Monthly Archives: December 2024

A 75 ans, Leclerc reste l’indiscutable leader de la distribution française

Leclerc : 25 % (ou presque) de part de marché pour soixante-quinze ans d'histoire. « Il y a soixante-quinze ans, en décembre 1949, un jeune couple d'épiciers ouvrait un premier magasin dans une petite rue de Landerneau. Ils ne se doutaient pas que leur histoire serait le premier épisode d'une grande saga » : en une phrase sur « X », le 21 décembre, Michel-Edouard Leclerc ravivait la mémoire de ses parents, Edouard et Hélène, et souhaitait un bon anniversaire à tous les adhérents des Centres E. Leclerc. Il n'aura fallu que trois générations pour que le mouvement coopératif de commerçants indépendants créé par l'épicier breton trône solidement au sommet de la grande distribution française. Le virage s'est opéré en juin 2017. Ce mois-là, Leclerc dépassait pour la première fois l'inventeur de l'hypermarché Carrefour au classement des parts de marché du panéliste Kantar. Sept ans plus tard, l'enseigne d'Edouard Leclerc rafle, selon les données de décembre 2024, 24,7 % des achats des Français de produits de grande consommation dans les supers et les hypermarchés. Carrefour court après avec 21,1 %. Une forte progression en 2023 « Leclerc a connu sa forte progression en 2023 avec un gain de 1,6 point de part de marché par rapport à 2022 », explique Gaëlle Le Floch, l'analyste qui cuisine les données Kantar aux petits oignons. De peur d'être distancé, Carrefour a repris en 2024 les hypermarchés Cora et les supermarchés Match. Dans le même temps, Intermarché, bien assis sur la troisième place du podium, rachetait 300 magasins Casino et grimpait à 17 %, en route vers les 20 %. LIRE AUSSI : Pourquoi Lidl et Aldi n'ont étrangement pas profité de l'inflation alimentaire L'écart s'est creusé avec les autres acteurs du grand commerce français. La Coopérative U tire son épingle du jeu avec une croissance qui ne doit rien aux acquisitions, avec un ratio de 12,2 % et un gain de 0,4 % à la fin de l'année. Avec 9 %, Auchan, l'autre géant des hypermarchés, paie de ne pas s'être diversifié dans les petits formats (supers et supérettes), mais tente de se rattraper avec le rachat d'une centaine de Casino. Les parts de marché des distributeurs à fin 2024, selon le panéliste de référence Kantar. Le groupe Casino, nouvelle version, après la restructuration opérée par le Tchèque Daniel Kretinsky, a fondu jusqu'à une part de marché de 3,1 %. Il ne lui reste plus que Monoprix, Franprix et un vaste réseau de magasins de proximité surtout fort à Paris et dans les grandes villes. Les discounteurs allemands Lidl et Aldi, dont on aurait pu penser que le pic d'inflation alimentaire (plus de 20 % en deux ans) les porterait, ne sont qu'à 8,4 % pour le premier et 3 % pour le second. Cela place toutefois Lidl en position de bientôt rattraper Auchan. Les émules d'Edouard Leclerc En 1949, Edouard Leclerc a inventé le discount à la française. Il a été le premier à s'approvisionner en direct auprès des fournisseurs agriculteurs et industriels, contournant les grossistes. Les consommateurs de l'après-guerre réclamaient des prix bas. Malgré les attaques des poujadistes de tout poil et de multiples procès contre les marques qui refusaient de le livrer, mais avec le soutien du général de Gaulle qui tenait l'épicier de Landerneau pour le pourfendeur de l'inflation (déjà !), le concept des produits vendus à faible marge dans des magasins en libre-service s'est imposé. La structure du réseau en mouvement d'indépendants a fait en sorte que chaque supermarché a été géré au plus près par son propriétaire. Au fil des décennies, ce modèle de franchise a pris le dessus sur le modèle intégré de Carrefour et consorts. Carrefour n'a pas pour autant perdu la bataille. Economies de coûts d'un milliard d'euros par an reversées dans la baisse des prix, passage des hypermarchés en difficulté en franchise, développement des marques propres : la stratégie du PDG Alexandre Bompard porte ses fruits. Carrefour France dirigé par Alexandre de Palmas a endigué cette fin d'année ses pertes de parts de marché en valeur et regagne des parts de marché en volume depuis octobre. Le mano à mano se poursuivra donc avec Leclerc qui a un peu patiné en décembre. En attendant le jeu à trois avec Intermarché. L'observateur se souviendra pour la petite histoire qu'Intermarché est né en 1969 d'une dissidence de Leclerc menée par Jean-Pierre Le Roch, un autre Breton. Si l'on ajoute les 25 % de Leclerc aux 17 % d'Intermarché, ce sont 42 % du marché français que les émules d'Edouard Leclerc ont conquis en trois quarts de siècle.

