HelloFresh, c’est à l’origine une bonne idée que la crise sanitaire a dopé avant que l’inflation ne la mette en difficulté . Devenu numéro un mondial des boxes à cuisiner, la société a été fondée en octobre 2011 par un trio de jeunes entrepreneurs berlinois. Alors que les services du web sont en plein boom, HelloFresh reprend un concept suédois qui consiste, sur abonnement, à livrer des ingrédients et les recettes qui vont avec. L’idéal pour des clients pressés soucieux de manger sain.
Dès sa création, son modèle a tracé son chemin vers le succès. Installé à Berlin, dans le quartier branché de Kreutzberg, HelloFresh cultive un esprit « fun » avec ses décors de Playmobil et ses salles de réunion nommées « Ratatouille », « Blinis » ou « Churros ». Mais derrière, c’est du sérieux. L’entreprise compte 20.000 salariés et a livré, au plus fort, plus d’un milliard de repas. En 2017, la start-up berlinoise s’introduit en Bourse , seulement six ans après sa création.

Conte de fées
Elle s’étend à l’international et devient numéro un aux Etats-Unis. Battant les défis du frais et du local partout grâce à sa redoutable analyse des datas et à la standardisation des processus. Un imprévu va littéralement la faire décoller . C’est la pandémie de Covid en 2020. Entre 2019 et 2002, son chiffre d’affaires est multiplié par quatre. C’est l’euphorie autour d’HelloFresh, que certains regardent déjà comme un futur Amazon ou un nouveau Nestlé.
Mais, progressivement, ses clients vont retourner au bureau et l’inflation va arriver. Les commandes commencent à reculer jusqu’à un double coup de semonce. Deux avertissements sur résultats ont fait chuter l’action de presque 65 % au total depuis septembre 2023. La Bourse s’inquiète du déclin du marché des boxes à cuisiner. Dû, notamment, au coût supérieur à celui des supermarchés et aux contraintes de la livraison. HelloFresh est à la recherche de relais de croissance, notamment dans les plats préparés.

Lire l’article complet sur : www.lesechos.fr