80 pages, 638 stickers, 32 équipes affichant chacune 18 joueurs. Des mensurations conformes aux attentes des collectionneurs pour qui remplir un album Panini à l’occasion d’une Coupe du monde de football est un véritable rituel quadriennal. Loin d’échapper au contexte économique mondial, ces vignettes à collectionner et à coller dans des albums sont pour certains, à l’instar du Big Mac de McDonald’s : un baromètre de l’inflation international.
Mais cette édition 2022 au Qatar donne lieu à une bataille de chiffres. Selon un mathématicien de l’université de Cardiff au Royaume-Uni, l’éditeur italien aurait augmenté ses prix de 12,5 % outre-Manche. Dans les colonnes du « Guardian », ce fidèle au rendez-vous, qui produit tous les quatre ans un rapport sur la question, estime qu’à coups de paquets de cinq autocollants, les « jusqu’au-boutistes » devront débourser jusqu’à 870 pounds (environ 1.000 euros) pour compléter un album.
L’Argentine dévalisée
Aux Etats-Unis, où les cinquante paquets partent pour 62 dollars sur Amazon et 72 dollars chez Walmart, il faut compter 1.160 dollars (à peu près autant en euros) pour arriver à ses fins – soit 150 dollars de plus qu’en 2018, selon les calculs de Bloomberg. Au Brésil, où 40 millions de vignettes se sont vendues chaque jour en moyenne avant l’édition de 2018, chaque paquet se vend désormais pour 4 reais (0,78 euro), soit deux fois plus qu’il y a quatre ans.Il faut donc débourser environ 3.865 reais pour avoir la satisfaction de voir toutes les cases de son album remplies – ce qui correspond à 1,5 fois le salaire moyen mensuel brésilien. L’Argentine, autre pays fort pour Panini en raison de sa culture du ballon rond , a déjà dû affronter une pénurie de vignettes dès le mois de septembre. Avec comme conséquence une flambée du marché de la seconde main.
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