Cailly-sur-Eure, paisible village eurois, abrite le dernier producteur de cresson du département : Éric Legendre. Gardien passionné de ce patrimoine agricole, il cultive cette plante riche en bienfaits pour la santé. « Le cresson est une mine d’or nutritionnelle, offrant des vertus anticancérigènes, diurétiques et antianémiques », explique le cressiculteur eurois. Consommé en salade, en soupe ou comme accompagnement, le cresson s’invite dans les recettes sous diverses formes.

« Grâce à ses sources naturelles qui rejoignent l’Eure, Cailly est l’endroit idéal pour cultiver cette plante aquatique. »- Éric Legendre
Le défi de la préservation

Le travail ne manque pas pour Éric Legendre, qui lutte chaque jour pour maintenir cette tradition agricole vivante, tout en s’adaptant aux défis économiques. « Notre objectif est de faire revivre économiquement Cailly », souligne Georges-Édouard Dias, secrétaire général de l’association Les grandes cressonnières de Cailly-sur-Eure. À travers cette association, des collaborations avec des chefs renommés tels que David Gallienne et William Boquelet sont mises en place, visant à intégrer le cresson dans des plats variés et modernes.

On retrouve la production de cresson à Cailly depuis l’époque de François 1er.
Une histoire ancrée dans le passé

La culture du cresson à Cailly remonte à plusieurs siècles, où la plante faisait le bonheur des tables royales, notamment celle de Louis XIV. Pourtant, l’activité a connu des hauts et des bas. Dans les années 1920, Cailly comptait encore 12 hectares dédiés au cresson, mais cette surface a considérablement diminué au fil du temps. Aujourd’hui, la passion et la détermination d’Éric Legendre et de l’association locale cherchent à insuffler une nouvelle vie à cette tradition, notamment par la création d’un centre de formation dans un des vieux moulins de Cailly. Un autre sera transformé en restaurant et en atelier des chefs pour créer un pôle touristique autour de cette culture dans son milieu naturel. « Cette culture est une vraie richesse aussi bien pour notre santé que pour l’économie de la région et pour la mise en valeur de Cailly qui doit redevenir la capitale du cresson. »

Lire l’article complet sur : www.deux-sept.media