Guerre en Ukraine, hausse du prix du pétrole provoquant un renchérissement du transport aérien et plus largement une pression forte sur le pouvoir d’achat des ménages : deux ans après le déclenchement de la crise sanitaire qui l’a mis à terre, le monde du voyage plonge à nouveau dans l’incertitude. Un coup dur alors que la reprise se manifestait fermement avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie . Au moment où les restrictions sanitaires continuent de s’alléger un peu partout sur la planète, le Salon Mondial du Tourisme ouvre jeudi ses portes à Paris dans un environnement bouleversé.

« C’est simple, en l’espace de 24 heures, Voyageurs du Monde est passé d’une tendance de réservations de +20 % à une tendance de -20 %. Une vraie reprise s’était manifestée à partir de la mi-janvier. Nous étions même courant février au-dessus de notre niveau de 2019, en dépit d’une activité inexistante sur l’Asie qui représente en temps normal 25 % de notre chiffre d’affaires », témoigne le PDG de Groupe Voyageurs du Monde , Jean-François Rial. Son pôle aventure n’atténue pas la chute : Terres d’Aventure, Nomade Aventure ou Allibert Trekking « étaient à -10 % avant le 24 février (jour de l’invasion de l’Ukraine, NDLR) mais on remontait. Là, on est à -35 %. »

Triste constat
Même triste constat chez NG Travel , très actif dans le segment des clubs de vacances avec ses marques Kappa Club, Coralia et Eldorador. « On a perdu 35 points depuis le 24 février. La tendance était à +20 % le 23 février. Désormais, on est à -15 %, sachant qu’au début de l’invasion on était à -5 %. La baisse s’est accélérée », déplore son PDG, Olivier Kervella.

En dépit de ses destinations à première vue « refuges », le spécialiste des îles Exotismes confirme « un coup de blues » depuis le 24 février. « Il y a un ralentissement. On enregistre plus de demandes de devis qu’en février mais il y a une petite baisse dans la matérialisation. Il faut dire que quand Poutine déclare l’alerte nucléaire, cela pèse sur l’état d’esprit des gens », commente son dirigeant Gilbert Cisneros.

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