La prise de risque étant patente, investir dans un pays en guerre, en l’occurrence en Ukraine, requiert des garanties. Xavier Niel, l’emblématique patron de Free, les a obtenues pour concrétiser son projet. Par l’intermédiaire d’un prêt à 7 ans de 435 millions de dollars de la Société financière internationale (IFC), la filiale de la Banque mondiale spécialisée dans les crédits au secteur privé, et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Le prêt est octroyé au groupe de télécommunication ukrainien, Datagroup-Volia-Lifecell. Ce dernier est issu de la fusion de Lifecell (opérateur mobile) et de Datagroup-Volia (fibre optique). Le capital de la nouvelle entité créée sera détenu en majorité par NJJ, la société holding d’investissement de Xavier Niel, aux côtés du fond de capital investissement basé en Ukraine, Horizon.

Garanties française et européenne
Le prêt sera financé à parts égales par les deux banques multilatérales de développement. Il servira en partie à rembourser un autre prêt que NJJ avait accordé à l’opérateur télécoms ukrainie pour le rachat de Lifecell, auparavant détenu par le groupe de télécoms turc, Turkcell. « Sans leur soutien, la réalisation de notre investissement […] n’aurait pas été possible », souligne dans un communiqué Xavier Niel.

Pour faciliter le plus important investissement direct étranger (IDE) en Ukraine depuis l’invasion du pays par les forces armées russes, la Direction du Trésor français et l’Union européenne ont apporté, à parts égales, leur garantie à une partie de ce prêt. La France puisera ainsi dans son enveloppe globale de 150 millions d’euros dédiée aux garanties de projets ukrainiens, indique le nouveau ministre des Finances, Antoine Armand.

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