By |2024-12-28T10:43:55+00:00December 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Depuis le Brexit, le Royaume-Uni s’est détourné de l’Europe

Le Royaume-Uni a voté pour quitter l'Union européenne (UE) il y a huit ans, ce qui l'a poussé à réorienter ses relations commerciales vers d'autres pays. Depuis le Brexit, « le Royaume-Uni est davantage tourné vers le reste du monde ». C'est ce que constate une étude des douanes françaises publiée ce vendredi. Ainsi, entre 2018 et 2023, les importations britanniques en provenance de l'UE ont baissé de 10 %, alors que celles en provenance d'autres pays ont grimpé de 48 %. En 2018, le premier fournisseur du Royaume-Uni était l'Allemagne, en 2023, ce n'était plus le cas. La Chine était passée première, devant les Etats-Unis, l'Allemagne ne pointant qu'en troisième position. Hausse des exportations vers le reste du monde De même, les exportations britanniques vers l'UE ont reculé de 6 % au cours de cette période. Dans le même temps, celles vers le reste du monde ont progressé de 16 %. Sur le plan commercial, Londres s'est donc bien éloigné de Bruxelles. Et, selon les statistiques des douanes britanniques, la hausse des exportations britanniques vers le reste du monde a largement compensé la baisse des ventes vers l'Europe. Quand on regarde l'importance de la France et de l'UE dans les échanges commerciaux britanniques, celle-ci s'est réduite ses cinq dernières années. La part des exportations du Royaume-Uni vers l'Europe est passée de 46 % des ventes totales en 2018 à 41 % l'an passé. Et celle des importations a reculé aussi, de 52 % à 40 % au cours de la même période. « Globalement, les échanges extérieurs ont perdu en intensité entre le Royaume-Uni et la France d'une part et l'Union européenne d'autre part », souligne l'étude des douanes. Notre voisin d'outre-Manche reste le pays avec lequel l'Hexagone enregistre son excédent commercial bilatéral le plus élevé. Sur les douze derniers mois, entre novembre 2023 et octobre 2024, la France a dégagé un excédent commercial des biens de 10,5 milliards d'euros avec le Royaume-Uni. C'est environ 2 milliards d'euros de moins qu'en 2019, l'année qui a précédé le Covid. Relations moins fortes avec la France Avec le Brexit et le rétablissement des contrôles aux frontières, les relations commerciales se sont distendues. Ainsi, si le nombre d'entreprises tricolores qui exportent outre-Manche a grimpé, il s'agit principalement de petites unités, spécialisées dans le commerce de gros ou de détail. Quant aux entreprises françaises important des biens en provenance du Royaume-Uni, leur nombre a baissé d'un tiers depuis 2018 alors que celui des entités achetant des produits allemands ou italiens a beaucoup progressé au cours de cette période. LIRE AUSSI : Les Britanniques favorables à une relation plus fluide avec l'UE EN CHIFFRES - « Un désastre pour les petits exportateurs » : le vrai coût du Brexit pour le commerce britannique Pourtant, la part des importations françaises venant de l'autre côté de la Manche est restée stable, et c'est une exception en Europe. Pour l'étude des douanes, ce phénomène s'explique par le fait que l'Hexagone est devenu une sorte de plateforme logistique de réexportations de biens britanniques en Europe. La France importe des biens britanniques qui sont ensuite réexpédiés vers d'autres pays de l'UE. Pour des raisons de réglementation, de tels flux n'étaient auparavant pas comptabilisés. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Pourquoi le Brexit n'a pas été une catastrophe pour l'économie britannique DECRYPTAGE - Les investisseurs continuent de fuir les marchés britanniques Il y a bien plus grave pour la France. La part des exportations françaises vers le Royaume-Uni a certes baissé depuis 2018, mais celle des exportations tricolores vers l'Allemagne a encore plus chuté. En clair, si avec le Brexit les relations commerciales avec Londres sont moins fortes qu'avant, silencieusement, un phénomène mine l'industrie française au sein de l'UE : elle vend, en proportion, de moins en moins à l'Allemagne, pourtant membre de la zone euro. Ce sont les difficultés de l'économie allemande qui expliquent cette chute.

By |2024-12-28T10:43:07+00:00December 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

