Monthly Archives: October 2024

Adidas confirme son renouveau

Pour ses 75 ans, Adidas s'offre un nouveau relèvement de ses objectifs financiers. Pour la troisième fois depuis avril, le groupe d'équipement sportif allemand a corrigé à la hausse ses objectifs, mardi soir, soulignant le contraste avec les difficultés de l'an dernier et le passage à vide que connaît actuellement son rival américain Nike. Le groupe fondé le 18 août 1949 par Adolf Dassler, après le divorce avec son frère Rudolf parti fonder Puma, prévoit désormais une hausse du chiffre d'affaires d'environ 10 % à périmètre comparable (contre moins de 10 % auparavant) pour cette année. Le résultat opérationnel doit atteindre environ 1,2 milliard d'euros (contre 1 milliard). Effet des ventes de Yeezy En Bourse, le titre a toutefois cédé 2,6 % mercredi matin. « Nous considérons que les prévisions à la hausse pour l'ensemble de l'année 2024 se reflètent largement dans les attentes du consensus du marché », explique Volker Bosse, analyste chez Baader Helvea. Après une hausse du titre de 37 % sur un an, les investisseurs prennent leurs gains, selon lui. Par ailleurs, le résultat opérationnel de 598 millions d'euros enregistré au troisième trimestre inclut un apport de 50 millions d'euros issu des ventes résiduelles des sneakers Yeezy, stoppées fin 2022 après le clash entre Adidas et le chanteur américain Kanye West. Initialement, l'écoulement des stocks devait se faire sans bénéfice. LIRE AUSSI : INTERVIEW - « Pour le même prix, Adidas préfère avoir le Real Madrid que l'équipe d'Allemagne » PRESSE ETRANGERE - Le patron d'Adidas lâche les consultants et donne son numéro à ses 60.000 salariés Le succès d'Adidas contraste néanmoins avec l'exercice 2023, lorsque le groupe bavarois tentait de se relever de ce divorce coûteux. Il contraste également avec les déboires d'une autre marque emblématique allemande, Volkswagen, dont la maison mère a corrigé à deux reprises ses objectifs financiers en trois mois. En début d'année, le numéro deux mondial visait encore des ventes en hausse d'environ 5 % et un résultat opérationnel de 500 millions d'euros pour cette année. Depuis, il n'a cessé de revoir à la hausse ses objectifs, profitant notamment du repositionnement stratégique de son nouveau capitaine, le Norvégien Björn Gulden.

