Après Samsung et Apple, c’est au tour de Google de miser sur l’IA pour doper ses smartphones. Le groupe californien a dévoilé, mardi soir, de nouveaux téléphones Pixel 9 qui permettent d’utiliser la technologie comme un assistant personnel (au-delà de ce que proposait la gamme précédente Pixel 8), ainsi que des accessoires connectés.
Ces modèles comprennent le Pixel 9, le Pixel 9 Pro et 9 Pro XL, ainsi qu’un smartphone pliable baptisé le 9 Pro Fold. Google a également dévoilé une montre nouvelle génération, la Pixel Watch 3, et des écouteurs, les Pixel Buds Pro 2.
Les prix de ces portables vont de 800 dollars (725 euros environ) pour le Pixel 9 à 1.800 dollars (1.633 euros) pour le téléphone pliable. Le Pixel 9 sortira dès le 22 août, tandis que les portables pliables, plus haut de gamme, seront disponibles le 4 septembre.
Lors d’un événement organisé à Mountain View, l’entreprise a surtout démontré les progrès réalisés par ses modèles d’IA générative. Le modèle « Gemini va vous aider, sur Android, en combinant des connaissances sur le monde réel avec vos informations et les applications que vous utilisez au quotidien », a déclaré Jenny Blackburn, une vice-présidente de la société.
Une puce spécialisée
Les modèles Pixel 9 sont équipés d’une puce spécialisée, qui permet aux portables d’analyser des données et de répondre aux questions sous forme de textes, de sons ou d’images. Les utilisateurs doivent donner la permission au modèle d’accéder à leurs données, pour que l’IA puisse les assister au quotidien.
Ces portables dopés à l’IA seront ainsi capables de prendre des rendez-vous chez le dentiste ou le coiffeur, de consulter des captures d’écran et d’en extraire des informations, de regarder l’agenda de l’utilisateur et de vérifier s’il est disponible à une certaine date, etc.
Données personnelles
Avant Google, Samsung et Apple avaient déjà dévoilé des portables capables d’effectuer des tâches de ce type, même si Gemini semble particulièrement performant. Le créateur de l’iPhone a signé un partenariat avec OpenAI afin de permettre à ses utilisateurs d’utiliser les derniers modèles de l’entreprise californienne.
Google a d’ailleurs cherché à se démarquer de son rival en soulignant que les données ne seraient pas partagées avec un « fournisseur d’IA tiers en qui vous n’avez peut-être pas confiance », a dit Shenaz Zack, une directrice de la gamme Pixel. Pour fonctionner, les modèles d’IA ont en effet besoin d’avoir accès à un grand nombre de données personnelles, ce qui pourrait effrayer certains clients.
Des voix très humaines
Comme OpenAI avant lui , Google mise sur la voix pour permettre à ses modèles d’IA de converser avec des humains. Son assistant Gemini Live sera disponible pour les personnes abonnées à Gemini Advanced, au prix de 22 dollars par mois.
Il sera possible de choisir entre dix voix différentes, masculines ou féminines, plus ou moins graves. Dans tous les cas, ces voix semblent étonnamment humaines, loin des sonorités métalliques qu’on associe à un robot.
Ce qui peut poser problème. Une journaliste du média en ligne The Verge explique ainsi qu’elle a eu du mal à interrompre l’IA lors d’une démonstration organisée par Google, tant elle ressemblait à celle d’un être humain. Et que la voix ne s’arrêtait plus de parler. « Frustrée, je l’ai accusée de faire du ‘mansplaining’ », raconte la journaliste. Ce qui lui a enfin permis de faire taire l’IA.
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