VIDEO – Pourquoi Playmobil galère alors que Lego cartonne

« Généralement, soit on a grandi dans une famille qui joue aux Lego, soit dans une famille qui joue aux Playmobil », pose Frédérique Tutt, expert monde du jouet pour le cabinet d'études Circana. Les deux poids lourds du secteur du jouet se ressemblent sur beaucoup d'aspects. Ils sont tous les deux nés dans une entreprise familiale : Playmobil, du fabricant Horst Brandstätter, en Allemagne et Lego au Danemark. Leurs figurines sont sorties à peu près en même temps, en 1974 pour Playmobil et entre 1974 et 1978 pour Lego. Mais aujourd'hui, leurs chemins ont nettement divergé. D'un côté, Lego occupe la place de n° 1 mondial du jouet. En 2023, l'entreprise danoise a réalisé un chiffre d'affaires de 8,8 milliards d'euros. De l'autre côté, Playmobil traverse une crise profonde. En 2021-2022, l'entreprise a vu ses résultats opérationnels chuter de 46 %. À l'été 2023, son patron démissionne, et depuis l'entreprise a annoncé une réduction de 17 % de ses effectifs d'ici 2025. Pourquoi une telle différence ? VOIR AUSSI : VIDEO - Succession : comment Rupert Murdoch a sacrifié sa famille pour son business DECRYPTAGE - Spin Master, ce géant inconnu du jouet qui a mis la main sur le Rubik's Cube « Kidultes » et licences La réponse se trouve dans les tendances du jouet. « Le marché est vraiment tiré par la construction. Et les jeux de construction, c'est Lego », constate Frédérique Tutt. Cela s'explique notamment par la part grandissante des adultes dans les acheteurs. Ils représentent désormais 29 % du marché, soit deux fois plus qu'il y a dix ans. L'autre explication principale tient dans les licences , ces jouets qui s'inspirent d'autres univers bien connus, issus de la bande dessinée (Astérix), des jeux vidéo (Minecraft, Super Mario), de l'automobile (Ferrari, Volkswagen)… Elles sont le deuxième relais de croissance du marché, avec 27 % des ventes. Alors, est-ce la fin des Playmobil ?

By |2024-12-28T10:42:19+00:00December 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

2024, une année en or pour les pyramides de Ponzi

Quand les marchés financiers sont très bien orientés comme en 2024, la méfiance des investisseurs est moindre face aux escrocs, marchands de rêve des fortunes rapides. Les rendements anormaux, comme sur les cryptos depuis l'élection de Trump, deviennent normaux et donc peu inquiétants. Parmi les plus célèbres arnaques, la pyramide de Ponzi popularisée par Bernard Madoff en 2008, consiste à promettre des rendements réguliers, significatifs et garantis 100 % sans risque. Les investisseurs croient placer leur argent sur les actifs les plus divers (actions, cryptos, matières premières, animaux) alors qu'il ne fait que transiter de compte à compte et pour finir sa course dans les poches du ou des escrocs. Pour délivrer des rendements aux clients, ils piochent dans les comptes d'autres investisseurs pour donner l'illusion d'investissements réels. Un jeu de vases communicants qui a encore fait des victimes en 2024. Aux Etats-Unis, les pyramides de Ponzi ont ainsi bondi de 50 % par rapport à 2023 pour atteindre 3 milliards de dollars de pertes potentielles pour les particuliers, selon les données des deux régulateurs, la Securities and Exchange Commission (SEC) et la Commodity Futures Trading Commission (CFTC). Plus de la moitié de ce montant (1,7 milliard de dollars) est attribuable à une seule fraude sur les cryptos, réalisée par la société HyperFund. La très forte volatilité de cette classe d'actifs facilite les arnaques. Encouragés et manipulés par les influenceurs, les investisseurs des cryptos et du bitcoin ont davantage le goût du risque que les autres. Ils sont parfois récompensés ou sanctionnés au-delà de leurs attentes. Ainsi, Francier Obando Pinillo, pasteur de son état, promettait à ses « brebis égarées » un rendement mensuel garanti de 35 % sur les cryptos. Comme souvent dans les Ponzi, l'escroc ciblait des membres de sa communauté, les Hispaniques de sa paroisse en l'occurrence. Ils ne concevaient pas que cette figure respectée puisse être un nouveau Madoff qui les trahirait sans état d'âme. LIRE AUSSI : Une pyramide de Ponzi secoue la City Arnaque : un ancien de Harvard dépouille des camarades « Mère Teresa » sous les verrous Les dégâts globaux sont restés inférieurs aux grandes années des Ponzi (2008, 2022). Quand les marchés plongent, les investisseurs retirent leur argent des fonds. Ils ont parfois de très mauvaises surprises. Leurs économies se sont évaporées alors que leurs gérants ou conseillers financiers ont pris la fuite. Sous une nouvelle identité, certains changent simplement d'Etat pour continuer à perpétrer leurs fraudes. Johanna Michely Garcia, qui avait cru intelligent de se faire appeler « Mère Teresa », de par sa capacité selon elle à sortir ses investisseurs de la pauvreté, les a en réalité ruinés (191 millions de dollars évaporés). Comme dans tous les Ponzi, la justice américaine a appliqué la tolérance zéro en la condamnant en décembre à vingt ans de prison. Pour y échapper, Alan John Hanke a, lui, tenté de fuir des Etats-Unis depuis la Floride. Il a réservé une croisière, croyant à tort qu'il serait moins contrôlé qu'en prenant l'avion. Visé par un mandat d'arrêt, il a été arrêté avant d'avoir pu rejoindre des cieux plus cléments. Il risque une lourde peine avec neuf chefs d'accusation, dont fraude et blanchiment. Un président américain victime d'une pyramide de Ponzi Ulysses Grant, le 18e président des Etats-Unis, réfléchissait aux moyens de faire fructifier son épargne après son passage à la Maison-Blanche. A la fin du XIXe siècle, les anciens présidents ne bénéficiaient pas d'une retraite (elle fut instaurée en 1953). Sur les conseils de son fils, il plaça 50.000 dollars (1,5 million de dollars d'aujourd'hui) dans une société censée investir dans les actifs en vogue du moment (chemins de fer, mines…). Un rendement mensuel de 2 % à 3 % lui était assuré. Mais son gérant, Ferdinand Ward, était un escroc précurseur de Charles Ponzi. Il arnaqua aussi le magnat de l'immobilier Vanderbilt avant de prendre la fuite. Il ne resta à la famille Grant, que 210 dollars sur leurs 50.000 investis. Ferdinand Ward fut condamné à dix ans de prison. Comme Madoff plus d'un siècle plus tard, il n'afficha aucun regret authentique.

