les sièges et les structures , Carrefour et Auchan accélèrent sur le passage de magasins en franchise, suivant le modèle gagnant de Leclerc et Intermarché. Quitte à faire enrager les organisations syndicales. « Les dépenses des clients restent basses, ils continuent de privilégier les promotions. Les mauvaises conditions météo ont impacté le trafic dans les magasins et les soldes, pose Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour, qui, lui aussi, doit combattre dans ces conditions pour rattraper Leclerc. LIRE AUSSI : Carrefour va expérimenter le paiement avec la paume de la main à Paris Carrefour recrute le patron emblématique de CDiscount « La politique de baisse des prix déployée nous a ramenés là où nous étions avant la vague d'inflation. On investit dans les prix, et l'intégration de Cora nous apportera du volume d'affaires et des synergies », assure le dirigeant. Le renfort de Cora Il y a quelques jours, 22.000 salariés sont tombés dans les bras de Carrefour avec l'intégration des 60 hypermarchés Cora et des 115 supermarchés Match - la plus grosse opération de croissance externe depuis la fusion avec Promodès en 1999. Ensemble, ils ajoutent au groupe une dot de 2,4 % de parts de marché, équivalent à la cession des 400 supermarchés et hypermarchés Casino à Intermarché et Auchan. LIRE AUSSI : Comment Carrefour va intégrer Cora et les supermarchés Match Pourquoi Auchan et Carrefour jouent leur avenir sur les MDD De quoi faire repartir les ventes dans la bonne direction, espère le groupe, qui a effectué ces derniers mois un effort appuyé sur les prix de 2.000 produits ciblés - la part de MDD dans les ventes est montée à 37 %. Le développement de la franchise et de la location-gérance a participé à la hausse de 6 % du bénéfice opérationnel courant, qui atteint 286 millions en six mois dans l'Hexagone. Pour financer l'effort sur les prix en France, Carrefour et Auchan peuvent s'appuyer sur les activités à l'étranger, au contraire de Leclerc. Au Brésil, Carrefour profite d'une bonne dynamique, mais Auchan voit sa performance reculer en Europe. L'international est une arme à double tranchant.

By |2024-07-28T14:22:24+00:00July 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

JO de Paris 2024 : gare au quishing, l’arnaque au QR code –

Depuis le Covid-19, le QR code a fait son grand retour. On l’utilise pour accéder au menu d’un restaurant, pour télécharger une application ou encore pour connaître les horaires de bus. Lors d’un voyage, on peut aussi l’utiliser pour obtenir des informations culturelles et historiques sur un lieu. L’usage de ce petit pictogramme noir et blanc et ancré dans notre quotidien, mais il ne vous veut pas toujours du bien. Ces derniers temps, une forme d’attaque se répand en France : le quishing. Cette pratique frauduleuse consiste à placer de faux QR code afin de renvoyer vers un faux site, infecter un appareil mobile ou encore récupérer des données sensibles personnelles et/ou financières. Ces faux QR code sont placés dans des lieux publics : parking, ascenseur, table de bar, affiche, etc. Et ils pourraient se multiplier dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques de Paris durant lesquels 15,3 millions de visiteurs sont attendus. « J’étais en terrasse d’un bar, j’ai passé ma commande via le QR code sur la table, mais ma commande n’est jamais arrivée au barman et ma carte a bien été débitée ! », témoigne une victime vivant en Ile-de-France dans une fiche d’information du gouvernement. « Dans l’ascenseur au travail, il y avait une affiche pour un jeu permettant de gagner un voyage. J’ai scanné le QR code pour participer, on m’a demandé des informations et le numéro de ma carte bancaire, le jour même j’ai été victime de plusieurs prélèvements », raconte une autre victime vivant en Haute-Garonne.