By |2024-10-17T05:41:06+00:00October 17th, 2024|Scoop.it|0 Comments

La grande panne des trains de nuit

Relancées par les précédents gouvernements de manière très médiatique, les lignes françaises de trains de nuit connaissent actuellement de très sérieux ratés, pour des raisons de travaux en cours sur les voies. Au point que la SNCF doive supprimer les services en question sur plusieurs lignes, pour des semaines, voire des mois. La grande saison des perturbations avait commencé à la mi-août, lorsque les trains internationaux opérés sur les liaisons Paris-Berlin et Paris-Vienne par l'autrichien ÖBB pour le compte de plusieurs transporteurs dont la SNCF étaient contraints de s'interrompre jusqu'au 26 octobre prochain. En cause, d'importants travaux nocturnes à mener sur les voies en France, en Champagne, comme en Allemagne sur l'axe Halle-Eisenach. Hausse espérée de la clientèle C'est à présent au réseau domestique de la SNCF de connaître le même sort, sur trois de ses huit lignes régulières vers les Alpes, les Pyrénées et Toulouse, également en raison d'importants travaux menés par SNCF Réseau. Au siège de SNCF Voyageurs, on prévoit toujours une fréquentation en hausse en 2024 sur le réseau hexagonal, après les 770.000 clients transportés l'an dernier et les 700.000 acheminés en 2022. Le challenge semble très ambitieux, au vu des perturbations en cours pour les Intercités de nuit, qui servent 135 destinations françaises, avec de vieux trains retapés par la SNCF. LIRE AUSSI : Les trains de nuit Paris-Berlin et Paris-Vienne suspendus pour deux mois et demi SNCF : Jean-Pierre Farandou est bien parti pour prolonger son mandat Ainsi le Paris-Briançon roule actuellement au compte-goutte jusqu'au 6 décembre, en raison de changement de la voie à Livron-sur-Drôme, au sud de Valence. Seuls une dizaine d'allers-retours sont prévus les week-ends, et le service en semaine est remplacé par un autocar, dans des conditions de confort très dégradées. Les fidèles de la ligne alpine devront s'attendre l'an prochain à un service par rail à nouveau amputé, avec dix semaines d'interruption de janvier à juillet, puis rebelote de septembre 2025 jusqu'à la fin de l'année. Les moyens du bord après Toulouse La situation annoncée par la SNCF n'est guère meilleure sur l'axe Paris-Toulouse et Latour-de-Carol (Pyrénées-Orientales), d'habitude servi par deux trains de nuit couplés qui se séparent à Toulouse. En raison des travaux d'aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux et au nord de Toulouse pour la future ligne TGV , les temps de parcours des trains seront allongés. De décembre prochain et tout au long du premier semestre, « les trains arriveront trop tard à Toulouse pour que celui à destination de Latour-de-Carol puisse s'insérer dans le flux des TER sur une ligne à voie unique », explique la SNCF. Conséquence, les gares situées entre Toulouse et Latour-de-Carol seront accessibles en correspondance TER, ainsi que pendant d'autres longues périodes après l'été 2025. Direction le nord de Bordeaux cette fois, où des travaux de régénération sur la ligne conventionnelle empêchent le train de nuit Paris-Bayonne-Tarbes de circuler les week-ends depuis janvier dernier. Des chantiers qui ici, sont programmés pour plusieurs années. Quant à la desserte de Cerbère (Pyrénées-Orientales), à la frontière espagnole, elle a été déviée pour plusieurs années par le littoral languedocien (Montpellier, Béziers, Cerbère), pour éviter les travaux aux alentours de Toulouse, modifiant totalement les dessertes intermédiaires. Service roulant uniquement les vendredis et dimanche. LIRE AUSSI : La SNCF et Deutsche Bahn vont coopérer sur un nouveau train de jour Paris-Berlin Terminus pour Midnight Trains, la start-up française qui rêvait de trains de nuit « grand confort » Autant de modifications de parcours qui affecteront les sommes que verse chaque année l'Etat en tant qu'autorité organisatrice à la SNCF, pour assurer ces « trains d'équilibre du territoire ». Selon la convention sur le sujet qui court de 2022 à 2031, l'Etat verse trois acomptes par an au transporteur national pendant l'année en cours, puis le solde l'année suivante. Mais lorsque la SNCF présente sa facture finale à son actionnaire, la « non-réalisation de l'offre commandée » est scrupuleusement retranchée, une somme sans doute significative en 2024 et 2025. European Sleeper se ravise Un climat assez peu propice au développement des convois nocturnes, surtout si l'on ajoute la grande disette budgétaire actuelle de l'Etat. Selon un rapport gouvernemental de mai 2021 , le besoin identifié était alors d'une vingtaine de lignes de trains de nuit (Savoie, etc.), en construisant pour cela 600 nouvelles voitures-couchettes neuves. Autre conséquence indirecte de ces longues phases de chantiers : le train de nuit de la compagnie European Sleeper d'Amsterdam à Barcelone, traversant la France de part en part « commencera probablement en 2026, et non en 2025 comme prévu initialement. La société a du mal à négocier avec le gestionnaire ferroviaire français SNCF Réseau et attend également des matériels roulants », relève l'association Destination trains de nuit.

By |2024-10-16T08:50:09+00:00October 16th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Google, la double menace d’un démantèlement

