Dans la course à l’ordinateur quantique, IBM fait tout pour laisser la concurrence sur place. Les chercheurs de l’entreprise américaine ont dévoilé ce mercredi Osprey, le premier processeur au monde doté de 433 bits quantiques (qubits), cette unité de mesure caractéristique de la puissance des ordinateurs quantiques.
Contrairement aux puces informatiques traditionnelles, qui codent les informations sous forme de 0 ou 1 bit, les ordinateurs quantiques fonctionnent avec des qubits pouvant être à la fois à la valeur 0 et 1, car ils utilisent les propriétés extraordinaires de la matière à l’échelle de l’atome ou de la particule.
En intégrant plus de 400 qubits dans une seule puce, IBM se félicite de présenter « le processeur quantique le plus puissant jamais conçu », indique aux « Echos » Jerry Chow, le directeur de l’unité de développement de systèmes matériels quantiques de l’entreprise. « A titre de comparaison, le nombre de bits classiques qui seraient nécessaires pour égaler la puissance d’Osprey dépasse le nombre total d’atomes dans l’univers connu », affirme-t-il.
Alors que son rival Google a récemment dévoilé un ordinateur à 72 qubits, IBM avance à pas de géant. Et surtout, l’entreprise met un point d’honneur à respecter sa feuille de route officielle, quand son concurrent de Mountain View brille par sa discrétion et ses annonces au compte-gouttes.
Depuis sa première annonce en 2016 avec son ordinateur à 5 qubits, l’entreprise a sorti une succession de puces présentant un nombre croissant de qubits, toutes nommées d’après des noms d’oiseaux – jusqu’au Eagle sorti l’an dernier, doté de 127 qubits, soit trois fois moins que son successeur Osprey. Sa « roadmap » comprend encore deux étapes supplémentaires – les processeurs Condor de 1.121 qubits et Flamingo de 1.386 qubits en 2023 et 2024 – avant l’étape cruciale des 4.000 qubits avec son processeur Kookaburra en 2025.
Encore beaucoup d’erreurs de calcul
« Mais la puissance d’un ordinateur quantique ne se mesure pas uniquement à son nombre de qubits mais aussi à leur qualité », tempère Olivier Ezratty, consultant et spécialiste du sujet, regrettant qu’aucune information ne soit divulguée par l’entreprise sur les caractéristiques détaillées de la puce.
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