Faire ses trajets quotidiens pendant des mois en voiture électrique sans s’arrêter à une borne de recharge : c’est la promesse faite par Lightyear , une jeune pousse néerlandaise qui a conçu un véhicule n’arborant pas moins de 5 mètres carrés de cellules photovoltaïques sur son toit et son capot.
Le prototype a été présenté en juin à quelques journalistes sous le soleil brûlant d’Espagne, et pourrait, selon ses concepteurs, parcourir jusqu’à 70 kilomètres par jour grâce à l’énergie solaire. Une perspective qui a permis à la société de lever 81 millions d’euros le mois dernier, après 93 millions en 2021.
Trouver le bon équilibre
Lightyear n’est pas seul sur ce créneau. D’autres start-up comme les Allemands de Sono Motors ou les Californiens d’Aptera travaillent eux aussi sur des projets de voitures solaires, et des constructeurs comme Toyota ou Hyundai y voient un levier pour prolonger l’autonomie de leurs modèles électriques. Mais si la technologie progresse, la rendre abordable demeure la principale difficulté.« Le prix des panneaux solaires varie en fonction de leur puissance, résume Olivier Hanoulle, associé du cabinet Roland Berger. Plus ils sont capables de générer de l’énergie, plus ils sont chers. Pour arriver à un modèle économique, il faut trouver le bon équilibre entre le coût à l’achat et les économies générées ensuite sur les recharges. »
250.000 euros l’exemplaire
Sur ce plan, la Lightyear One est encore loin du compte, avec un tarif annoncé à 250.000 euros. Il ne s’agit que d’un galop d’essai, avec moins de 1.000 exemplaires fabriqués, précise la société, qui promet un second modèle pour 30.000 euros environ à l’horizon 2024-2025. La future Sion de Sono Motors, prévue pour fin 2023, ne coûterait, elle, que 25.000 euros. Mais les cellules qui couvrent ce monospace aux lignes anguleuses des portières jusqu’au toit ne lui procurent que 16 kilomètres d’autonomie par jour dans le meilleur des cas.Les constructeurs traditionnels se sont, eux aussi, penchés sur le sujet, « mais ils optent pour des panneaux solaires moins puissants pour que les prix restent acceptables pour le client », fait valoir Olivier Hanoulle. Toyota propose, par exemple, depuis 2017, un toit solaire sur la version hybride rechargeable de sa Prius. Les cellules peuvent restituer une puissance maximale de 180 W, soit au mieux un supplément d’autonomie de 5 kilomètres par jour.
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