Pour la première fois, la menace d'un démantèlement plane sur Google, accusé de pratiques anticoncurrentielles. Et elle est d'autant plus spectaculaire qu'elle vient concomitamment des Etats-Unis et de l'Europe. Outre-Atlantique, c'est dans la recherche en ligne que les autorités antitrust envisagent une scission, alors que le géant de la Tech a déjà été visé, l'an dernier, par une plainte du ministère de la Justice qui veut scinder son activité de publicité sur le web . Google pourrait ainsi être sommé de se séparer de certaines de ses activités clés, notamment son navigateur Chrome et son système d'exploitation Android. Mi-2023, l'Union européenne avait emboîté le pas aux Etats-Unis, en réclamant, fait rare, un démantèlement dans les technologies publicitaires. « La cession est le seul moyen » de dissiper les inquiétudes concernant la manière dont l'entreprise favorise ses propres services au détriment de ses rivaux, des annonceurs publicitaires et des éditeurs en ligne, avait alors lâché Margrethe Vestager, la vice-présidente de la Commission européenne, dans une déclaration encore dans toutes les mémoires à Bruxelles. LIRE AUSSI : Concurrence dans la publicité en ligne : Bruxelles prête à utiliser l'arme atomique contre Google Google plus que jamais menacé par une scission de ses activités Historiques, ces mouvements sont révélateurs d'un changement de paradigme dans la façon dont les autorités de la concurrence perçoivent désormais le pouvoir exorbitant des géants de la tech, qu'elles cherchent à limiter avec un cadre légal plus strict. On ne compte plus les exemples de pratiques anticoncurrentielles dénoncées de part et d'autre de l'Atlantique dans quasi tous les secteurs d'activité de la quatrième entreprise mondiale, avec une capitalisation boursière de plus de 2.000 milliards de dollars. Ici, on lui reproche d'avoir conclu des accords d'exclusivité avec des fabricants de smartphones pour imposer son moteur de recherche comme option par défaut. Des pratiques qui, selon les autorités, réduiraient le choix des consommateurs et freineraient l'innovation. Là, on l'accuse d'abuser de son pouvoir dans le secteur de la publicité - dont il tire la majeure partie de ses revenus - , ce qui pénalise les éditeurs de sites web et les annonceurs publicitaires, contraints d'utiliser ses outils. Au cours des dix dernières années, Google a accumulé plus de 8 milliards d'euros d'amendes antitrust dans l'UE pour des abus commis dans le cadre de divers services… Gagner du temps Mais quelle est la probabilité que les autorités antitrust enclenchent ce qui est considéré comme l'arme atomique en droit de la concurrence ? En réalité, l'issue des batailles juridiques actuelles reste encore bien incertaine. D'abord parce qu'un démantèlement est un processus long et complexe, aussi parce qu'il est difficile d'en évaluer l'impact potentiel sur les marchés et le consommateur. Ensuite, parce que Google saisira toutes les occasions de contester les décisions devant les tribunaux pour gagner du temps. Tout en coopérant avec les autorités, en proposant des « remèdes » - souvent jugés insuffisants - pour tenter de mettre fin aux enquêtes antitrust. Enfin, parce qu'il ne faut pas exclure que les régulateurs ne cherchent ainsi qu'à envoyer le « signal » qu'ils n'accepteront pas de faibles mesures « correctrices » comportementales pour garantir un marché équitable et empêcher Google d'abuser de sa position dominante pour étouffer la concurrence. « House of Cards » Du côté de Bruxelles, on y réfléchira aussi à deux fois avant de prononcer un démantèlement. « Si l'Europe doit prendre une telle décision, dans l'idéal, elle préférerait quand même commencer par un cas européen », glisse ainsi une source au fait du dossier. Il est tout à fait possible que, dans le litige sur la publicité, le régulateur envisage un système en deux temps, avec une grosse amende d'abord, puis un démantèlement si Google continue à mal se comporter. Comme en 1982, lors la scission américaine retentissante d'AT & T : elle ne s'est produite qu'après des années de tentatives infructueuses de régler les problèmes par des mesures réglementaires. LIRE AUSSI : Le débat autour de Google rappelle le démantèlement que Microsoft a évité de peu Google Shopping : la justice européenne confirme l'amende de 2,4 milliards Par ailleurs, les futurs arbitrages américains pèseront à coup sûr sur les décisions européennes. « Si les Etats-Unis décident de casser Google en deux, forcément l'UE sera alors encore plus encline à le faire elle aussi », souffle-t-on à Bruxelles, sous-entendant que les deux décisions seraient coordonnées. Car l'UE suit très attentivement tout ce qui se passe aux Etats-Unis et les régulateurs européens et américains se parlent régulièrement. Au sein de la « DG Comp'» (direction générale de la concurrence), un Etat dans l'Etat à la Commission Européenne, on lit ainsi tous les comptes rendus du procès américain actuel de Google dans la publicité, comme un feuilleton de « House of cards » ! Ce n'est sans doute pas un hasard si les deux continents ont ouvert des enquêtes sur les mêmes secteurs, qui pourraient aboutir en même temps, à quelques mois près. Si un démantèlement constituerait un tournant majeur dans l'histoire de la régulation du numérique dans le monde, on est cependant encore bien loin de la fin de l'histoire. Le temps, justement, jouera-t-il un rôle dans cette affaire alors que les dommages collatéraux peuvent s'accumuler si les autorités tardent trop avant de passer à l'action ? Surtout, il ne faut pas oublier le cas Microsoft, condamné au démantèlement par la justice américaine, avant que le gouvernement n'y renonce, préférant conclure un accord…

By |2024-10-15T13:33:32+00:00October 15th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Toyota investit 500 millions de dollars dans les taxis volants de Joby Aviation

