Jeudi soir à Los Angeles, dans les décors de film de Warner, Elon Musk devait dévoiler la voiture du futur. Avec près d’une heure de retard, il a finalement débarqué sur scène à bord d’un robot-taxi. La voiture grise, qui se conduit toute seule, ressemble à un croisement entre une Model Y, le SUV de Tesla, pour ses lignes sportives, avec des accents rappelant le Cybertruck, son pick-up anguleux. Elle est baptisée « Cybercab ».

Depuis avril, le milliardaire promet de mettre au point une nouvelle génération de voitures entièrement autonomes, qui devraient, selon lui, révolutionner les transports. Les modèles présentés jeudi à une foule d’analystes et de fans, triés sur le volet, sont encore des prototypes.
Leur lancement pourrait avoir lieu dès 2026, même si Elon Musk a reconnu qu’il avait « tendance à être un peu optimiste sur les dates ». Le milliardaire espère en tout cas que le logiciel d’aide à la conduite de Tesla, baptisé Full Self Driving, sera disponible en version non supervisée au Texas et en Californie dès l’année prochaine. Pour l’instant, il est nécessaire de garder les mains sur le volant en conduisant une Tesla.

Scepticisme des marchés
Les marchés financiers ont peu réagi à cette présentation, qui était pourtant très attendue. L’action Tesla a plongé de 7% avant l’ouverture des marchés financiers. Depuis le début d’année, le constructeur automobile est plombé par ses ventes en baisse, malgré un coup de rabot sur les prix.
Face à la concurrence des constructeurs chinois, Tesla doit convaincre les investisseurs qu’il peut encore innover et retrouver le chemin de la croissance. En misant tout sur la conduite autonome, Elon Musk cherche à les convaincre que l’entreprise est encore capable de bousculer les codes du secteur automobile.

Lire l’article complet sur : www.lesechos.fr