Des kilomètres de barres et de poteaux n’attendent plus que les panneaux solaires. Les pales des éoliennes jonchent le sol, des deux côtés de la piste, en attendant d’être assemblées. Situé entre un désert de sel et la frontière avec le Pakistan, au nord-ouest de l’Inde, le gigantesque parc d’énergies renouvelables de Khavda ne manque pas d’espace. Ici, les usines d’assemblage sont à ciel ouvert. Ce sont de gigantesques grues qui viennent assembler les éoliennes, tandis que des robots placent les panneaux solaires sur leur socle. Pour gagner du temps : il y a là 60 millions de panneaux solaires à installer !

Car Khavda n’a pas l’intention de laisser les projets australiens ou chinois lui voler la vedette. Il veut être, de loin, le plus grand projet d’énergies renouvelables dans le monde, avec une capacité de 30 GW, dont 26 GW de capacités solaires. Avant la fin de la décennie, il devrait produire chaque année l’équivalent de 8 centrales nucléaires et de quoi fournir de l’électricité à 16 millions de foyers indiens. L’investissement devrait monter à une vingtaine de milliards de dollars en tout.

Cinq fois la taille de Paris
En un an, Adani Green Energy, une coentreprise entre le groupe indien Adani et TotalEnergies, a déjà installé 2 GW de capacités solaires et 250 MW d’éolien, mais compte désormais ajouter 4 GW ou 5 GW par an. Le terrain est sécurisé : sa superficie dépasse les 530 km2, soit cinq fois la taille de Paris intramuros ! Pour en faire le tour, il faudra au moins faire trois ou quatre heures de piste…

Pas de batteries pour le moment : la « huitième merveille du monde », selon le patron de TotalEnergies en Inde, Sangkaran Ratnam, envoie l’électricité produite sur le réseau, par des lignes construites elles aussi au milieu de nulle part. Il s’agit d’alimenter les principaux foyers de consommation de l’ouest du pays, comme la ville d’Ahmedabad et les industries de l’Etat du Gujarat.

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