Joby Aviation a déclaré que ce financement sera utilisé pour soutenir la certification et la production commerciale de son taxi aérien électrique. Le taxi volant de Joby est conçu pour transporter un pilote et quatre passagers à une vitesse pouvant atteindre 320 kilomètres par heure. L’investissement, qui sera versé en deux parts égales, porte l’engagement total de Toyota avec Joby à 894 millions de dollars. Avec ce nouveau financement, l’entreprise américaine aura levé près de 3 milliards de dollars auprès de Toyota, Delta Air Lines, SK Telecom, Uber et Baillie Gifford. Des premiers vols à Dubai En février dernier, Joby Aviation a obtenu l’autorisation auprès de l’Autorité des routes et des transports de Dubaï (RTA) de faire circuler ses taxis volants pendant 6 ans dès 2026. Le trajet entre l’aéroport international de Dubaï et Palm Jumeirah ne devrait durer que 10 minutes, contre 45 minutes en voiture aujourd’hui. En août, Joby a révélé qu’elle avait déjà franchi une partie de la quatrième des cinq étapes nécessaires à l’obtention de la certification. Son objectif est de réaliser les premières opérations de test en 2025. Joby a également signé un accord avec Skyports, qui concevra, construira et exploitera quatre premiers sites de vertiport à Dubaï.

By |2024-10-14T22:43:36+00:00October 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Dernier-né des rivaux de la SNCF, Le Train vise ses premiers voyages dès 2027

A côté de Proxima et d'ilisto (Kevin Speed) , une autre start-up française prépare activement son entrée sur le marché hexagonal du train à grande vitesse. Dans le cas de la compagnie Le Train (un nom provisoire qui cédera la place à une marque commerciale non encore définie), ce sera dès 2027. Un calendrier serré étant donné les nombreuses barrières à franchir pour entrer sur ce marché, qui détaille Alain Getraud, cofondateur et directeur général de la société. Comme pour ses deux congénères, Le Train s'est choisi un positionnement original : les liaisons régionales dans le Grand Ouest sur d'assez longues distances, sans jamais passer par Paris, à raison de cinquante trains quotidiens et onze gares servies dès la première année. Par exemple, Bordeaux-Rennes ou La Rochelle-Tours-Nantes. Ce qui n'en fera pas un concurrent direct de la SNCF, peu ou pas présent sur ces segments de marché avec ses TGV. Dix rames pour commencer Pour la petite équipe de vingt personnes installée à Bordeaux, aidée de consultants, plusieurs étapes d'importance sont déjà acquises. La future compagnie qui devrait démarrer avec un effectif de 150 salariés a obtenu sa licence de transporteur ferroviaire en 2022, ainsi que les sillons indispensables pour faire rouler les trains, demandés à SNCF Réseau. Dès janvier 2023, elle a passé commande chez le constructeur espagnol Talgo d'un lot de dix rames de trains Avril 350, les TGV de nouvelle génération à un seul niveau qui ne roulent pour l'instant que chez Renfe en Espagne. Lequel a d'ailleurs connu beaucoup de problèmes techniques à leur mise en service. Le montant du contrat n'est pas révélé, mais il est courant dans le secteur que le client verse un acompte de 10 à 15 % du total avant le lancement de la production des rames. LIRE AUSSI : Le futur rival français de la SNCF passe commande de ses TGV à Alstom Concurrence dans les TGV : le big bang européen est en route Enfin, quant au financement, « nous en sommes à la cinquième opération depuis la mise des fonds propres du départ. En l'occurrence, la troisième levée de fonds, portant sur plusieurs centaines de millions d'euros, avec de nouveaux partenaires, qui devrait être bouclée à la fin de l'année pour aller jusqu'au bout [de la phase de lancement, NDLR] », selon Alain Getraud. La précédente levée de fonds de la future compagnie privée portait sur 8 millions d'euros. Le management pour l'instant prépondérant sera dilué au profit d'un ou deux actionnaires majoritaires, qui viendront compléter les soutiens actuels : Crédit Mutuel Arkéa, Crédit Agricole et des fonds régionaux. Un marché loisirs très majoritaire Quant au positionnement commercial, il est déjà calé. Avec ses trains à 12 voitures qui compteront 350 à 400 places, « nous sommes sur un marché loisirs pour 70 à 80 % des clients, mais nous ne serons pas low cost », indique-t-il. Comme défini auprès du fabricant, les trains Talgo seront équipés de « deux ambiances », l'une classique et l'autre « semi-business », ainsi que d'une voiture restauration. Le train, c'est tendance, le marché est là, c'est un des plus gros à l'avenir, et nous allons proposer un service inédit. Alain Getraud, cofondateur et directeur général du Train Alain Getraud veut à la fois surfer sur la demande croissante de train, et remplir des cases non couvertes. « Là où il y a un manque d'offre, c'est sur l'interrégional à grande vitesse. L'ouverture du marché doit servir à ça. Pour faire Bordeaux-Rennes, il n'existe rien de direct actuellement, il faut passer par Paris ! Le train, c'est tendance, le marché est là, c'est un des plus gros à l'avenir, et nous allons proposer un service inédit », s'emballe l'ingénieur-entrepreneur. Reste à régler l'épineuse question des circuits de distribution des billets. Si le géant SNCF Connect refuse d'héberger ses TGV dans ses systèmes, comme pour Trenitalia France même avec des commissions, il faudra passer par des relais plus confidentiels , comme Trainline, Tictatrip, Omio ou Kombo. Angle mort du réseau national En attendant de recevoir ses tout nouveaux TGV, Le Train a fait aussi une offre surprise sur un autre créneau : les trains d'équilibre du territoire (TET), traditionnellement subventionnés par l'Etat et non couverts par la grande vitesse. La start-up a déposé sa candidature pour les deux lignes Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon qui seront réattribuées prochainement à la SNCF ou à un challenger. La procédure avait été interrompue fin 2020 alors que l'opérateur historique était le seul candidat, suite au retrait de Transdev. Pour ce deuxième essai, la Renfe a fait mine de concourir mais n'a pas donné suite. LIRE AUSSI : L'espagnol Renfe va lancer des trains entre Barcelone et Toulouse en 2025 Avec ses TGV du quotidien, Kevin Speed veut défier la SNCF et la voiture individuelle « Nous avons fait une bonne proposition, avec une offre robuste comparée aux quatre fréquences actuelles sur chaque ligne », annonce aux « Echos » Alain Getraud. Angle mort du réseau national, « ces trains sont fréquentés, les lignes Intercités ont de l'avenir ». L'Etat devrait faire son choix au début 2025, et si Le train était retenu à la place de la SNCF, il reprendrait les trains existants Alstom Coradia bimode (électrique diesel), et la subvention afférente pour les faire rouler au quotidien.