By |2024-12-28T10:41:51+00:00December 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Crise énergétique : le yo-yo des prix de l’électricité sème la discorde en Europe

Depuis quelques mois, l'Europe est confrontée à des variations de prix de l'électricité de plus en plus erratiques, sources de tensions croissantes. Extrêmes, ces fluctuations touchent plusieurs pays du continent où elles ravivent des nationalismes énergétiques et mettent à rude épreuve la solidarité européenne. La flambée des prix a d'abord touché la Grèce, la Roumanie, ou encore la Bulgarie et la Hongrie, en raison de températures estivales élevées, de pannes d'infrastructures électriques et de la réduction des réserves hydrauliques due à la sécheresse causée par le changement climatique. L'Ukraine, devenue très dépendante de l'énergie importée d'autres pays européens - une bonne partie de ses infrastructures ayant été détruites par la Russie - est aussi pointée du doigt. S'il est encore souvent lié aux centrales électriques au gaz et donc exposé à de fortes fluctuations du cours des énergies fossiles, le prix de l'électricité sur les marchés de gros en Europe est aussi de plus en plus dépendant des conditions météorologiques. LIRE AUSSI : Guerre en Ukraine : la Grèce tire la sonnette d'alarme face à l'explosion des prix de l'électricité En cause : la production d'énergie renouvelable à partir du soleil et du vent, que l'UE pousse pour se débarrasser des énergies fossiles, rend les prix de l'électricité très volatils. Lorsque le soleil brille et que le vent souffle, la production d'électricité est élevée, ce qui peut entraîner une surproduction et des prix bas, voire négatifs. Inversement, sans soleil ni vent, la production chute, créant un déficit d'offre qui fait grimper les prix… La météo dicte les prix Le cas de la Norvège, qui a longtemps bénéficié de prix de l'électricité les plus bas au monde grâce à l'abondance de centrales hydroélectriques, est sans doute le plus emblématique. Les tarifs dans la région d'Oslo ont récemment atteint leur plus haut niveau depuis décembre 2022, avant de chuter de 65 % le lendemain, en partie en raison d'une baisse de la production éolienne sur le continent combinée à une demande élevée due à des températures basses. La poussée a engendré des tensions avec le Danemark concernant deux câbles électriques sous-marins, au point que la Norvège envisage de ne pas les renouveler en 2026 pour limiter les exportations et contrôler les prix domestiques. Même chose pour les interconnexions avec le Royaume-Uni et l'Allemagne, bien que l'UE interdise de réduire les flux de manière prolongée. « La Norvège décidera de ce qu'elle doit faire en fonction des intérêts norvégiens », a soutenu le Premier ministre du pays Jonas Gahr Store. Tensions électriques entre la Suède et l'Allemagne La situation est aussi très tendue entre la Suède et l'Allemagne où le 12 décembre les prix ont atteint une valeur douze fois supérieure à la moyenne des semaines précédentes, faute de vent et de soleil. Du fait des interconnexions transfrontalières, ces variations se sont en partie répercutées sur le prix payé par le consommateur suédois. Résultat, Stockholm, qui était l'an dernier le deuxième exportateur net d'électricité en Europe derrière la France, exige que l'Allemagne instaure des zones de tarification variables sur son territoire, afin de lisser les variations, ce que Berlin refuse. L'Allemagne produit environ 60 % de son électricité à partir des énergies renouvelables mais les installations sont situées dans le nord du pays alors que l'industrie se trouve plutôt dans le Sud. « Nous sommes en train de construire des lignes haute tension supplémentaires. Lorsque cela sera fait, le problème sera moins important », a expliqué le porte-parole du gouvernement allemand. LIRE AUSSI : L'Allemagne a passé le cap de 50 % d'électricité verte consommée L'Allemagne lance enfin le chantier titanesque de sa première autoroute électrique Pas convaincu, Stockholm menace désormais de ne pas autoriser un nouveau câble de connexion de 700 MW avec l'Allemagne, si Berlin ne réorganise pas son marché. « Il n'est pas juste que les Suédois paient des prix allemands pour des décisions allemandes », a jugé Ebba Busch, la ministre suédoise de l'Energie. Berlin n'est néanmoins pas le seul responsable. Si les habitants de Göteborg ont récemment payé 190 fois plus pour leur électricité que ceux de Luleå, ville située plus au Nord, c'est à cause de liens de transmission électrique insuffisants au sein du pays, empêchant une répartition équilibrée de l'électricité produite majoritairement dans le nord de la Suède. Outre-Rhin, le sujet est devenu un angle d'attaque de l'opposition conservatrice, alors que des élections anticipées auront lieu le 23 février. « Votre politique énergétique fait grincer des dents l'ensemble de l'Union européenne, qui est aujourd'hui très en colère contre l'Allemagne », a martelé Friedrich Merz, le leader des conservateurs, à l'encontre du chancelier Olaf Scholz. Le « pacte pour une industrie propre » Ironie du sort, ces conflits éclatent alors que l'Europe, qui cherche la parade face à ces défis complexes, n'a jamais autant prôné la nécessité d'une « union de l'énergie », qui impliquerait une intégration totale des marchés nationaux de l'énergie et permettrait des prix plus stables. Bruxelles a déjà réformé son marché de l'électricité, pour encourager les contrats à prix fixe avec les producteurs d'énergie et protéger les consommateurs des fluctuations du marché. LIRE AUSSI : Crise énergétique : les Européens en quête de solutions pour réduire les coûts L'Union européenne finalise la réforme du marché de l'électricité Mais ce n'est pas suffisant. « Le marché intérieur de l'énergie ne fonctionne pas correctement, a reconnu Dan Jorgensen, le nouveau commissaire européen à l'énergie, à l'issue d'une récente réunion des ministres de l'énergie à Bruxelles. Nous ferons beaucoup de choses dans le cadre du pacte pour une industrie propre. » Projet phare de la nouvelle Commission, qui doit être dévoilé fin février, il doit créer les conditions propices aux entreprises pour atteindre les objectifs verts de l'UE avec, notamment, pour « pierre angulaire », un « plan visant à faire baisser les prix de l'énergie », a promis Dan Jorgensen. L'UE prévoit aussi d'investir 584 milliards dans la modernisation de ses réseaux électriques dans les dix ans, pour s'assurer qu'ils puissent transporter une plus grande part d'énergie renouvelable. Le temps presse car des pans entiers de l'industrie européenne pourraient être fragilisés, à l'heure où la compétitivité est pourtant devenue la priorité absolue de l'UE.

