Voilà sans doute une mauvaise publicité dont Airbus mais aussi Malaysia Airlines auraient bien voulu se passer. La compagnie aérienne Malaysia Airlines a cloué au sol son nouvel Airbus A330NEO à peine 3 jours après que celui-ci a effectué son vol inaugural de Kuala Lumpur à Melbourne, en Australie.
L’avion a été immobilisé pour 48 heures. En cause : une série de problèmes techniques que l’appareil a rencontré depuis son vol inaugural.
Airbus et Rolls-Royce pointés du doigt par le DG de Malaysia Airlines
« Le problème vient de l’usine et cela affecte la réputation et la marque de Malaysia Airlines », a indiqué dimanche le directeur général de la compagnie aérienne, Izham Ismail, au journal malaisien « New Straits Times ». Selon lui, Malaysia Airlines a identifié trois problèmes techniques dus au niveau de qualité de la production en usine et au niveau de la livraison.
Lors de son vol inaugural, le 19 décembre, l’avion aurait ainsi connu des premiers problèmes techniques impliquant son moteur et ses systèmes hydrauliques. Ces problèmes se sont reproduits le 20 décembre, ce qui a obligé l’avion à être immobilisé pour réparation à son retour à Kuala Lumpur. Le 21 décembre, Malaysia Airlines a ensuite annulé le vol MH149 à destination de Melbourne en raison de la persistance de ces problèmes.
« La sécurité est essentielle. Je ne prendrai pas de risques sur la sécurité », a expliqué Izham Ismail. Il pointe du doigt la responsabilité du constructeur de l’appareil qui est équipé d’un moteur Rolls-Royce Trent 7000. « Nous avons besoin qu’Airbus et Rolls-Royce enquêtent sur la cause profonde de ces problèmes sur ce tout nouvel avion. Les constructeurs doivent être tenus responsables. Ce qui arrive à un avion flambant neuf n’est pas acceptable. Pour moi, c’est embarrassant », a ajouté Izham Ismail, cité par le « New Straits Times ». Contacté par le quotidien malaisien, Rolls-Royce a indiqué avoir trouvé un composant défectueux, tandis qu’Airbus s’est dit prêt à aider Malaysia Airlines.
Malaysia Airlines enchaîne les revers
Cette immobilisation arrive au plus mauvais moment pour la compagnie aérienne qui a subi plusieurs revers cette année. Elle a notamment été obligée, cet été, de réduire plusieurs liaisons aériennes en raison des problèmes de main-d’oeuvre mais aussi de pénurie de composants et de pièces de rechange.
Sans oublier les retards de livraisons des appareils commandés. Si en 2022, l’entreprise a accepté d’acquérir 20 avions Airbus A330NEO afin de moderniser sa flotte de gros-porteurs, l’Airbus immobilisé, le premier livré, l’a été 29 novembre dernier, avec deux mois de retard sur le calendrier. Par ailleurs, la compagnie aérienne fait aussi face à des retards de livraisons des Boeing 737MAX 8 commandés en 2016. Et n’a que récemment reçu le cinquième appareil de sa commande
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