Du jamais-vu ! Pour le cinquième test de sa fusée géante Starship, SpaceX a une nouvelle fois épaté la planète entière. Cette fois-ci, le constructeur américain de fusées créé par Elon Musk s’était fixé un nouveau défi : « rattraper » l’étage principal du lanceur sur son pas de tir de Boca Chica, au Texas, au lieu de le perdre en mer, comme lors du dernier essai il y a quatre mois.
A l’instar de sa fusée Falcon 9, dont l’étage principal revient sur terre, SpaceX poursuit l’objectif de la réutilisation pour son lanceur géant, destiné à envoyer hommes et marchandises sur la Lune ou sur Mars.
Mais à la différence de Falcon 9, le premier étage de Starship est tellement lourd qu’il ne peut revenir sur terre sans être freiné mécaniquement, avant tout contact avec le sol. Aussi, les ingénieurs de SpaceX travaillent depuis des années sur des bras géants fixés autour de sa tour de lancement pour « attraper » le lanceur et le déposer délicatement sur son pas de tir.
Des bras dénommés « Mechazilla » par les ingénieurs qui, ce dimanche, ont récupéré sans hésitation l’étage principal de la fusée, neuf minutes après son départ dans l’espace profond pour envoyer en orbite Starship, où voyageront un jour les passagers de l’espace.
Rappelons que Starship, le plus grand lanceur du monde, d’une hauteur de 120 mètres, est en fait composé de deux parties. D’abord le booster Super Heavy, qui offre une propulsion inégalée de 7.500 tonnes de poussée avec ses 33 moteurs Raptor ; et au-dessus, le vaisseau Starship, où seront un jour transportés les satellites à mettre en orbite, les marchandises pour construire une base lunaire ou les voyageurs en route pour la Lune voire, un jour, Mars. Par extension, le vaisseau spatial a donné son nom au lanceur entier.
Des progrès rapides
Lors du dernier test de Starship, une tentative d’amerrissage avait raté, et le booster Super Heavy s’était désintégré dans le golfe du Mexique. Pour Elon Musk, président-directeur général de SpaceX, l’enjeu est de prouver au monde qu’il est possible de concevoir un véhicule spatial capable d’aller coloniser la Lune et d’en revenir. La récupération du propulseur de Starship après le lancement est une étape cruciale.
Actuellement, les fusées Falcon 9 ne sont que partiellement réutilisables, une partie des véhicules étant toujours détruite ou inutilisée une fois la mission terminée. Avec Starship, l’objectif est de récupérer entièrement les deux étages du lanceur.
Lire l’article complet sur : www.lesechos.fr
Leave A Comment