By |2024-12-28T10:40:57+00:00December 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Yuval Noah Harari : « Musk a soutenu Trump pour dominer l’IA »

Renommé pour ses réflexions sur l'évolution de l'humanité (« Sapiens »), l'historien Yuval Noah Harari, de passage à Paris pour présenter son dernier ouvrage, « Nexus », livre un récit historique de la façon dont les révolutions de l'information ont transformé nos sociétés « de la Bible aux intelligences artificielles [IA] ». Selon lui, l'IA constitue une rupture technologique fondamentale pour notre [...]

By |2024-12-28T10:30:13+00:00December 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

« Ingénieur en Suisse chez Nespresso, j’ai une qualité de vie qui me semble inaccessible en France »

« Un bon équilibre vie professionnelle-vie personnelle, des perspectives de carrière intéressantes, un cadre de vie agréable, un niveau de vie et des salaires plus élevés. Voilà ce que j'imagine trouver en Suisse quand je m'y installe en 2019. A ce moment-là, j'effectue mon stage de fin d'études dans une usine de Nespresso, une entreprise suisse qui dénombre plus de 14.000 salariés à travers le monde et qui appartient au groupe suisse Nestlé. C'est à Orbe, une petite ville dans le canton francophone de Vaud, à 20 kilomètres de la frontière avec la France, que je suis envoyé. Le site historique du groupe où sont fabriquées les fameuses capsules en aluminium. Une fois mon stage terminé, je suis officiellement titulaire d'un double diplôme à l'Ecole nationale supérieure de mécanique et des microtechniques de Besançon et à la Burgundy School of Business, une école de commerce basée à Dijon. Je suis recruté dans la foulée chez Nespresso en tant qu'ingénieur qualité. Cette fois-ci, j'exerce dans une usine à Romont, dans le canton de Fribourg, pas loin de la France. Un rythme plus matinal Bien que la France ne soit qu'à deux pas et que j'exerce dans un territoire francophone, je ressens dès mes premiers jours en Suisse une différence dans la culture de travail. Ici, la notion de mérite est plus marquée et les salariés ont plus de marge de manoeuvre, de liberté pour exercer leurs fonctions. Ce qui me frappe aussi, c'est que tous les salariés badgent en arrivant et en partant du travail, même les cadres. Au départ, je trouve ça un peu curieux. En France, les cadres ne sont pas assujettis à ces contraintes. Mais au fur et à mesure, je comprends que cela a un intérêt : cela permet de ne pas s'attarder au travail comme on pourrait le faire dans l'Hexagone. LIRE AUSSI : Age, rémunération… : portrait des frontaliers qui travaillent en Suisse Des soignants du Doubs de plus en plus nombreux à travailler en Suisse, selon l'Insee Autre différence : le rythme est plus matinal. Les magasins ouvrent à 7 h 30 en moyenne, contre 9 heures en France. Au travail, je commence à 7 h 30, pour finir vers 17 heures ou 18 heures. Je me plais avec ce rythme, qui me permet d'avoir facilement des activités le soir, chose qui serait moins envisageable avec un poste équivalent en France. Le midi, je déjeune au restaurant d'entreprise à prix très raisonnable. Moins de hiérarchie Ici, le management est assez horizontal et moins hiérarchique que ce que j'ai connu durant mes expériences françaises. Que l'on soit opérateur ou à la tête d'une usine, tout le monde est accessible et peut exprimer son opinion. D'ailleurs, on porte tous la même tenue avec un pantalon et un polo. Même le directeur d'usine ! On essaye d'impliquer dans la prise de décision les personnes qui seront concernées par celle-ci. Le management est basé sur l'échange, l'écoute et la consultation plutôt que sur la prise de décision individuelle. Tout peut être dit, on ne cherche pas à éviter le conflit. En revanche, on essaie d'amener les choses de la manière la plus neutre et factuelle possible. Les échanges se font dans le calme, on essaie au maximum de ne pas tomber dans l'émotion. Epargner davantage Quand on pense à la Suisse, on pense aussi à la ponctualité, à la rigueur et à la précision. Après cinq ans dans le pays, je ne peux que confirmer ! Et cela vaut aussi bien dans les sphères professionnelles que personnelles. En France, la Suisse est réputée pour ses salaires élevés. En m'installant ici, je m'attendais à augmenter mon niveau de vie. Ce fut le cas. Dans les cantons où un salaire minimum a été mis en place, celui-ci est minimum de 19,75 francs suisses bruts par heure (d'après le portail des autorités suisse, NDLR), soit environ 21,05 euros, versus 11,88 euros bruts en France. Effectivement, certaines dépenses du quotidien sont plus importantes (les loyers, abonnement téléphonique, …) mais dans l'ensemble, j'ai gagné en pouvoir d'achat et cela me permet d'épargner des sommes plus importantes qu'en France. Un environnement sain et paisible Depuis mon arrivée chez Nespresso, j'ai exercé cinq postes différents à Orbe et à Romont en un peu plus de cinq ans. Une évolution qui s'inscrit sur une période dans laquelle j'ai développé mes compétences et suis monté en grade. Dans mon entourage en France, j'ai vu peu de gens qui avaient ce genre de parcours. Je considère que c'est une opportunité qui, bien que ce ne soit pas la norme, a été rendue possible grâce à cet environnement de vie et cette entreprise. LIRE AUSSI : Travail, salaire, cadre de vie… « Ce que j'ai gagné en m'installant en Suisse à 25 ans » Ici, le taux de chômage est bas (4,7 % de la population active au 3e trimestre 2024, contre 7,2 % en France métropolitaine, NDLR). Si jamais je me retrouve à devoir quitter Nestlé, je ne suis pas préoccupé car compte tenu de la conjoncture actuelle du marché suisse, je devrais pouvoir retrouver un emploi sans trop de difficulté. Originaire de Toulouse, le seuls points noirs que je vois ici sont peut-être le climat plus frais que mon Sud-ouest natal, et le fait que les commerces ferment tôt, notamment le samedi. Mais c'est aussi ce qui permet aux employés de ces secteurs d'avoir un bon équilibre vie pro-vie perso... Je me projette en Suisse où je trouve un environnement sain et paisible, que ce soit sur le plan professionnel ou personnel. On se sent en sécurité et confiant pour l'avenir. Les Suisses se distinguent par leur calme et leur respect. Ici, je bénéficie d'une qualité de vie globale qui me semble inaccessible en France. »

By |2024-12-28T10:19:25+00:00December 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Gouvernement Bayrou : Eric Lombard, un banquier de gauche à Bercy