By |2024-07-28T14:21:16+00:00July 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Sur les rails, un marché en recomposition

Depuis 1938, la SNCF était en situation de monopole sur les rails français. Mais l’ouverture à la concurrence exigée par l’Union européenne redistribue les cartes. Les homologues européens du transporteur français, comme Trenitalia et la Renfe, n’ont pas hésité à se positionner sur les lignes à grande vitesse, les plus demandées par les voyageurs français. Et les plus rentables pour les compagnies ferroviaires. Avec, pour le moment, des impacts concrets et rapides. Ainsi, sur l’axe Paris-Lyon, l’arrivée de Trenitalia a entraîné une baisse moyenne des prix de -43%* par rapport à 2019. Le constat est similaire sur la ligne Paris-Milan avec une hausse moyenne des prix de 6% en 2023 par rapport à 2022 mais moins chers de -19% depuis l’ouverture à la concurrence de la ligne. La SNCF en profite aussi Ces baisses de tarifs ont suscité un engouement pour les voyages en train. Les réservations de billets de train sur les liaisons Paris-Lyon et Paris-Milan ont bondi respectivement de 60% entre 2023 et 2022 (+334% depuis 2019) et de 11% entre 2023 et 2022 (+278% depuis 2019). Et ces constats sont aussi valables pour les liaisons entre la France et l’Espagne. En effet, depuis l’été 2023, la Renfe opère les lignes Marseille-Madrid et Lyon-Barcelone. Sur la première ligne, le prix moyen du billet recule de 67% par rapport à 2022, et de 17% sur la deuxième. Et, là encore, le marché suit avec une hausse des réservations de 263% pour Marseille-Madrid et de 140% pour Lyon-Barcelone, par rapport à 2022. La SNCF, elle, profite également de cette explosion de la demande, avec des hausses significatives sur toutes les lignes où de nouveaux entrants viennent la concurrencer. Et le transporteur ne se prive pas pour lorgner sur le marché espagnol, qui a notamment accueilli Ouigo, et sur le marché italien, qui sera investi dès 2026. En France aussi, la compagnie historique renforce ses moyens pour absorber plus de capacité. Un milliard d’euros pour Proxima, la compagnie de Rachel Picard Face aux succès des opérateurs historiques, il n’est pas étonnant de voir émerger des acteurs potentiels aux ambitions plus ou moins élevées. Avec Proxima, la future compagnie ferroviaire à grande vitesse imaginée par Rachel Picard, c’est un prétendant d’envergure qui devrait débarquer sur le marché en 2027. Soutenue par Antin Infrastructure Partners, l’ancienne patronne de Thomas Cook et de Voyages SNCF a levé un milliard d’euros pour lancer sa compagnie. Avec ses douze premières rames commandées auprès d’Alstom, Proxima entend relier Bordeaux, Rennes, Nantes et Angers à Paris. Soit, à terme, 10 millions de nouvelles places par an de train à grande vitesse sur l’axe atlantique. Proxima devra sans doute batailler avec un autre nouveau concurrent, sobrement baptisé Le Train. La start-up néo-aquitaine commencera en 2026 par relier Nantes et Rennes à Bordeaux, et sans passer par Paris, permettant ainsi de réduire le temps de trajet. Ensuite, Le Train devrait se développer en pendulaire autour de Bordeaux, vers Arcachon et Angoulême. « Plus on voyage, moins on paye » avec Kevin Speed D’autres compagnies pourraient voir le jour. Avec des billets vendus à partir de trois euros, Kevin Speed, une start-up française, compte bousculer le marché. « Plus on voyage, moins on paye », explique le président de la start-up, Laurent Fourtune, promettant une offre avec une réduction de prix au fur et à mesure que le client achèterait des billets. « Avec les prix d’attaque qu’on a prévus, nos trains seront pleins », lance-t-il, confiant. Kevin Speed investira des axes où la concurrence n’existe pas encore (Lille-Paris, Strasbourg-Paris) et jouera sur le même terrain de jeu que tous les autres (Lyon-Paris). Comme on peut le constater, la possibilité d’exploiter les rails français inspire les acteurs historiques comme les jeunes pousses. Encore faut-il avoir les reins solides… Après avoir passé quatre ans à chercher des fonds, Midnight Trains, une entreprise qui souhaitait lancer des trains de nuit avec chambres privatives, ne verra pas le jour. Railcoop, qui misait sur le modèle de la coopérative pour relancer une ligne directe entre Lyon et Bordeaux, a aussi jeté l’éponge. Le projet a été victime de son approche militante et engagée. Il aurait pu fonctionner, mais à condition de se trahir et de s’ouvrir à un soutien financier classique…