By |2024-10-14T22:43:06+00:00October 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Le succès fou des chips Brets met son fabricant breton en surchauffe

Malgré l'inflation, la chips française reste en bonne place dans les caddies. Le breton Altho, connu pour sa marque Brets, a vu son chiffre d'affaires bondir de 37 % à 280 millions d'euros l'an passé. En volume, les ventes du groupe ont progressé de 10,5 %. Une croissance rapide, signe que les Français veulent continuer de se faire plaisir, en testant de nouveaux goûts. Fondé en 1995 à Pontivy, dans le Morbihan, Brets tente de se démarquer avec des saveurs originales. Dernières en date, les chips au pastis ou au bleu d'Auvergne. Il y a encore plus inattendu, comme tartiflette, piment d'Espelette, caramel au beurre salé ou miel-moutarde. Innovation et authenticité En près de vingt ans, l'irréductible Gaulois de la chips a grimpé pour s'installer au second rang des ventes en France, derrière le géant mondial Lays (Pepsico). Il détient 19,4 % de parts de marché (fin août), contre 3 % à ses débuts. En prenant en compte les marques distributeur (MDD) qu'il produit en plus de Brets, le breton fabrique près d'une chips sur deux consommées dans l'Hexagone. LIRE AUSSI : Où trouver les meilleures chips ? La France surfe sur l'explosion de la demande de pommes de terre Un succès lié à une forte innovation. Mais pas seulement. « Les enseignes attendent chaque année nos nouveaux assaisonnements, qui créent de l'originalité sur le marché, souligne Laurent Cavard, PDG d'Altho. Notre marque repose en plus sur une certaine authenticité, avec des ingrédients naturels - sel de Guérande, pommes de terre françaises - et une fabrication locale. Cet engagement RSE fait la différence. » La démarche séduit en particulier les jeunes adultes qui plébiscitent la marque, très suivie sur les réseaux sociaux. Cet engouement nécessite de s'assurer d'avoir des pommes de terre. D'autant qu'Altho a lancé la construction d'une troisième usine à Pontivy, qui doit entrer en service à la fin du premier trimestre 2026. Elle doit répondre à la croissance de Brets, mais aussi des MDD. « Nous avons dû renoncer à de nouveaux contrats avec des marques distributeur, nos capacités étant saturées, regrette Laurent Cavard. Cette année, au vu de la croissance de Brets, nos volumes devraient grimper de 30 %. C'est beaucoup plus que ce que nous avions prévu. »

By |2024-10-14T22:42:00+00:00October 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Meta doit restreindre l’utilisation des données personnelles pour la publicité ciblée