Parmi les surprises du gouvernement Bayrou figure la nomination d' Eric Lombard , le discret patron de la Caisse des Dépôts qui, un temps pressenti à Matignon, aura finalement la charge d'un ministère de l'Economie et des Finances dans sa version élargie, à l'instar de celui piloté par Bruno Le Maire. Fidèle à sa tempérance habituelle, ce banquier de 66 ans, connu pour garder son calme en toutes circonstances, s'en est tenu à un constat clinique lors de la passation de pouvoirs avec l'éphémère ministre de l'Economie, Antoine Armand, lundi soir à Bercy. « La situation politique est difficile, la situation internationale est dangereuse et la conjoncture économique est fragile. Je vais peut-être vous surprendre, mais c'est précisément pour ces raisons que je suis prêt à m'engager, à relever le défi », a-t-il indiqué. Deux mandats à la tête de la CDC Reconduit par Emmanuel Macron pour un second mandat à la tête de la Caisse des Dépôts en janvier 2023 - une première dans l'histoire de cette vénérable institution chargée depuis 1816 de mobiliser l'épargne que les Français placent sur leur Livret A - Eric Lombard risquait d'être empêché d'aller au terme de son mandat, à cause de la limite d'âge fixée à 68 ans. Récemment, certains s'étaient fait l'écho de son ambition politique. S'il était appelé pour devenir ministre, il ne dirait pas «non » confiait-il aux « Echos » dès avril 2022, précisant chercher davantage « l'action que la visibilité ». La dissolution, la censure et le désordre politique ne l'ont visiblement pas découragé. LIRE AUSSI : A Bercy, Eric Lombard hérite de la lourde mission de redresser les finances publiques Déficit : François Bayrou garde le cap, les économistes restent sceptiques Eprouvé aux missions délicates, Eric Lombard qui se dit lui-même « passionné de comptabilité analytique et de la lecture de bilan d'entreprises » - que son grand-père lui a appris à décoder - a passé près de trente ans chez Paribas devenu BNP Paribas. En tant que banquier d'affaires notamment puis en tant que PDG de BNP Paribas Cardif. En 2013, il a pris la direction de l'assureur italien Generali en France, avant de rejoindre la Caisse des Dépôts en 2017. Des fonctions qui, hasard de l'histoire, l'ont amené le 11 septembre 2001, en bas des tours du Wall Trade Center à New York pour y signer le rachat de la banque d'affaires américaine Keefe Bruyette par BNP Paribas. Un changement d'agenda de dernière minute, lui a miraculeusement permis d'échapper au pire. « Le président de la banque Keefe Bruyette m'a appelé pour me dire qu'il devait emmener son fils à l'école, et décaler le rendez-vous à 9 heures », a raconté l'intéressé dans un podcast sur Radio Classique. LIRE AUSSI : Gouvernement Bayrou : la liste des ministres LONG FORMAT - Gouvernement Bayrou : ce qu'il faut savoir Force tranquille, Eric Lombard est « un grand professionnel de la finance, un très bon manager qui s'intéresse depuis longtemps à la chose publique. En 1989, il a pris une année sabbatique chez BNP Paribas pour rejoindre le porte-parolat de Michel Rocard », se rappelle Bernard Spitz, l'ancien président de la Fédération française de l'assurance. Il estime que dans la tempête budgétaire actuelle il est « l'un des rares » à pouvoir rassurer les marchés.

By |2024-12-28T10:13:20+00:00December 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