By |2024-07-28T14:19:35+00:00July 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

La série noire continue pour Nestlé

Qu'arrive-t-il au groupe Nestlé ? Le leader mondial de l'alimentation traverse une mauvaise passe. Les ventes organiques ont progressé de 2,1 % au premier semestre, moins qu'attendu, et, ce jeudi, le groupe a revu à la baisse sa prévision de croissance pour l'année à moins de 3 %. Il doit baisser ses prix davantage… Un bilan mitigé qui arrive après des semaines mouvementées. Nestlé, dont l'image est historiquement liée au lait pour bébé en pharmacie et à une politique de qualité extrême, ne cesse depuis des mois d'être soupçonné de déroger aux règles sanitaires. Les affaires s'enchaînent sans répit autour de l'activité de sa division Nestlé Waters en France, où l'on regarde le groupe d'un autre oeil depuis le scandale des pizzas contaminées de l'usine Buitoni de Caudry (Nord), qui lui vaut une mise en examen. La justice enquête sur l'eau Après l'obligation qui lui a été faite par l'Agence régionale de santé (ARS), en avril, de détruire deux millions de bouteilles de Perrier sur le site de Vergèze dans le Gard , après l'injonction de désinfection de certains points de captage souillés par des matières fécales, après l'ouverture d'une enquête pour filtration de l'eau vendue comme eau minérale, Nestlé fait l'objet d'une nouvelle enquête du parquet d'Epinal. Cette fois, ce n'est plus Perrier qui est dans le viseur mais Contrex et Vittel, deux autres des marques étendards d'eau minérale de Nestlé. LIRE AUSSI : Contaminations : Perrier stoppe la production de son best-seller En pleine tempête médiatique, Nestlé Waters lance Maison Perrier, nouvelle gamme aromatisée L'enquête devra déterminer si Nestlé Waters a bien exploité neuf forages sans autorisation dans les Vosges, dont cinq pour Contrex et Vittel, et vendu illégalement 19 milliards de litres d'eau entre 1992 et 2019, comme le dit Mediapart sur la base d'un rapport de l'Office français de la biodiversité (OFB) rendu au procureur de la République. Le groupe a, pour sa part, répondu que « chaque mètre cube d'eau collectée est déclaré aux autorités », mais que « certains éléments administratifs d'il y a plusieurs dizaines d'années sont en cours d'évaluation par le procureur d'Epinal » et que « Nestlé Waters coopère pleinement ». Dans le cadre de la première enquête, Nestlé a reconnu avoir eu recours à des procédés interdits de filtration au charbon actif et de lampe UV pour purifier l'eau vendue comme minérale, ce qui est interdit par la réglementation, afin d'en « préserver la sécurité alimentaire » . Le feu des actionnaires Ces affaires successives ont valu au groupe, qui traverse une passe boursière difficile - l'action recule de 10 % depuis un an -, et doit faire face à une croissance en berne - recul de son chiffre d'affaires l'an dernier à 97 milliards d'euros -, des interventions accusatrices lors de son assemblée générale à Vevey (Suisse) le 18 avril dernier. Un membre de l'ONG britannique Bite Back n'a pas hésité à accuser Nestlé « d'inonder les rues de malbouffe » et d'être, avec d'autres groupes agroalimentaires, à l'origine « de problèmes de santé d'un enfant sur trois dans les quartiers défavorisés des villes britanniques ». LIRE AUSSI : Nestlé veut limiter la hausse de ses prix en 2024 pour relancer la consommation Nestlé sous la pression de ses actionnaires pour limiter ses ventes de « malbouffe » Des actionnaires ont mis en cause le groupe sur la teneur en sucre de certains produits. Mark Schneider, le patron de Nestlé, a alors fait valoir « des différences de goût » d'un pays à l'autre, insistant sur le respect des normes de chacun d'entre eux. Une motion, rejetée par la majorité des actionnaires a été déposée, réclamant une part plus importante de produits sains dans le portefeuille du géant de l'agroalimentaire. Pour Paul Bulcke, le président du groupe, une telle stratégie affaiblirait certaines offres, laissant le champ libre à des concurrents moins scrupuleux.

