Cette prévision s’inscrivait à contre-courant de l’évolution précédemment observée. De façon totalement inédite, les émissions de CO2 issues des énergies fossiles avaient en effet reculé de 5,2 % entre 2020 et 2021. Cette baisse avait été imputée à la pandémie de Covid-19 et aux effets des mesures de protection sanitaire sur les activités. L’affaiblissement de la pandémie et, avec lui, le retour de la croissance économique à un rythme accéléré, a inversé ce mouvement baissier, avec un rebond annuel jamais vu des rejets de CO2.

Le volume d’émissions de 2021, qui dépasse le précédent record de 2019, a aussi été largement alimenté par les conditions météorologiques. Le boom des prix du gaz n’a rien arrangé, poussant de nombreux de pays à se tourner vers le charbon, en dépit d’une croissance inédite des capacités renouvelables.

Le retour au charbon des Etats
A elle seule, cette énergie fossile est à l’origine de 40 % de ce bond des émissions, avec un niveau historique de 15,3 milliards de tonnes de CO2. Le gaz a aussi dépassé le niveau de 2019, à 7,5 milliards de tonnes. Le pétrole, en revanche, est à 10,7 milliards de tonnes en dessous des niveaux pré-pandémie, les transports et notamment l’aviation n’ayant pas encore complètement repris.

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