En retard par rapport à ses concurrents, Apple accélère dans la course à l’intelligence artificielle (IA). La première salve de nouvelles fonctionnalités IA a fait son arrivée lundi 28 octobre avec la sortie d’une mise à jour pour iPhone, iPad et Mac. Mais certaines nouveautés plus prometteuses ne sortiront que dans les mois à venir.
« Apple Intelligence », sa plateforme consacrée à l’IA générative, avait été annoncée par la marque à la pomme en juin dernier. L’entreprise avait également précisé que sa disponibilité serait limitée aux iPhone 15 Pro et 15 Pro Max, ainsi qu’à toutes les versions de l’iPhone 16, disponibles depuis le mois de septembre. Pour autant, Apple a fait le choix de ne pas sortir « Apple Intelligence » en même temps que ses derniers modèles de smartphones, mais plutôt de déployer les différentes fonctionnalités progressivement jusqu’en 2025.
« Un chantier de plusieurs années »
Un choix assumé par la firme de Cupertino. Selon Craig Federighi, chef du logiciel chez Apple, interrogé par le « Wall Street Journal », l’entreprise joue la carte de la prudence et veut éviter le « bazar » : « C’est un projet d’envergure et nous tenons à ce que tout se passe bien. Il faut faire en sorte que chaque élément soit parfait et le sortir quand il est prêt. »
Le vice-président a également insisté, comme souvent, sur la protection des données. La plupart des opérations utilisant l’IA seront ainsi directement effectuées sur l’appareil. Et les demandes plus complexes seront traitées avec sa nouvelle technologie cloud : Private Cloud Compute. Celle-ci permet d’envoyer les données vers les serveurs d’Apple sans qu’elles ne soient conservées. « Avec Private Cloud Compute, les données des utilisateurs ne sont jamais stockées ni communiquées à Apple. Elles sont uniquement utilisées pour répondre à leurs demandes », assure l’entreprise dans un communiqué.
Parmi les fonctionnalités qui sortiront dans les mois à venir figure l’intégration, très attendue, de ChatGPT afin de répondre aux questions auxquelles Siri n’a pas la réponse. Le célèbre assistant vocal d’Apple, qui fête ses 13 ans cette année, doit d’ailleurs devenir plus « intelligent » et pourra notamment parcourir différentes applications afin de trouver l’information ou le contexte qui lui est demandé. Genmoji, un générateur d’émojis personnalisés, devrait, quant à lui, être accessible au mois de décembre.
Sortie décalée en Europe
Pour les utilisateurs d’Apple en Europe, l’attente sera un peu plus longue. En juin, la marque à la pomme avait en effet annoncé qu’« Apple Intelligence » ne serait pas disponible sur le Vieux Continent dans un premier temps, citant des « incertitudes réglementaires » liées au Digital Markets Act (DMA).
Entré en vigueur au printemps dans l’Union européenne, ce nouveau règlement vise à mettre fin aux pratiques anticoncurrentielles des géants de la tech. En retardant la sortie de ses nouveautés IA, Apple cherchait certainement à mettre la pression sur le régulateur européen contre cette législation contestée par les Gafam. La marque à la pomme a finalement annoncé, lundi 28 octobre, que « les fonctionnalités d’Apple Intelligence commenceront à être déployées pour les utilisateurs d’iPhone et d’iPad dans l’UE » en avril 2025.
Fonctionnalité perfectible
Malgré les délais, les utilisateurs d’Apple ont quand même droit, d’ores et déjà, à quelques nouveautés IA. Avec l’option « Clean Up » (nettoyage, en français), ils peuvent par exemple effacer des objets ou des personnes indésirables de leurs photos. Sont également disponibles des outils pour résumer ou réécrire un texte, le classement des mails par priorité et des suggestions de « réponses intelligentes » ou encore l’enregistrement et la retranscription de contenus audio.
Le résumé de notifications est aussi possible avec la nouvelle mise à jour. Une fonctionnalité pas encore tout à fait au point, selon les retours de certains testeurs de la version bêta. Ces derniers se plaignaient du ton « robotique » de ces textes abrégés. Sur X, un développeur racontait par exemple que des messages de rupture envoyés par sa conjointe avaient été résumés en une phrase laconique : « Plus en couple ; veut récupérer ses affaires laissées dans l’appartement. »
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