Pour ses 75 ans, Adidas s’offre un nouveau relèvement de ses objectifs financiers. Pour la troisième fois depuis avril, le groupe d’équipement sportif allemand a corrigé à la hausse ses objectifs, mardi soir, soulignant le contraste avec les difficultés de l’an dernier et le passage à vide que connaît actuellement son rival américain Nike.

Le groupe fondé le 18 août 1949 par Adolf Dassler, après le divorce avec son frère Rudolf parti fonder Puma, prévoit désormais une hausse du chiffre d’affaires d’environ 10 % à périmètre comparable (contre moins de 10 % auparavant) pour cette année. Le résultat opérationnel doit atteindre environ 1,2 milliard d’euros (contre 1 milliard).

Effet des ventes de Yeezy
En Bourse, le titre a toutefois cédé 2,6 % mercredi matin. « Nous considérons que les prévisions à la hausse pour l’ensemble de l’année 2024 se reflètent largement dans les attentes du consensus du marché », explique Volker Bosse, analyste chez Baader Helvea. Après une hausse du titre de 37 % sur un an, les investisseurs prennent leurs gains, selon lui.

Par ailleurs, le résultat opérationnel de 598 millions d’euros enregistré au troisième trimestre inclut un apport de 50 millions d’euros issu des ventes résiduelles des sneakers Yeezy, stoppées fin 2022 après le clash entre Adidas et le chanteur américain Kanye West. Initialement, l’écoulement des stocks devait se faire sans bénéfice.
Le succès d’Adidas contraste néanmoins avec l’exercice 2023, lorsque le groupe bavarois tentait de se relever de ce divorce coûteux. Il contraste également avec les déboires d’une autre marque emblématique allemande, Volkswagen, dont la maison mère a corrigé à deux reprises ses objectifs financiers en trois mois.

En début d’année, le numéro deux mondial visait encore des ventes en hausse d’environ 5 % et un résultat opérationnel de 500 millions d’euros pour cette année. Depuis, il n’a cessé de revoir à la hausse ses objectifs, profitant notamment du repositionnement stratégique de son nouveau capitaine, le Norvégien Björn Gulden.

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