By |2024-07-28T14:18:09+00:00July 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Cryptos : le gendarme boursier américain autorise les ETF sur l’ether

Après avoir autorisé à contrecoeur les ETF bitcoin en janvier, la Securities and Exchange Commission (SEC) a approuvé lundi les premiers fonds indiciels cotés (ETF) investis en ether. L'autorisation du gendarme boursier américain ouvre ainsi la voie à leur négociation imminente. Deuxième cryptomonnaie en termes de capitalisation derrière le bitcoin, l'ether est la monnaie de la blockchain Ethereum. « L'approbation de la SEC et le lancement des ETF Ethereum marquent l'acceptation de cette nouvelle classe d'actifs numériques », s'est félicité Greg Moritz, directeur de l'exploitation et cofondateur d'Alt Tab Capital, un fonds spéculatif crypto. Selon Bloomberg, 21Shares AG, Bitwise Asset Management, BlackRock, Invesco, Franklin Templeton, Fidelity Investments et VanEck figurent parmi les acteurs ayant reçu l'assentiment de la SEC. « Nos clients sont de plus en plus intéressés par une exposition aux actifs numériques par le biais de produits négociés en Bourse qui offrent un accès pratique, de la liquidité et de la transparence », a déclaré dans un communiqué Jay Jacobs, responsable américain des ETF thématiques et actifs chez BlackRock. Coinbase, dépositaire de 8 des 9 nouveaux ETF ether approuvés, a salué une décision qui devrait faciliter «l'investissement dans les cryptomonnaies». « Utilité réelle » Fin mai, la SEC avait ouvert la voie à ce lancement sur le marché en approuvant les demandes d'enregistrement du Nasdaq, du CBOE et du Nyse pour des fonds cotés en Bourse liés à l'ether. Selon Wintermute Trading, les analystes s'attendent à des entrées de 4,8 milliards à 6,4 milliards de dollars pour les produits ether au cours de cette première année de lancement. « Nous pensons que la demande réelle pourrait être inférieure et se situer entre 3,2 et 4 milliards de dollars », estime toutefois la société dans un rapport. Des chiffres bien inférieurs à ceux observés pour les ETF bitcoin. Depuis janvier, ces derniers ont enregistré des entrées nettes d'environ 17 milliards de dollars. LIRE AUSSI : DOSSIER : Faut-il investir ou fuir les cryptoactifs ? La SEC a infligé 5 milliards de dollars de pénalités sur un an Selon Greg Moritz, le bitcoin, avant tout considéré comme une monnaie d'échange ou un instrument spéculatif, « a prospéré grâce à l'idée qu'il est l'équivalent numérique de l'or », tandis que la valeur de l'ether « est principalement liée à son utilité réelle, car il est le point de départ de milliers d'applications ». En donnant son feu vert, le gendarme boursier américain envoie le signal d'un assouplissement du climat réglementaire à l'égard des actifs numériques aux Etats-Unis. Dès son arrivée à la Maison-Blanche en 2021, Joe Biden a affiché son ambition de clarifier les règles de fonctionnement du secteur et de le réguler davantage pour protéger les investisseurs américains. La faillite retentissante de la plateforme FTX fin 2022 n'a fait que renforcer cette volonté. Le président de la SEC Gary Gensler a depuis mené une vaste offensive contre cet écosystème, en prenant notamment pour cible Binance et Coinbase, les deux principales plateformes d'échanges de cryptos. L'annonce, dimanche, du retrait de Joe Biden de la course à la présidentielle a ainsi été très favorablement accueillie par les investisseurs, qui font le pari d'une victoire du candidat Donald Trump. Ce dernier a multiplié les promesses à l'égard du secteur et a dénoncé à plusieurs reprises le durcissement de la régulation.

