2023, année record

L’année 2023 ayant été la plus chaude jamais enregistrée, les températures élevées et la faiblesse généralisée des précipitations ont contribué à des sécheresses prolongées. Selon ce document, les cours d’eau de la planète ont atteint l’an dernier leur niveau le plus bas depuis 33 ans. Le rapport montre que le débit d’environ 50 % des cours d’eau du globe a été inférieur à la normale l’an dernier.
Pour la deuxième année consécutive, toutes les régions du monde dotées de glaciers ont signalé une perte de glace. Selon des données préliminaires pour la période allant de septembre 2022 à août 2023, ils ont perdu plus de 600 gigatonnes d’eau, ce qui représente la pire perte en 50 ans d’observation. « La fonte des glaces et des glaciers menace la sécurité hydrique à long terme de plusieurs millions de personnes. Pourtant, nous ne prenons pas les mesures urgentes qui s’imposent », s’alarme la secrétaire générale de l’OMM.

Parallèlement, les crues se sont multipliées sur la planète, favorisées non seulement par des facteurs climatiques naturels , mais également par le changement climatique d’origine humaine. Les conséquences sont multiples. « Une atmosphère plus chaude pouvant contenir plus d’humidité, le réchauffement climatique augmente le risque de fortes précipitations » tandis que « parallèlement, l’accélération de l’évaporation et l’assèchement des sols aggravent les sécheresses », souligne l’OMM.

Trop, ou trop peu
En conséquence, « nous sommes confrontés à des situations de plus en plus difficiles, où l’eau est soit trop abondante, soit insuffisante ». Actuellement, 3,6 milliards de personnes ont un accès insuffisant à l’eau au moins un mois par an et leur nombre devrait dépasser 5 milliards d’ici à 2050, selon l’ONU. L’organisation demande des alertes précoces pour tous afin de protéger les vies et les moyens de subsistance liés à l’eau, et appelle à améliorer la connaissance et le partage des données sur les ressources en eau.
L’organisation demande des alertes précoces pour tous afin de protéger les vies et les moyens de subsistance liés à l’eau, et appelle à améliorer la connaissance et le partage des données sur les ressources en eau. « Nous ne pouvons pas gérer un problème si nous ne mesurons pas son ampleur », affirme Celeste Saulo.

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