« La qualité monte de trimestre en trimestre ». Juergen Esser, le directeur général adjoint de Danone, ne parle pas de ses dernières innovations mais vante le bilan financier du géant français des produits laitiers et de l’eau minérale.
Sur les six premiers mois de l’année, la maison mère d’Evian et Danette a vu son résultat opérationnel courant progresser de 0,7 %, à 1,75 milliard d’euros, surtout grâce à la division eaux en bouteille. Les ventes globales reculent de 2,9 %, à 13,76 milliards, mais avancent de 4 % à périmètre et change constants. La différence tient essentiellement des activités en Russie, cédées et déconsolidées en mai à un proche de Kadirov … Le résultat net, lui, gagne 2,6 %, à 1,16 milliard.
Mieux que Nestlé
« Cela fait désormais dix trimestres de suite que nos ventes progressent en valeur et trois que nos volumes sont en hausse », se félicite Juergen Esser, qui affirme que le groupe fait mieux que son marché. Sur la première partie de l’année, Nestlé affiche, lui, une croissance organique de 2,1 %, quand Unilever fait mieux avec 3,9 %.
Relancer la croissance après dix ans de déclin, c’est la grande mission d’Antoine de Saint-Affrique, qui a passé les deux premières années de son mandat à remettre le groupe à plat en tant que directeur général.
Chez Danone, les ventes ont profité de la « croissance à deux chiffres » des produits « santé » (la nutrition médicale) ou hyperprotéinés. Pauline Ferrand-Prévot, la Française qui a ému ses compatriotes avec ses larmes après l’obtention de la médaille d’or du VTT, est l’égérie d’HiPro, la ligne sportive du groupe.
Ces deux segments figurent en bonne place dans la stratégie actuelle du groupe , dont l’objectif est de redevenir leader sur les différentes catégories de produits en relançant l’innovation.
Polarisation du marché
Mais dans le décor de la consommation mondial, contrasté et volatil, le groupe reste prudent. « Les catégories les plus en croissance sont celles liées à la santé. A l’inverse, les produits les plus communs, notamment ceux salés et sucrés, ou très transformés, sont à la peine. Les clients font des choix intentionnels dans les rayons. Et le marché se polarise », relève le dirigeant, citant pour étayer ses dires la bonne tenue des ventes de yaourts simples.
Pour conserver cette dynamique, Danone compte continuer à investir dans ses marques et ses produits, comme ses concurrents. « La demande va se focaliser sur les questions de prix. Nous avons choisi de miser sur l’innovation et le prix est une vision court-termiste, affirme-t-il. Mais nous devons bien sûr rester attractifs sur tous les niveaux de prix. »
Lire l’article complet sur : www.lesechos.fr
Leave A Comment