Le géant mondial des centres d’appels se prépare à sabrer dans ses effectifs en France. Teleperformance a présenté vendredi en comité d’entreprise un vaste plan de départs volontaires : il prévoit de se séparer du tiers de ses effectifs dans l’Hexagone, soit « 598 postes » sur les 1.872 que compte le groupe en France. La procédure ne devrait toutefois pas entraîner de fermeture de site.
Cette sévère cure de minceur vise à pallier le sureffectif chronique dont souffrirait le groupe en France . Qualifié d’ « indispensable » par la direction France, ce plan doit « permettre à l’entreprise de retrouver une situation et un avenir pérennes », selon La Lettre.

Restaurer la compétitivité
« Depuis plusieurs années, Teleperformance France fait face à des défis structurels significatifs qui nécessitent aujourd’hui une nouvelle organisation afin de restaurer sa compétitivité et assurer sa pérennité dans un environnement de plus en plus concurrentiel », a confirmé le groupe à l’AFP.
Teleperformance comptait fin 2023 quelque 492.000 employés dans le monde, répartis dans près de 100 pays. Sur les neuf premiers mois de cette année, le chiffre d’affaires du groupe est en hausse de 2,1 % et il a confirmé début novembre ses objectifs financiers annuels, avec une hausse de ses revenus comprise entre 2 et 4 %.

« Manque de compétitivité structurel »
Mais en France, « les prévisions 2025 sont alarmantes, avec des projetions de chiffre d’affaires en recul de 19,5 % », a indiqué Karine Jan, la directrice générale France du groupe, dans une note interne révélée par La Lettre. La faute a « un manque de compétitivité structurel qui hypothèque son développement ». Près de 35 % de la capacité de production serait encore « inutilisée » aujourd’hui, contre un standard habituel de 15 % dans le secteur de la relation client.
Depuis 2022, la moitié des contrats perdus par Teleperformance France l’ont été « en raison de nos prix trop élevés », avance encore Karine Jan. EDF n’a ainsi, par exemple, pas renouvelé son contrat avec le groupe. A la Bourse de Paris, le titre perdait 1,5 % mardi en fin de séance, soit un repli de près d’un tiers de sa valeur depuis le début de l’année. Une chute liée notamment aux inquiétudes liées à la concurrence de l’intelligence artificielle .

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