L’étonnant attachement des Français au cash

La part des paiements en espèces a beau diminuer d'année en année, les Français y restent très attachés, surtout en période de crise . Selon les dernières estimations de la Banque de France, les espèces représentaient encore 19 % des paiements quotidiens cette année, loin derrière les 46 % de paiements par carte avec contact, mais encore devant le sans-contact (14 %) et le paiement mobile (9 %). « L'usage transactionnel des espèces diminue, mais lorsqu'on interroge les Français, ils sont 7 sur 10 à dire qu'ils continuent de les utiliser pour leurs paiements du quotidien », explique Marc Schwartz, le PDG de la Monnaie de Paris. Avec l'IFOP, l'institution a en effet publié le résultat d'un sondage qui montre que 8 Français sur 10 se déclarent attachés aux espèces. « Les espèces sont associées à la liberté individuelle de choix entre les moyens de paiement et à la protection contre l'utilisation des données personnelles, au fait de mieux contrôler ses dépenses, et à leurs caractéristiques d'inclusion sociale face à la fracture numérique, ajoute-t-il. Dans les périodes d'inquiétude, les espèces sont également vues comme une réserve de valeur. » « Cash stuffing » La Monnaie de Paris estime par ailleurs que plus d'un tiers des jeunes pratiquent le « cash stuffing », une méthode de gestion de budget très relayée sur les réseaux sociaux et qui consiste à faire des enveloppes en début de mois pour chaque poste de dépense, afin de mieux les contrôler. LIRE AUSSI : Ces communes qui se mobilisent face à la disparition de leurs distributeurs de billets Cash : la Banque de France va fermer 9 caisses régionales Toutefois, pour se constituer des enveloppes de cash, encore faut-il y avoir accès. La Banque de France, qui surveille l'accès aux espèces, estime celui-ci très bon sur le territoire avec 98,8 % de la population vivant à moins de 15 minutes en voiture d'un distributeur automatique de billets (DAB). Mais face à la fermeture des agences bancaires dans les petites communes, elles sont de plus en plus nombreuses à avoir recours à des opérateurs indépendants comme Euronet, Brink's ou Loomis. Une centaine de ces automates ont ainsi été installés l'an dernier, portant leur nombre total à 679. Important pour les touristes Frédéric Rouet, maire de Villes-sur-Auzon, un village de 1.400 habitants au pied du Mont Ventoux a ainsi choisi d'installer un automate de la société Loomis. « Dans les villages, il y a encore un intérêt important pour les espèces, explique-t-il. On a mis le distributeur au centre du village, aux couleurs du village et nous avons en moyenne 1.500 retraits par mois, avec un pic de 2.400 en juillet et un creux de 800 en février. » Au moment des fêtes de fin d'année, le distributeur sert aussi beaucoup pour les dons, les cadeaux ou les étrennes. Il constitue aussi un point d'étape important pour ce village situé dans une zone très fréquentée par les touristes. « L'été, beaucoup de cyclistes étrangers sont présents et aiment encore payer en espèces, explique-t-il. Une fois qu'ils sont garés, les gens font leurs achats chez nous, alors qu'avant, ils consommaient ailleurs. » Grâce au distributeur, les commerçants ont ainsi pu rétablir un minimum de paiement par carte à 10 euros. Le maire admet que c'est un service qui a un coût puisque le module de 40.000 euros a été payé grâce à une subvention du département pour l'installation du DAB et que la mairie paie 1.000 euros par mois de frais de fonctionnement. Mais « si c'était