C’est la chute éclair pour FTX. Alors qu’il y a un peu plus d’une semaine, le groupe était considéré comme la deuxième plus grande plateforme de cryptomonnaies au monde, celui-ci a annoncé ce vendredi l’ouverture d’une procédure de sauvegarde aux Etats-Unis. Son directeur général, Sam Bankman-Fried, ex-patron vedette, a démissionné.
« FTX Trading […] et approximativement 130 compagnies affiliées à FTX Group ont débuté la procédure volontaire du ‘chapter 11’ (de la loi sur les faillites) », afin d’« évaluer et de monétiser (leurs) actifs », a annoncé FTX dans un communiqué publié sur son compte Twitter.
La société cherchait depuis plusieurs jours à réunir des capitaux frais pour tenter de se relancer mais ses difficultés n’avaient fait qu’amplifier le mouvement de retraits massifs des dépôts par ses clients, évalués à six milliards de dollars (5,8 milliards d’euros) en 72 heures à peine.
Alameda Research, la société de courtage et d’investissement de Sam Bankman-Fried, est elle aussi concernée par la procédure de placement sous la protection de la loi américaine sur les faillites, a précisé FTX. Selon plusieurs sources, Alameda est à l’origine des difficultés de FTX, ses dettes envers la plate-forme avoisinant 10 milliards de dollars.
Ces annonces interviennent deux jours après l’abandon du projet de reprise de FTX par son concurrent Binance, ce qui avait obligé la plate-forme à se mettre en urgence en quête d’investisseurs ou de concurrents susceptibles de lui apporter quelque 9,4 milliards de dollars (9,1 milliards d’euros) de capitaux frais.La fortune de Sam Bankman-Fried, âgé de 30 ans, était estimée par Forbes à environ 17 milliards de dollars il y a seulement deux mois. Le patron démissionnaire va être remplacé par John J. Ray III, qui « restera pour aider à une transition dans les règles », précise le communiqué.
« Je suis vraiment désolé, encore une fois, que nous en arrivions là », a dit le fondateur de FTX dans une série de messages publiés sur Twitter. Il assure que la procédure de sauvegarde « ne signifie pas forcément la fin pour les entreprises » et se dit « optimiste » sur la capacité de son successeur à la direction générale à « favoriser ce qui sera le mieux, quoi que ce soit ».
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