Nombreux sont les voyageurs à se tourner vers Google Flights pour rechercher un vol. Ils sont tout autant à être surpris par les dernières recommandations partagées par le moteur de recherche de vol de la firme de Mountain View. Celle-ci propose désormais une alternative de trajet en trains dans son outil autrefois consacré au transport aérien.

Une évolution discrètement opérée par Google qui permet désormais de connaître les alternatives ferroviaires disponibles pour des trajets de moins de 8 heures. Ainsi, pour une requête concernant un Marseille – Madrid, où les liaisons directes assurées par Ryanair ou Iberia permettent de rallier la capitale ibérique en 1h50, Google n’hésite pas à suggérer une connexion ferroviaire de 7h50. Et si Google Flights se muait peu à peu en Google Trains, quels seraient les impacts sur l’industrie mais surtout sur le rapport au voyage ?

Des temps de trajets plus longs
La conscience environnementale pousserait-elle les voyageurs à repenser l’expérience du voyage ? Bien qu’aucune donnée ne permette encore de l’affirmer, une évolution des mentalités semble néanmoins s’opérer. Notamment auprès des jeunes générations, comme le remarque la SNCF. “Il y a une appétence des jeunes générations de voyageurs d’affaires qui préfèrent voyager plus longtemps en train où ils peuvent travailler à bord avec du wifi”, assurait Frédéric Laurent-Miel auprès de notre confrère Déplacements Pros en ouverture de l’IFTM 2024. Si la politique de l’entreprise a souvent privilégié l’aérien pour des trajets qui durent plus de 2h30 ou 3h, le transporteur remarque qu’une part des collaborateurs n’hésitent pas à privilégier le train pour un Paris – Barcelone par exemple, accessible en 6h49 en TGV. 
Un phénomène sans doute encore trop marginal pour être quantifié qui témoigne néanmoins d’une évolution du rapport au temps de trajet. En témoigne le projet de tour du monde en dirigeables écoresponsables d’Euro Airship ou encore la volonté de certains acteurs de remettre sur les rails les trains de nuit.
Quant à la mue de Google Flights en Google Trains, celle-ci paraît pour l’heure loin d’être achevée, et tout simplement improbable, voire utopique. Sans même communiquer sur l’évolution de son outil, la firme de Mountain View, bien consciente des enjeux écologiques auxquels fait face l’industrie du Voyage, se contente simplement d’accompagner une tendance qui s’inscrit peu à peu dans les usages des utilisateurs. A terme, l’ajout de solutions de transports plus écologiques que l’avion pourrait enrichir l’outil mais pour l’heure, celui-ci reste consacré au transport aérien.

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