Avec Romain Payet, Adrien Aumont est le cofondateur de Midnight Trains. Une entreprise française qui a pour ambition de se lancer sur le marché du train de nuit dès 2024, « dans le sud de l’Europe, en Italie et en Espagne ». Cette aventure entrepreneuriale est née d’une contrainte. « Tout part d’une histoire personnelle, explique Adrien Aumont, également cofondateur du site KissKissBankBank. Ma compagne avait décidé de ne plus jamais monter dans un avion. Les voyages en Europe sont devenus compliqués. J’ai donc essayé de comprendre quel autre moyen de transport permettrait de faire du moyen-courrier. » Après quelques recherches, le train de nuit apparaît « comme le meilleur moyen puisqu’il permet de gagner du temps sur la nuit. C’est une sorte de téléportation».
Le problème c’est bien sûr de se positionner face à la concurrence qui, elle aussi, a bien compris le potentiel du marché du train de nuit. A commencer par la SNCF en France.
« Le train de nuit n’est pas quelques chose de nouveau puisqu’il existait déjà il y a un siècle. Il faut juste réinventer le produit pour lui donner un siècle de plus. » A l’époque, celui qui a quitté les bancs de l’école à 14 ans pour privilégier son amour pour le cinéma a déjà bien des idées en tête. « Il faut redéfinir les standards du train de nuit. Globalement, faire mieux qu’ÖBB (l’entreprise autrichienne, véritable pionnière dans le domaine NDLR), mais en moins cher. » Et avec Romain Payet, il choisissent de se positionner sur « du haut de gamme abordable. On a le souhait de faire un produit plutôt cool. Pas de smoking, de la bière artisanale et du vin naturel. Les trois maîtres mots pour que nos trains de nuit fonctionnent doivent être intimité, convivialité et une surcouche digitale très forte ».
Midnight Trains veut renouveler les trains de nuit
Adrien Aumont le sait, son produit sera forcément un peu plus cher que l’aérien, qui désormais, avec les low cost, pratique des tarifs souvent imbattables sur les longues distances. « Le train de nuit est plus cher mais le choix du transport ne doit pas être ‘drivé’ par le prix, l’expérience doit primer. Quand vous avez un coût de revient élevé, vous ne pouvez pas le revendre a un prix ‘peu’ cher. Cela nous oblige à produire de la qualité. Et si on ne le fait pas, on ne renouvellera pas le train de nuit. »L’entrepreneur tient à rappeler que la compétition n’est pas seulement sur le prix du billet mais sur l’ensemble du voyage en avion. « Quand on prend l’avion il faut ajouter, le taxi depuis l’aéroport, voire un nuit d’hôtel et un dîner. »
Il souhaite désormais qu’émerge une « génération Midnight Trains comme il y a eu une génération Easyjet ». Le train de nuit, il en est persuadé, a un impact positif sur l‘environnement. « En tant qu’entrepreneur nous avons une obligation d’impact. Les jeunes génération nous appellent. »
Midnight Trains peut déjà s’enorgueillir d’une signature de partenariat avec le grosse TMC Travel Perk. « Nous sommes très fiers de signer avec eux. Ils nous prennent sous leur aile. »
Aujourd’hui, l’entreprise reste encore au stade d’embryon. Les deux cofondateurs ont rencontré des experts, se sont entourés de consultants et de financiers pour les acquisitions de nouvelles rames. Leur directeur des opérations ferroviaires arrive en janvier. L’acquisition des rames se fera en leasing appelé « rosco » dans le ferroviaire. Pour un départ depuis Paris dès 2024.
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