La Cour de justice de l'Union européenne a décidé que Meta doit limiter l’usage des données personnelles collectées via Facebook pour la publicité ciblée, invoquant le principe de minimisation des données inscrit dans le RGPD. Meta, la maison-mère de Facebook. DIDEM MENTE / ANADOLU / ANADOLU VIA AFP La Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a statué vendredi 4 octobre 2024 que Meta doit limiter l’utilisation des données personnelles collectées via Facebook à des fins de publicité ciblée, se rangeant ainsi du côté du militant pour la vie privée Max Schrems. "Minimisation des données" Schrems, utilisateur de Facebook, avait déposé plainte en Autriche après avoir été ciblé par des publicités personnalisées basées sur ses données. La CJUE, basée à Luxembourg, a invoqué le principe de "minimisation des données", contenu dans le Règlement général sur la protection des données (RGPD), pour interdire à Meta d’agréger et d’analyser toutes les données personnelles sans distinction ni limite temporelle. "Le RGPD s'oppose à l’utilisation sans limitation dans le temps des données personnelles pour des publicités ciblées", a précisé l'arrêt de la CJUE. D'autres entreprises de publicité en ligne sont concernées En réponse à cette décision, Meta a affirmé avoir consacré plus de 5 milliards d'euros à la protection des données et à l’amélioration des outils permettant aux utilisateurs de gérer leurs informations. "Tous les utilisateurs de Facebook peuvent contrôler l'utilisation de leurs données via différents outils", a déclaré un porte-parole de Meta. Pour Katharina Raabe-Stuppnig, l'avocate de Schrems, cette décision est une victoire majeure. "Seule une petite portion des données de Meta pourra désormais être utilisée à des fins publicitaires, même avec consentement", a-t-elle déclaré. Cette décision s’appliquera également à d'autres entreprises de publicité en ligne qui ne respectent pas des pratiques strictes en matière de suppression des données.

By |2024-10-14T22:41:36+00:00October 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Vie privée, IA : ces risques qui émergent avec les lunettes Ray-Ban de Meta

Avec Meta, il est désormais possible de demander de plus en plus d'actions à ses lunettes Ray-Ban, comme filmer ce que l'on voit, prendre une photo ou scanner un QR Code. Des avancées permises par l'intégration toujours plus poussée de Meta AI, l'intelligence artificielle maison. Mais des avancées aussi qui se doublent d'inquiétudes grandissantes sur la protection de la vie privée. Aux Etats-Unis et au Canada, les Ray-Ban de Meta peuvent répondre aux questions posées par son propriétaire, car elles filment passivement leur environnement. Elles envoient ensuite ce flux vidéo à l'intelligence artificielle multimodale (capable de traiter plusieurs types de données : texte, image, audio, vidéo) de la société. Vous pouvez par exemple leur demander quelle tenue porter en regardant votre penderie. Après avoir scanné votre garde-robe et interrogé Meta IA, les Ray-Ban vous suggéreront une tenue. Cette fonctionnalité n'est pas possible toutefois dans l'Union européenne, car Meta pourrait, dans l'état actuel de son IA, ne pas respecter les lois en vigueur (RGPD et AI Act ). 100 millions d'images Seulement, que fait Meta des images captées ? Interrogée par le site américain TechCrunch, l'entreprise a confirmé que « dans les endroits où l'IA multimodale est disponible (aux Etats-Unis et au Canada), les images et vidéos partagées avec Meta AI peuvent être utilisées pour l'améliorer, conformément à [sa] politique de confidentialité ». Dans ses conditions d'utilisation, Meta indique également stocker toutes les transcriptions des conversations vocales pour former ses futurs modèles d'IA. LIRE AUSSI : Une journée avec les lunettes connectées de Meta Avec Llama3, Meta intègre l'IA dans toutes ses applis Meta se sert donc des photos, vidéos et conversations pour entraîner ses modèles d'IA . Une véritable manne. « Depuis leur lancement [en 2023], plus de 100 millions de photos et vidéos ont été prises avec les lunettes Ray-Ban Meta », explique l'entreprise de Menlo Park. Problème : ces contenus (l'intérieur de sa maison, le visage de membres de sa famille ou d'inconnus), peuvent servir à entraîner l'algorithme. Un précédent chez Facebook Il est déjà connu que Meta améliore ses modèles d'IA avec tout ce que diffusent publiquement les utilisateurs américains sur Instagram et Facebook. Mais comme le pointe TechCrunch, Meta a aussi élargi sa définition de « données accessibles au public » à tout ce que les gens regardent à travers leurs lunettes. Des personnes croisées dans la rue qui n'ont pas donné leur consentement peuvent ainsi se retrouver photographiées. Et ces photos, envoyées à l'IA de Meta. LIRE AUSSI : Accord avec Meta, nouveau siège parisien… EssilorLuxottica voit grand ENQUETE - De Hollywood à Zuckerberg : comment Ray-Ban prépare les lunettes du futur Les nouvelles capacités de ces Ray-Ban connectées remettent aussi sur la table le risque de la reconnaissance faciale. Sur ce dossier, la maison mère de Facebook a dû verser 1,4 milliard de dollars au Texas en juillet pour avoir permis aux utilisateurs de Facebook d'identifier des amis dans des photos publiées en ligne entre 2011 et 2021. Cette possibilité ne figure bien évidemment pas dans le catalogue des fonctionnalités des lunettes de Meta… mais il est possible de l'ajouter. Reconnaissance faciale Deux étudiants de Harvard en ont récemment fait la démonstration. Dans un document Google partagé en ligne, AnhPhu Nguyen et Caine Ardayfio expliquent, en deux pages, comment avec « I-XRAY », ils peuvent identifier n'importe qui - à condition que cette personne ait une identité en ligne. Nom, prénom, adresse, numéro de téléphone et de Sécurité sociale, métier, publications… En croisant plusieurs bases de données (Pimeyes pour le visage, FastPeopleSearch pour les coordonnées, etc.), il est possible de dresser une fiche d'identité de quelqu'un à son insu. « La plupart des gens ne réalisent pas qu'avec un simple nom, il est souvent possible d'identifier l'adresse de domicile, le numéro de téléphone et les noms des proches d'une personne », pointent les deux étudiants. LIRE AUSSI : INTERVIEW - « Dans l'intelligence artificielle, il n'y aura pas la victoire d'une entreprise sur une autre », dit Yann LeCun « Grâce à nos lunettes, nous avons pu identifier des dizaines de personnes, dont des étudiants de Harvard, sans qu'ils ne le sachent jamais », a déclaré Caine Ardayfio à « Forbes ». Comme ils le soulignent, ce genre d'espionnage est déjà possible avec une caméra discrète ou un smartphone. Mais il est rendu beaucoup plus subtile s'il s'étend, un jour, à tous les porteurs de lunettes. La démarche des deux étudiants vise à sensibiliser l'opinion quant aux nouveaux risques de ces montures dopées à l'IA alors que des géants comme Meta, Snap et Huawei poussent les feux dans ce secteur en plein second souffle. De quoi rappeler le climat de méfiance qui avait aussitôt émergé en 2012 à l'apparition des Google Glass, qui n'ont jamais réellement percé.

