Les Français ont depuis longtemps intégré les Gafa et à des postes parfois prestigieux, comme celui de Yann LeCun, vice-président et « monsieur » intelligence artificielle de Meta.
On retrouve aussi ce phénomène dans de « grosses » start-up dont OpenAI, qui vient de boucler une levée de fonds record de 6,6 milliards de dollars . Portrait de trois personnalités qui comptent chez la star de l’IA générative.
· Olivier Godement, le touche-à-tout
Lors de sa conférence consacrée aux développeurs, il y a quelques jours, OpenAI a multiplié les annonces et fait, comme d’habitude, quelques démonstrations. Parmi les intervenants, on trouvait Olivier Godement, responsable produit API (interface de programmation d’application). Cette technologie, qui est centrale dans le secteur, permet aux développeurs de créer des applications à partir des grands modèles de langage.
Olivier Godement connaît bien ce monde puisqu’il était auparavant chez Stripe, la fintech américaine valorisée 70 milliards de dollars, connue pour son API qui permet d’ajouter, entre autres, des modules de paiement sur des sites.
Il avait été recruté en 2014 à Paris par Guillaume Princen, alors chargé de lancer Stripe en Europe. « Il avait un boulot très hybride. Il parlait aux juristes, il structurait le support, il faisait des partenariats avec des incubateurs et des banques… c’était un peu l’homme à tout faire », se souvient un employé de Stripe.
« Il a fait du business, du produit et de l’opération, c’est rare », souligne un autre. Il faut dire qu’il a dû mettre les mains dans le cambouis quand il a créé sa start-up en 2012. Son nom ? Sparkup, une plateforme de crowdfunding en actions.
· Romain Huet, le « showman »
Romain Huet était sur la même scène qu’Olivier Godement, il y a quelques jours. Cet ingénieur a montré comment un nouvel outil d’OpenAI pouvait parler au téléphone avec un humain pour lui demander de commander de la nourriture pour un événement.
Prendre la parole devant des centaines de personnes est une formalité pour Romain Huet, aujourd’hui responsable de l’expérience des développeurs chez OpenAI. Il faisait cet exercice quand il était chez Stripe (lui aussi !). « Il est devenu notre showman. Il animait nos conférences externes et internes », rapporte un salarié de Stripe.
Romain Huet a commencé sa carrière chez Netvibes (big data) avant de cofonder en 2008 avec Tariq Krim, Jolicloud, un des pionniers français du cloud. Cinq ans plus tard, il est recruté par Twitter à Londres pour s’occuper des relations avec les développeurs.
« A l’époque, Twitter ne savait pas comment faire pour encourager les développeurs à créer des applications à partir de ses données », se souvient un ancien salarié. Romain Huet s’est alors engouffré dans le sujet des API, ce qui lui a permis de croiser la route des fondateurs de Stripe.
· Julie Lavet, la spécialiste de la politique
« L’IA est un enjeu de compétitivité, pour la France et pour l’Europe ! » Cette citation ne vient pas d’une start-up française d’IA, mais d’OpenAI, et plus précisément de Julie Lavet, sa responsable des affaires publiques pour l’Europe.
Dans un portrait que « Les Echos Start » lui ont consacré au moment de sa nomination en mai dernier, la jeune femme explique qu’elle agit pour l’intérêt général.
Rien de très surprenant pour celle qui a travaillé plusieurs années en politique (toujours sous des responsables socialistes), que ce soit au niveau local (ville d’Argenteuil) puis au niveau national, au ministère du Logement, à l’Assemblée nationale – où elle était assistante – puis à Matignon, comme conseillère parlementaire de Manuel Valls.
Après la politique, elle travaille deux ans en tant que directrice des affaires publiques pour le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) avant de rejoindre Apple pour exercer les mêmes fonctions pour la France et le Benelux.
Avec OpenAI, Julie Lavet va relever de nouveaux gros défis, notamment la mise en oeuvre de l’AI Act en Europe .
Lire l’article complet sur : www.lesechos.fr
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