à refaire, je le referais », affirme-t-il. LIRE AUSSI : Les Allemands paient moins en cash mais s'inquiètent de la disparition des distributeurs BNP Paribas, Crédit Mutuel et SG installent leurs premiers distributeurs de billets communs Pour Jean-Philippe Delbonnel, fondateur de l'institut Quorum, qui a mené avec Loomis une enquête auprès de décideurs des collectivités de 1.000 à 10.000 habitants sur l'accès aux espèces, la question de l'intérêt d'un DAB ne fait pas débat. Près de 90 % des répondants estiment que l'accès aux espèces est essentiel au même titre que d'autres services comme les écoles ou les commerces de proximité. La question la plus épineuse reste celle du financement. « Les maires en reconnaissent l'utilité, explique-t-il. Mais ne sont pas toujours prêts à mettre la main à la poche et ça s'inscrit souvent dans un schéma de cohérence globale d'intercommunalité. »

By |2024-12-28T10:12:45+00:00December 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Ryanair aurait renoncé à desservir Orly

Ryanair fait machine arrière. Après avoir annoncé début décembre qu' elle desservirait l'aéroport d'Orly , la compagnie aérienne irlandaise, à la surprise générale, aurait rétropédalé. Son PDG, le réputé très économe Michael O'Leary, aurait finalement posé son veto ce mardi, selon des informations du Monde. Contactée, Ryanair n'a pas donné suite à nos sollicitations. La compagnie low-cost avait pourtant obtenu deux créneaux d'atterrissage et de décollage pour desservir Bratislava (Slovaquie) et Bergame (Italie) depuis l'aéroport parisien méridional, où Transavia règne en maître. Ces « slots », attribués par l'Association pour la coordination des créneaux horaires (Cohor), auraient été des exceptions dans la stratégie de Ryanair, qui préfère habituellement les aéroports secondaires et les importantes subventions qu'ils lui versent pour l'inciter à les emprunter. Ces deux lignes quotidiennes au départ d'Orly devaient être fonctionnelles à partir du 1er avril 2025. La plus grande redistribution de créneaux depuis 2019 L'attribution de ces nouveaux slots s'inscrivait dans la grande redistribution d'un « pool » de 8.000 créneaux horaires remis en jeu par le Cohor, l'organisme indépendant chargé de l'attribution des créneaux horaires sur les grands aéroports, dans la plus importante opération de ce type depuis la faillite d'Aigle Azur, en 2019. Des créneaux abandonnés par des compagnies ayant fermé des lignes, comme Air Dolomiti, ou n'ayant jamais réussi à les exploiter, comme ceux de l'éphémère compagnie bretonne Céleste, ou bien encore repris par le Cohor faute d'être suffisamment utilisés, comme le prévoit la réglementation européenne. LIRE AUSSI : L'aéroport de Beauvais va investir 190 millions pour se moderniser ZOOM - Métro : la ligne 14 rattache enfin l'aéroport d'Orly au réseau parisien L'arrivée de Ryanair à Orly aurait marqué un tournant important dans la stratégie en France de la première compagnie low cost européenne. Même si elle avait déjà fait au moins une tentative pour obtenir des créneaux à Orly, Ryanair avait toujours jugé les deux grands aéroports parisiens trop chers et trop compliqués, leur préférant celui de Beauvais. Un virage sur l'aile d'autant plus remarquable qu'il serait intervenu après que Ryanair a menacé de fermer la moitié de ses destinations en France , si la taxe sur le transport aérien prévue dans le projet de budget était appliquée.

By |2024-12-28T10:11:13+00:00December 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments