Le secteur ferroviaire européen est en pleine transformation numérique avec le déploiement de l’Open Sales and Distribution Model (OSDM), un système standardisé qui promet de simplifier la vente de billets de train à l’échelle transnationale.
Comme la norme NDC (New Distribution Capability) dans l’aviation, qui est en train de transformer la distribution des billets d’avion, l’Open Sales and Distribution Model (OSDM) va permettre de simplifier la distribution des billets de train avec un nouveau standard. Grâce des API utilisant le même langage, les voyageurs pourront réserver des trajets impliquant plusieurs compagnies ferroviaires sur un seul billet.
En avril dernier, la Suède est devenue le premier pays européen à adopter ce système pour ses trajets nationaux et internationaux, marquant une avancée significative dans l’unification de la billetterie ferroviaire en Europe.
Une expérience de voyage simplifiée
Lancé officiellement fin 2024, l’OSDM permettra aux voyageurs de parcourir l’Europe avec un billet unique, que ce soit pour des trajets impliquant la SNCF, Deutsche Bahn, Trenitalia, les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF) ou d’autres opérateurs. Ce modèle vise à rendre l’achat de billets aussi intuitif qu’une réservation domestique, malgré la complexité d’une collaboration entre différents acteurs.
Ainsi, les voyageurs ne seront plus contraints de gérer plusieurs réservations et billets pour un même trajet international. Par exemple, un Paris-Lucerne, actuellement scindé en segments SNCF et CFF, sera disponible en une seule transaction, facilitant le parcours du voyageur et garantissant une continuité de service en cas de problème. En cas de retard ou d’annulation, ceux-ci pourront bénéficier de réacheminements ou de compensations sans frais supplémentaires.
Un travail de fond soutenu par les instances européennes
L’OSDM est le fruit de plusieurs années de collaboration entre les membres de la Communauté des entreprises ferroviaires et d’infrastructure européennes (CER), l’Union internationale des chemins de fer (UIC) et d’autres partenaires de l’industrie. Les spécifications techniques ont été pensées pour assurer un échange fluide de données entre les compagnies, tandis que des accords commerciaux traitent des questions tarifaires et du partage des recettes.
Cette standardisation a été pensée pour être être supportée par les systèmes existants ou futurs sans investissements majeurs.
« Nous ne sommes qu’au début de cette standardisation, mais je suis confiante sur son déploiement du fait que les compagnies ferroviaires elles-mêmes soient à l’initiative », déclare Valentine Camusot, General Manager Europe de Rail Europe. La plateforme de distribution travaille actuellement avec Trenitalia afin de connecter leurs API respectives avec ce nouveau langage informatique.
Des perspectives multimodales
Ce système pourrait permettre à terme une transition vers des écosystèmes de mobilité multimodaux, avec une intégration des transports publics et de nouvelles garanties pour les voyageurs.
D’ici 2030, l’OSDM pourrait s’étendre aux transports publics urbains, permettant aux voyageurs de combiner train, métro ou bus dans un même billet et simplifiant encore davantage leurs déplacements.
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