By |2024-10-14T22:40:58+00:00October 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Fin des années fastes pour le secteur des paiements

La parenthèse enchantée est terminée. Après des années fastes, alimentées notamment par l'essor de l'e-commerce au cours de la pandémie, le marché du paiement se stabilise, et voit la croissance de son chiffre d'affaires diminuer de près de moitié. Le taux de croissance annuel composé du secteur est ainsi estimé à 5 % jusqu'en 2028. Un chiffre nettement inférieur aux 9 % enregistrés au cours des cinq dernières années, souligne le Boston Consulting Group (BCG), dans son rapport annuel sur les tendances du secteur des paiements. En cause : une nouvelle étape de maturité du secteur et un changement de comportement des investisseurs. « Le secteur du paiement est passé d'une période de croissance quasi mécanique, portée notamment par la consommation, la transition vers le e-commerce et l'adoption accrue des paiements digitaux, à un environnement de croissance où il faut être beaucoup plus attentif », analyse Albane de Vauplane, partner au BCG et co-autrice du rapport. Ce tassement structurel affecte la plupart des géographies, mais les économies développées sont les plus touchées. Des paiements électroniques largement répandus La digitalisation des paiements, autrefois moteur de croissance, y est déjà largement entamée. Les revenus sont aussi sous pression, alors que les paiements par carte - plus chers - diminuent à la faveur de l'essor des paiements de compte à compte. En Europe et en Amérique du Nord, la croissance devrait ainsi atteindre 3 % seulement sur les cinq prochaines années. En France, les revenus totaux associés aux paiements devraient s'établir à 35 milliards de dollars (32 milliards d'euros) en 2028, contre 32 milliards pour l'année 2023 (29 milliards d'euros), avec une croissance induite de 2 % par an, contre 9 % sur la période précédente. LIRE AUSSI : EN CHIFFRES - Inexorable, la croissance des paiements digitaux se poursuit dans le monde entier Le paiement instantané, une menace pour la carte bancaire ? A l'inverse, les régions émergentes, comme l'Amérique latine, le Moyen-Orient et l'Afrique, devraient connaître des taux de croissance annuels de 9 % et 7 %, à la faveur notamment de la digitalisation des paiements. Les revenus du secteur devraient donc, au global, continuer de croître pour atteindre 2.300 milliards de dollars (2.110 milliards d'euros) en 2028, contre 1.800 milliards actuellement. En parallèle, les investisseurs ont, eux aussi, modifié leurs habitudes. Si pendant la pandémie les valeurs des entreprises du paiement suivaient largement celles de la tech, les investisseurs ont depuis pris conscience de la spécificité du marché du paiement. Pression des investisseurs « Les paiements ; ce sont aussi des services financiers, qui sont régulés, fragmentés, avec des spécificités locales », avance Albane de Vauplane. Résultat : les investisseurs sont devenus plus exigeants, sur les stratégies adoptées par les groupes notamment. Au global, 33 % ont désormais un profil orienté « valeur » et sont en quête de dividendes, de rachats et de retours sur investissements.

