Mentir sur son CV… Depuis la nuit des temps, romancer son parcours professionnel est un passage presque obligé pour tous les candidats qui cherchent à se distancer de la concurrence. Hier, il s’agissait d’étoffer son curriculum vitae et aujourd’hui sa page LinkedIn, mais la logique reste la même. Et Dieu sait – en l’occurrence Olivier Dussopt – que les exemples sont légion : bidouiller des périodes d’activité pas tout à fait exactes, s’inventer une foule de hobbies plus valorisants les uns que les autres – comme donner bénévolement 52h de son temps hebdomadaire à des associations,  renseigner l’obtention d’un diplôme alors même que vous ne l’avez jamais obtenu – pensez à rendre votre mémoire ou thèse en temps et en heure ! – ou encore spécifier un niveau bilingue en anglais complétement bidon… Autant d’exemples qui nous révèlent finalement que « vous êtes un être humain et, c’est un paradoxe, cela est plutôt rassurant, plutôt normal. Pas trop de culpabilité à avoir donc… », comme l’explique Gilles Payet, formateur et professeur à la Skema Business School, sur… sa page LinkedIn justement.

 

Le royaume du faux
Au dernier décompte, le réseau social se vantait d’habriter 850 millions de comptes individuels. Des chiffres qui ne cessent de grandir et qui ne font que conforter sa place de leader dans le champ des réseaux sociaux professionnels. Cependant, à moins qu’un utilisateur ne prenne le temps de remplir un formulaire identifiant certaines informations fausses ou inexactes sur un compte fallacieux, il est presque impossible pour la plateforme de déterminer si ces profils contiennent de fausses allégations sur le niveau d’éducation et/ou professionnel de leurs utilisateurs. Selon une enquête commanditée par LendEDU, 34 % des profils LinkedIn contiendraient des informations inexactes ou trompeuses. De quoi laisser penser que sur les 66% restants, beaucoup n’ont tout simplement pas oser l’avouer – oui nous sommes pessi… réalistes –. Sur les 1 252 personnes interrogées, 64 % ont ainsi répondu qu’elles ne renseignaient que des activités qu’elles avaient réellement effectuées, là où 23 % ont répondu que leur page contenait « quelques mensonges » et 11 % que leur profil était « presque entièrement constitué de choses que je n’ai jamais faites ».

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