Ngozi Okonjo-Iweala, directrice de l’Organisation mondiale du commerce, à Genève (Suisse), mardi 12 avril 2022. SALVATORE DI NOLFI / AP

Sans surprise, la guerre en Ukraine et les récents confinements en Chine ont conduit l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à revoir à la baisse ses prévisions de croissance des échanges de marchandises pour 2022 à 3 %, contre 4,7 % précédemment. Ces prévisions, publiées mardi 12 avril, sont toutefois très incertaines, puisqu’elles se situent dans un éventail très large, compris entre 0,5 % et 5,5 %.

« Malgré leurs faibles parts dans le commerce et la production au niveau mondial, la Russie et l’Ukraine sont des fournisseurs majeurs de produits essentiels, y compris les produits alimentaires, l’énergie et les engrais », observe l’organisation, basée à Genève. Les deux pays comptent pour 2,5 % du commerce mondial, mais ils assurent 25 % des approvisionnements en blé et de 45 % des produits dérivés du tournesol. Ces pénuries, qui à leur tour entraînent une hausse des prix alimentaires, pourraient être aggravées par des restrictions aux exportations dans d’autres pays. Celles-ci « menacent de la faim et de la pauvreté des millions de personnes », selon l’OMC, qui appelle à « une coopération internationale » pour garantir la libre circulation des matières premières agricoles. « Ce n’est pas le moment de nous replier sur nous-mêmes. Dans une crise, plus de commerce est nécessaire pour garantir un accès stable et équitable aux produits de première nécessité », a insisté la directrice de l’organisation, Ngozi Okonjo-Iweala.

Lire l’article complet sur : www.lemonde.fr