Petite contrariété pour Elon Musk : le milliardaire n’a pas tout à fait obtenu les autorisations qu’il souhaitait pour renforcer sa constellation de satellites Starlink, avec laquelle il souhaite distribuer Internet dans le monde entier.
Alors que SpaceX a déjà mis en orbite quelque 3.000 satellites en orbite basse, l’autorité fédérale de télécommunications des Etats-Unis, la toute-puissante Federal Communications Commission (FCC), a semble-t-il entendu les avertissements des concurrents du milliardaire. Elle a autorisé Starlink à déployer sa nouvelle génération de satellites, mais à l’intérieur d’un plafond fixé à 7.500 unités, quand SpaceX demandait des autorisations pour 30.000 satellites.
Laisser la place à la concurrence
Cette autorisation limitée « doit aider les autres opérateurs de satellites à se protéger des phénomènes d’interférence et doit maintenir un environnement spatial sûr et ouvert à la compétition, tout en protégeant l’utilisation future des ressources orbitales », explique la FCC. Et elle impose à SpaceX de rester sur une orbite comprise entre 525 et 535 kilomètres de la Terre, lui interdisant ainsi d’empiéter sur l’orbite réservée par Amazon pour sa constellation Kuiper.En outre, la FCC impose à Starlink de désorbiter ses vieux satellites cinq ans maximum après leur fin de vie, afin de ne pas encombrer l’espace de satellites devenus des débris spatiaux. Pis, elle menace de retirer ses autorisations si la constellation compte plus de 100 satellites inutilisables en l’air.
La FCC semble ainsi avoir enfin pris en considération les plaintes des nombreux opérateurs de satellites, qui critiquaient l’hégémonie de Starlink. A commencer par Amazon, qui veut déployer la constellation Kuiper d’ici à 2026. Mais aussi d’opérateurs traditionnels du satellite comme ViaSat ou de télécommunications.
Amazon est prêt à lancer ses satellites test
De passage à Paris la semaine dernière, le vice-président de la division appareils et services d’Amazon, Dave Limp, a confirmé aux « Echos » que le géant de l’e-commerce était prêt à lancer sa propre constellation Kuiper. Les deux premiers prototypes de satellites seront lancés en orbite au premier trimestre 2023 et, si tout se déroule bien, le reste sera déployé à partir de 2024. « Nous prévoyons d’envoyer 3.236 satellites en orbite basse, qui offriront un débit de plus de 100 mégabits par seconde par client, avec une latence très faible », explique-t-il.Pour Amazon, le compteur tourne : les autorisations obtenues de la FCC lui imposent de déployer au moins la moitié de sa constellation d’ici à la mi-2026. En avril dernier, Amazon a créé la surprise en annonçant un contrat de lancements hors norme, avec la réservation de 83 tirs sur cinq ans, dont 1 8 auprès de la fusée Ariane 6 ; 38 sur le futur lanceur Vulcan d’ULA et 27 pour la fusée New Glenn de Blue Origin, la société spatiale détenue personnellement par Jeff Bezos.
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