By |2024-07-24T22:04:21+00:00July 24th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Finalement, Google ne supprimera pas les cookies tiers sur Chrome

Ah ! Comme dirait ce bon vieux Denis. Après de nombreux articles et de nombreuses heures facturées par les cabinets de consulting, Google a finalement décidé de ne plus supprimer les cookies tiers de son navigateur Chrome. En 2020, le géant de Mountain View annonçait vouloir mettre fin à ces petits fichiers texte qui permettent de tracer notre navigation à des fins statistiques ou publicitaires. L’échéance était prévue pour 2022, pour finalement être repoussée à 2023. Cette annonce avait fait trembler les marketeurs, qui se demandaient comment ils feraient pour cibler les consommateurs en ligne. En fin de compte, il semblerait que leur disparition n’aura pas lieu (pour le moment). A lire également : La suppression des cookies tiers signe-t-elle la mort de la publicité ciblée ? Sur le blog de The Privacy Sandbox, l’initiative créée par Google qui vise à concevoir des technologies qui protègent la confidentialité des utilisateurs en ligne, on peut lire : « Au lieu de supprimer les cookies tiers, nous introduirions une nouvelle expérience dans Chrome qui permettrait aux utilisateurs de faire un choix éclairé qui s’appliquerait à l’ensemble de leur navigation sur le web, et ils seraient en mesure d’ajuster ce choix à tout moment. Nous discutons de cette nouvelle voie avec les régulateurs, et nous nous engagerons avec l’industrie au fur et à mesure que nous la mettrons en place. » Cookie or not cookie, telle est la question On peut donc comprendre que les utilisateurs de Chrome pourront choisir d’activer ou non les cookies tiers sur leur navigateur. Reste à savoir ce que les régulateurs en pensent. Google dit travailler avec le bureau du commissaire à l’information (ICO) et l’autorité de la concurrence et des marchés (CMA) et du Royaume-Uni. Cette dernière a fait savoir qu’elle allait « examiner attentivement la nouvelle approche de Google en matière de Privacy Sandbox » et invite tous les consommateurs à faire part de leurs retours jusqu’au 12 août. « Il est important que les développeurs disposent d’alternatives permettant de préserver la vie privée. », précise Google. Suite à l’annonce, les actions des entreprises du secteur de l’adtech ont grimpé à la Bourse, dont celle de Criteo.

By |2024-07-24T22:03:58+00:00July 24th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Les résultats d’Alphabet portés par le cloud

Des revenus de 85 milliards de dollars, en hausse de 14 % (le double de l'an dernier), dégageant une marge d'exploitation de 32 % (en hausse de 3 points) et 24 milliards de bénéfice net. Même si la croissance a ralenti par rapport au premier trimestre de l'année, Alphabet a affiché des résultats impressionnants pour le deuxième trimestre de son exercice en cours. La maison mère de Google explique cette performance par la bonne tenue de l'activité de recherche sur Internet, son activité historique, et le dynamisme de sa branche cloud, un métier d'hébergement de services informatiques sur lequel il est challenger d'Amazon et Microsoft mais dépasse toute de même pour la première fois les 10 milliards de revenus sur un seul trimestre, ce qui permet de passer le milliard de produits d'exploitation. La croissance de l'activité approche les 30 %. « Notre forte performance ce trimestre souligne notre force dans le search et notre dynamisme dans le cloud, s'est ainsi félicité Sundar Pichai, le patron d'Alphabet. Nous innovons à chaque étage de l'écosystème de l'intelligence artificielle ». Stable après la clôture de Wall Street L'action Alphabet restait à peu près stable (+1 %) dans les échanges après Bourse, malgré des indicateurs de comptes de résultat supérieurs au consensus des attentes des investisseurs. Mais Google a progressé de 30 % depuis le début de l'année et capitalise 2.260 milliards de dollars. LIRE AUSSI : Bourse : la saison des résultats de tous les dangers pour la Big Tech à Wall Street Seule petite ombre au tableau, YouTube a vu ses revenus croître de 13 %, à 8,7 milliards, mais c'est un peu en deçà des attentes des marchés. Les revenus publicitaires, le moteur du groupe, progressent de 11 %, à 66 milliards, une hausse moins rapide qu'au trimestre précédent. Les investissements de la société ont grimpé de 1 milliard à 13 milliards entre le premier et le deuxième trimestre, notamment pour bâtir des data centers et faire tourner le modèle maison d'intelligence artificielle, Gemini. Sundar Pichai a expliqué que l'IA générative d'Alphabet générait «des milliards» de revenus et étaient utilisée par 2 millions de développeurs. «Le risque de sous-investir est dramatiquement plus élevé que celui de surinvestir», a-t-il lancé aux investisseurs qui assistaient hier aux premiers résultats d'un des Sept Magnifiques pour cette saison de trimestriels.