By |2024-10-14T22:36:20+00:00October 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Grande distribution : les gagnants et les perdants des futures hausses d’impôts

Aucun chef d'entreprise n'a envie de payer plus d'impôts sur les sociétés. Les distributeurs pas plus que les autres. Mais ceux-ci s'estiment de surcroît discriminés par le projet de loi de finances élaboré par le gouvernement Barnier. « Le critère qui détermine le seuil à partir duquel se déclenche la hausse de l'impôt sur les sociétés, à savoir le chiffre d'affaires, pénalise les groupes de distribution », argumente Layla Rahhou, la déléguée générale de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD). Les seuils sont fixés à un milliard de chiffre d'affaires pour le passage d'un taux de 25 % à 30 %, soit une hausse de 20 %, et à 3 milliards pour l'augmentation du taux jusqu'à 35 % du résultat, soit une élévation de 40 %. 67 % de prélèvements « Les distributeurs sont par définition des entreprises qui réalisent de gros volumes de chiffre d'affaires, mais qui n'en tirent que de faibles marges nettes, comprises entre 1 % et 2 % », poursuit la représentante des Carrefour et autres Auchan. Les dirigeants restent discrets pour le moment. Difficile de donner l'impression de ne pas vouloir participer à ce qui s'apparente à un mouvement de redressement national. Ils n'en pensent pas moins. LIRE AUSSI : « Les distributeurs n'acceptent plus les caricatures qui sont faites d'eux » Les champions des grandes surfaces rechignent d'autant plus à l'augmentation de leurs impôts qu'ils en paient déjà beaucoup. Selon les calculs de leur syndicat professionnel, le montant des prélèvements obligatoires acquittés par les distributeurs représente 67 % de leur résultat d'exploitation, contre 44 % pour les autres industries. Les supermarchés acquittent par exemple la taxe sur les surfaces commerciales (Tascom) ou une taxe sur les enseignes lumineuses. Autant d'impôts déconnectés d'une quelconque activité économique. Ni la FCD ni les groupes concernés n'ont achevé leurs calculs sur l'impact précis de la hausse demandée, mais « cela se chiffre en centaines de millions d'euros », estime Layla Rahhou. Un dirigeant parle de dizaines de millions d'euros pour sa seule entreprise, « autant d'argent qui ne sera pas investi dans la baisse des prix ou la décarbonation », peste-t-il. Passages en franchise Auchan et Casino étant déficitaires en 2023 , ils risquent de l'être encore en 2024 et d'échapper donc à tout impôt sur les sociétés. Dans l'alimentaire Carrefour est le premier concerné, mais dans d'autres secteurs, les Decathlon et autres Leroy Merlin ne seront pas épargnés. La colère est d'autant plus vive chez Carrefour que la hausse de l'impôt sur les sociétés accentue les distorsions de concurrence entre eux et les commerçants indépendants comme Leclerc, Intermarché ou U. C'est à croire que tout est fait pour favoriser les réseaux d'indépendants Actionnaire d'un groupe intégré Ces derniers, organisés en coopératives, ne consolident pas les résultats de leurs magasins. Ils demeurent donc au-dessous des seuils du milliard ou des 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires. L'Etat n'augmente pas les impôts des adhérents Leclerc et Intermarché, pourtant millionnaires pour beaucoup. « C'est à croire que tout est fait pour favoriser les réseaux d'indépendants », s'écrie l'actionnaire d'un groupe intégré. Il ajoute avec malice : « Cela va devenir difficile de reprocher à une enseigne de passer ses magasins en location-gérance ou en franchise. » Carrefour, mais aussi Auchan ou Kingfisher, la maison mère de Castorama, ont en effet tous mis au point des programmes de passage de points de vente en difficulté en franchise, via la location-gérance dans un premier temps. Les syndicats de salariés sont vent debout contre ces mutations, considérant que les employés perdent les avantages sociaux des grands groupes. Des groupes auxquels on demande d'être à la fois mieux-disants socialement et mieux-disants fiscalement.

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