Mais la French Tech en a fini avec ses records de présence (178 en 2017, 270 en 2018, 376 en 2019…) qui ne renvoyaient pas forcément une bonne image aux visiteurs étrangers. Les stands regorgeaient de gadgets qui auraient eu plus leur place sur d’autres Salons comme la foire de Paris que sur un Salon de l’électronique de renommée mondiale. Le tout sponsorisé en partie par les régions françaises.
« C’était devenu le cirque, une blague. On va retrouver une forme de normalité avec un retour à la prime à l’innovation », souligne Ben Marrel, cofondateur de Breega, fonds de capital-risque français.
Une bonne partie de la délégation française 2023 évolue dans les secteurs de la greentech – autre thématique forte du CES – et la mobilité. Alyce, start-up tricolore qui collecte et analyse les données de trafic et de mobilité (comptage de vélo, mesure de fréquentation de parkings…) pour aider les villes et régions à optimiser leurs réseaux de transport, en fait partie.
« Nous avons déjà des clients en France et à l’étranger. Nous savons que nos technologies ont leur place ici. Le plan Biden comporte un volet sur l’infrastructure routière de plusieurs centaines de milliards de dollars. On espère avoir une part du gâteau », confie Ismaël Hachem, directeur général de la jeune pousse.
De l’e-santé, pas du bien-être
La French Tech est aussi un bon représentant de la catégorie e-santé cette année avec des pépites comme i-Virtual, spécialisée dans la mesure des signes vitaux via un selfie vidéo, Lili for Life et sa lampe qui facilite la lecture des personnes dyslexiques , ou encore O-Kidia, qui se présente comme une clinique digitale des troubles du neurodéveloppement chez les enfants et adolescents.
« On est là pour montrer ce qu’on sait faire et nouer des partenariats avec des mutuelles et instituts de recherche. Comme les Canadiens, les Américains acceptent plus rapidement ce genre de tech qu’en France », confie Vanessa Douet Vannucci, fondatrice d’O-kidia, qui compte aussi passer une tête chez son concurrent américain Akili Interactive, qui a levé pas moins de 160 millions de dollars en 2021.
Lili for Life, qui s’adressait à l’origine au grand public, va dévoiler une offre pour les entreprises. « Nous voulons que les directions des RH des grands groupes parlent de dyslexie dans leur politique handicap. Nous avons d’ailleurs commencé à travailler avec Microsoft dans ce sens », indique Bertrand Descours, directeur général de la start-up bretonne. Bien loin des distributeurs robotiques de papier toilette et de patate connectée.
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