Les passagers du vol Paris-Dubaï AF662 d’Air France du 1er octobre ne se sont probablement rendu compte de rien, mais ils étaient au mauvais endroit, au mauvais moment, ce mardi soir. Pour des raisons qui restent à éclaircir, le Boeing 777 d’Air France en route pour Dubaï s’est retrouvé aux premières loges, lors de l’attaque iranienne contre Israël du 1er octobre. Au milieu du corridor aérien longeant la frontière iranienne, au moment même où près de 200 missiles balistiques étaient tirés depuis l’Iran. Et ce, alors que d’autres vols de Lufthansa, British Airways et de KLM, avertis du danger, s’étaient déjà déroutés dans l’heure d’avant.

Selon nos confrères de LCI, qui ont rendu publique cette affaire, l’équipage du vol AF662 aurait même pu observer les tirs de missiles sur la gauche de l’appareil. Des tirs heureusement sans conséquence pour le vol AF662, qui a pu se poser sans encombre à Dubaï, à 22 h 35. En tout état de cause, la trajectoire de ces missiles balistiques passait bien au-dessus de l’altitude de croisière des vols commerciaux et ne présentait pas de menace directe pour le vol.

Néanmoins, le danger d’un dommage collatéral, en cas de dysfonctionnement d’un missile, était bien réel et le vol d’Air France n’aurait jamais dû se trouver dans cette situation. L’affaire a donc suscité une forte émotion chez Air France, où une enquête interne a été ouverte, à la demande du principal syndicat de pilotes, le SNPL et du CSSCT.

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