By |2024-07-24T22:03:24+00:00July 24th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Meta prive les Européens de son nouveau modèle d’IA générative

Les Européens seront privés des avancées dans l'intelligence artificielle de Meta. En tout cas, il n'y aura pas de nouveau modèle d'IA générative du groupe sur le Vieux Continent. La maison mère de Facebook et Instagram a reporté sine die le lancement de la nouvelle version de Llama 3 , dite multimodale, c'est-à-dire un modèle de langage permettant d'utiliser et de créer du texte, mais aussi des images ou des cartes. Ce modèle n'est pas encore sorti ailleurs, mais il doit arriver « dans les prochains mois », en dehors des frontières de l'Union européenne, comme le précise l'AFP. Selon le média « Axios » , qui a révélé l'information, Meta invoque un manque de clarté des autorités de régulation, parlant de « la nature imprévisible de l'environnement réglementaire européen ». L'annonce peut-être aussi interprétée comme une forme de coup de pression à l'égard des régulateurs. Smartphones, lunettes, etc. La nouvelle IA du groupe californien doit être incorporée dans une large gamme de produits comme les smartphones ou les lunettes connectées . De fait, selon Meta, les entreprises européennes ne pourront pas utiliser ses modèles multimodaux, même ceux en accès ouvert. Même « punition » pour les entreprises hors de l'UE qui voudraient vendre leurs produits en Europe. LIRE AUSSI : Avec Llama3, Meta intègre l'IA dans toutes ses applis « Dans l'intelligence artificielle, il n'y aura pas la victoire d'une entreprise sur une autre », dit Yann LeCun Vraisemblablement, ce n'est pas l'IA Act - la réglementation sur l'IA qui a été votée en Europe » - qui pose problème à Meta mais plutôt le RGPD (règlement général sur la protection des données) . Précisément, pour entraîner ses modèles, comme toute société d'IA, Meta a besoin d'énormément de données. Or, le groupe a indiqué il y a quelques semaines qu'il prévoyait d'utiliser les posts publics des utilisateurs de Facebook et Instagram pour cet entraînement. Dans ce but, il assure avoir envoyé plus de deux milliards de notifications à ses utilisateurs dans l'UE, pour leur dire qu'ils pouvaient refuser (c'est-à-dire exercer leur droit d'opposition ou « opt-out »). Meta a aussi prévenu les régulateurs européens. « Un coup de force » Mais, en juin, Meta aurait été contraint de suspendre l'entraînement de ses modèles avec des données européennes et aurait reçu des questions de la part des régulateurs européens. Toujours selon « Axios », un représentant de Meta aurait déclaré que les régulateurs européens prenaient beaucoup plus de temps pour interpréter la loi que leurs homologues d'autres régions. Par exemple, le régulateur britannique lui a fait parvenir des directives plus claires. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Pourquoi Facebook se détourne de l'actualité et de la politique ChatGPT, Gemini, Claude, Le Chat… Quelle IA choisir ? Selon un avocat, il est possible que les incertitudes sur les positions différentes des équivalents des CNIL dans les différents Etats membres posent problème à Meta pour utiliser les données. « J'y vois plus un coup de force de Meta pour demander davantage de souplesse, souligne Alan Walter, avocat associé chez Walter Billet. Je ne vois pas quelles sont les incertitudes invoquées par Meta : on connaît bien les conditions d'application du RGPD : il faut informer les personnes et déterminer la base légale prévue - notamment, demander le consentement des utilisateurs ou faire un contrat avec les utilisateurs - et expliciter aux régulateurs la manière dont on va protéger les données ». Cette annonce illustre, en tout cas, les tensions qui existent entre les géants de la technologie américains et les autorités européennes, considérées comme plus strictes. Et ce n'est pas la première fois. Fin juin, Apple avait renvoyé à plus tard le lancement de son système d'IA générative en Europe, invoquant des « incertitudes réglementaires » sur le règlement européen sur les marchés numériques (DMA). Contacté par « Les Echos », Meta ne donne pas plus d'informations.

By |2024-07-24T22:02:55+00:00July 24th, 2024|Scoop.it|0 Comments