Un pas de plus avant une éventuelle introduction en Bourse ? Revolut, la néobanque aux 45 millions de clients, s’apprêterait à lancer la vente de 500 millions de dollars d’actions de ses salariés, selon les informations du « Financial Times ».

L’opération valoriserait la fintech à 45 milliards de dollars. De quoi consolider son statut de start-up la mieux valorisée d’Europe. Sa dernière levée de fonds en 2021 avait valorisé la start-up à 33 milliards de dollars.

Licence bancaire au Royaume-Uni
Dans le détail, la vente permettra aux salariés éligibles de se séparer de 20 % de leurs options d’achat d’actions acquises au prix de 865,42 dollars l’action, rapporte le quotidien britannique. Contrairement aux opérations précédentes, les ex-salariés ne pourront pas participer. Revolut se dit engagé à « permettre à ses employés de partager le succès de l’entreprise en devenant actionnaires tout en leur offrant régulièrement des opportunités de vendre des actions ».
Cette annonce intervient quelques jours après une victoire d’étape importante pour la néobanque. Bien décidé à concurrencer les banques traditionnelles, Revolut a obtenu fin juillet, après trois ans d’attente, une licence bancaire au Royaume-Uni, son premier marché avec près de 9 millions de clients.
Si des restrictions s’appliquent encore cette décision réglementaire devrait, à terme, permettre à la néobanque britannique de proposer des prêts, des découverts bancaires ou encore des produits d’épargne. Autant de puissants moteurs de croissance.

Performances financières encourageantes
Mais la start-up n’a pas attendu cette autorisation pour se développer. Elle compte déjà 45 millions de clients dans le monde, dont 3 millions en France, son deuxième marché, et est l’une des rares fintechs à avoir vu sa valorisation augmenter, dans un secteur frappé depuis deux ans par un ralentissement des investissements en capital-risque.

Le groupe a également récemment communiqué des performances financières très encourageantes. En un an ses revenus ont quasiment doublé pour atteindre 1,8 milliard de livres sterling, selon son rapport annuel 2023, publié en juillet. Dans le même temps, les bénéfices ont explosé, à 344 millions de livres sterling, contre un peu moins de 6 millions en 2022.
L’enjeu consiste désormais à convaincre les autorités réglementaires de lever les dernières restrictions. La période de mobilisation, commencée en juillet – une étape habituelle pour de nombreuses nouvelles banques – peut s’étendre jusqu’à douze mois. Elle devrait permettre de « finaliser les process avant d’opérer », affirme la société.
Les barrières semblent donc se lever progressivement pour la néobanque qui dit depuis longtemps se préparer à une introduction en Bourse. Début juillet, l’entreprise déclarait dans son rapport annuel avoir « renforcé » ses contrôles financiers comme le font les « sociétés cotées ».

Lire l’article complet sur : www.lesechos.fr