La révolution numérique de l’économie n’est-elle pas en train de s’essouffler ?

Au contraire, cette révolution s’accélère. De l’agriculture à la fourniture d’eau potable en passant par la recherche pharmaceutique ou la production de papier, les champs d’application sont infinis. Non pas avec une seule technologie, mais en déployant un éventail de technologies. En revanche, il est vrai que la capacité des entreprises à transférer les nouveautés des laboratoires vers leurs processus de production est faible. Elles en sont conscientes, puisque 70 % d’entre elles se disent déçues par les résultats de leurs investissements dans le numérique.

Où est le problème ?

Il manque un chaînon entre la prolifération d’innovations et le quotidien du consommateur. Les entreprises ne parviennent pas à passer à l’échelle. Et le problème est dans notre conception même de la révolution technologique.

Prenons l’exemple de l’intelligence artificielle. L’engouement de ces dernières années laisse souvent la place à la déception dans nombre d’entreprises…

Les avancées sont pourtant impressionnantes. En matière d’informations : des dispositifs d’intelligence artificielle savent désormais rédiger des textes que les lecteurs ont de plus en plus de mal à distinguer de ceux écrits par des êtres humains, créer des images magnifiques, fabriquer des vidéos parfaites – d’où les problèmes des deepfakes.

En matière de biologie, il est désormais possible de coder de l’information dans l’ADN. L’intelligence artificielle a bien sûr été précieuse pour accélérer la mise au point des vaccins contre le Covid. Afin de mieux soigner les maladies dermatologiques, vingt ans de travaux de recherche ont été absorbés dans un système d’IA qui repère les molécules « moteurs d’action » et les teste dans de nouveaux usages, beaucoup plus vite. L’intelligence artificielle permet aussi de tester des bactéries pour optimiser bien plus rapidement leurs conditions d’utilisation à des fins très variées.

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